Centre de Culture Scientifique, Technique et Industrielle de Guadeloupe
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14 mars 2025
Dans la nuit du 13 au 14 mars 2025 a lieu une éclipse totale de Lune, spectacle étonnant où la notre satellite prend une belle teinte orangée. En Guadeloupe, nous allons pouvoir profiter de la totalité de cette éclipse.
Une éclipse de Lune se produit lorsque la Lune passe partiellement ou totalement dans l’ombre de la Terre, au moment où il y a un alignement Soleil-Terre-Lune. Des éclipses de Lune, partielles ou totales, ont lieu entre deux et cinq fois par an : contrairement aux éclipses de Soleil, elles sont visibles depuis une vaste zone de la Terre.
Dans la nuit du 13 au 14 mars 2025, c’est une éclipse totale de Lune qui se produit : l’alignement Soleil-Terre-Lune est quasiment parfait et la Lune passe entièrement dans l’ombre de la Terre. Durant cet intervalle, le spectacle est le plus intéressant car la Lune se pare d’une belle couleur cuivrée. Avant et après le passage dans l’ombre, la Lune se trouve dans la pénombre de la Terre : il n’y a alors pas de coloration orange, simplement un assombrissement progressif d’un côté ou de l’autre de la Lune.
Elle sera visible, totalement ou partiellement, depuis : Europe, majorité de l’Asie, majorité de l’Australie, majorité de l’Afrique, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Pacifique, Atlantique, Arctique, Antarctique. En Guadeloupe, elle sera visible en totalité du début à la fin.
Voir la carte interactive (Source : Xavier M. Jubier).
Ci-dessous, une simulation de l’éclipse à Pointe-à-Pitre (Source : Time and Date) :
3/4 janvier 2025
L’essaim des Quadrantides est le premier essaim d’étoiles filantes visible chaque année. C’est également l’un des plus actifs, avec celui des Géminides et celui des Perséides pour ne citer que ceux dont l’intensité ne varie pas trop d’une année sur l’autre. Il est actif du 28 décembre 2024 au 12 janvier 2025, avec un maximum entre le 2 et 3.
Observé pour la première fois en 1825, cet essaim proviendrait de l’astéroïde 2003 EH1 découvert en 2003. Selon les astronomes, il s’agirait en fait d’une comète. D’après Ichiro Hasegawa, un astronome et chasseur de comètes japonais, cet essaim proviendrait d’une comète observée par les Chinois en 1490, mais rien ne le prouve actuellement. L’astéroïde 2003 EH1 peut s’approcher à moins de 0,3 UA de Jupiter et de la Terre. Il a une période de 5,53 ans, avec un périhélie à 1,19 UA, une forte inclinaison (70,8 °) et une excentricité de 0,62. D’après son éclat, le diamètre de 2003 EH1 est évalué entre 1,5 km et 2,7 km.
Le radiant de l’essaim de Quadrantides se trouve dans la constellation du Bouvier, proche des constellations d’Hercule et du Dragon. Si habituellement on utilise le nom de la constellation de laquelle semblent provenir les étoiles filantes pour nommer un essaim, celui des Quadrantides à la particularité de venir d’une constellation aujourd’hui disparue. N’allez pas pour autant croire que les étoiles associées à cette constellation ont disparues, elles sont bien toujours visibles. En fait son nom provient de la constellation du Quadrant mural (Quadrans Muralis) qui existait à l’époque de la découverte de cet essaim, et que l’astronome français Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande avait placée en 1795 entre les constellations du Bouvier et de la Grande Ourse. Il ne reste aujourd’hui de cette constellation que les Quandrantides qui proviennent de l’endroit où elle se trouvait. En effet, dans les années 1920, l’Union astronomique internationale (UAI) a décidé de mettre de l’ordre dans les constellations et d’en définir rigoureusement les limites. L’atlas officiel des constellations, défini en 1930 par Eugène Delporte, a ainsi divisé le ciel en 88 constellations avec des frontières précises, pour que tout point du ciel appartienne à une constellation.
Le taux horaire moyen (ou ZHR pour Zenithal Hourly Rate) attendu pour les Quadrantides est de 110 (il peut varier entre 60 et 200). Cependant cela ne veut pas dire que vous verrez 110 Quadrantides par heure car le ZHR représente le nombre d’étoiles filantes que pourrait voir en une heure un observateur idéalement placé sous un ciel d’un noir parfait et sous un radiant se situant au zénith. De plus, en 2025, d’après l’International Meteor Organization (IMO), le maximum de l’essaim des Quadrantides aura lieu le 3 janvier vers 15 h en temps universel. Le premier Quartier de Lune étant le 6 janvier 2025, la Lune ne sera donc pas génante pour l’observation au moment du maximum, même si l’on observe en première partie de nuit. Le pic en lui-même est généralement très court (de 3 à 5 heures). Cependant, il est bien connu que des météores très brillants peuvent être aperçus plusieurs jours après le pic principal, jusqu’au 12 janvier.
Les Quadrantides zèbrent le ciel, à la vitesse moyenne de 41 kilomètres par seconde. A titre de comparaison, les essaims les plus lents on une vitesse moyenne de 18km/s (pi-Puppides, Bootides de juin, Phoenicides ), et l’essaim le plus rapide est celui des Léonides avec une vitesse moyenne de 71 km/s. La particularité des météores qui forment l’essaim de Quadrantides est qu’ils laissent une traînée qui persiste plusieurs secondes après leur disparition, ce qui est un véritable régal. A ce sujet, une petite expérience amusante peut être réalisée : la détection à l’aide d’une radio FM. En effet, en pénétrant dans l’atmosphère terrestre, le météore crée derrière lui une ionisation locale, qui a la propriété de réfléchir les ondes électromagnétiques du spectre radio. Le moyen le plus simple « d’entendre » cet écho radio est de rechercher une fréquence de la bande FM (88-108MHz) où habituellement aucune radio ne diffuse, ou à la limite d’audibilité d’une station de radio. Le passage d’un météore engendrera la diffusion d’un signal radio sporadique là où il n’y avait qu’un bruit de fond.
Pour observer, pas besoin de télescope, ni même d´une paire de jumelles. Il vous suffit simplement de vous allonger sur une chaise longue, et éventuellement de regarder plutôt en direction de la constellation du Bouvier si vous souhaitez en voir un maximum. Evitez la lumière car la pupille de vos yeux met 15 à 20 minutes pour se dilater complètement et donc vous empêche momentanément d’en profiter au maximum.
21/22 décembre 2024
À la toute fin du mois décembre aura lieu la pluie d’étoiles filantes des Ursides.
Les Géminides seront très vite suivies par un autre évènement astronomique similaire, qui viendra clore 2024 : les Ursides.
Qui dit pluie d’étoiles filantes dit forcément (ou presque) comète. Les Ursides n’échappent pas à cette règle quasi-systématique, puisqu’elle sont apparentées à une comète, 8P/Tuttle. Elle aurait été observée pour la première fois par un astronome Français Pierre Méchain en 1790. Elle doit cependant son nom à l’astronome américain 1858 Horrace Parnell Tuttle, qui l’a de nouveau observée en 1858.
Les Ursides, de leur côté, ont été nommées en l’honneur de la constellation de la Petite Ourse, vers laquelle il faudra porter son regard lors de leur pic. Elles sont actives du 17 au 26 décembre. Leur apogée aura lieu dans la nuit du 21 et 22 décembre.
On préfère prévenir les plus grands amateurs d’astronomie, le spectacle proposé ne sera pas aussi impressionnant que celui des Géminides. En effet, on prévoit une moyenne de 10 météores par heure lors de ce pic, contre 120 pour les Géminides.
Une autre pluie d’étoiles filantes sera actives en décembre, après les Ursides : les Quatrantides…. Mais leur pic aura lieu début 2025, voilà pourquoi on ne les considère pas comme la dernière pluie d’étoiles filantes de l’année.
13/14 décembre 2024
Le maximum d’activité des étoiles filantes des Géminides pour 2024 a lieu dans la nuit du 13 au 14 décembre. C’est l’une des dernières occasions de l’année d’admirer de belles flèches lumineuses hivernales !
Les étoiles filantes des Perséides sont les plus célèbres et les mieux connues du grand public, parce qu’elles sont visibles durant l’été, au moment des vacances et alors que les nuits sont douces. Mais il y a en réalité des étoiles filantes visibles tout au long de l’année ! Souvent il est vrai, ce sont surtout les initiés et les spécialistes qui les observent car l’intérêt est limité. Mais avec les Géminides de 2024, c’est l’occasion de voir ce que peut donner un bel essaim d’étoiles filantes en hiver.
On peut voir des Géminides chaque année entre le 4 et le 20 décembre, mais il y a toujours un moment où elles sont plus nombreuses. En 2024, le maximum est atteint la nuit du 13 au 14 décembre, où leur nombre pourrait atteindre 150 par heure.
La vitesse des Géminides est relativement lente comparée à celle d’autres essaims (35 km/s) ce qui rend leur observation plus facile, d’autant plus qu’il s’agit souvent d’étoiles filantes lumineuses. De plus, la constellation des Gémeaux où est situé le radiant restant visible toute la nuit à cette période, on peut en observer à tout moment.
Pour mettre toutes les chances de votre côté, choisissez un endroit éloigné des lumières artificielles où l’horizon est bien dégagé. Attention cependant à la Lune qui sera votre pire ennemie lors de cette nuit puisqu’elle sera quasiment pleine. Sa luminosité pourrait gêner les observations et camoufler les étoiles filantes les moins brillantes. Pour limiter son impact, vous pouvez vous placer de manière à cacher sa luminosité avec un arbre ou encore un bâtiment. Vous pouvez également sortir en deuxième partie de nuit, à partir de 1 heure du matin lorsque la Lune sera redescendue sur l’horizon. Sa luminosité devrait alors devenir moins gênante.
Contrairement aux autres pluies d’étoiles filantes, celle des Géminides n’est pas provoquée par le passage d’une comète sur l’orbite de la Terre mais par celui d’un astéroïde trainant derrière lui une queue de gaz et de poussières. Ce sont ces poussières qui, en traversant l’atmosphère, chauffent et se désintègrent en faisant apparaître des trainées lumineuses dans le ciel : des étoiles filantes. Nommé 3200 Phaéton, l’astéroïde responsable de cette pluie d’étoiles filantes a été découvert en 1982. Il réalise un tour du soleil en un an ce qui lui permet d’alimenter le nuage de poussière régulièrement et nous offre cette période magique chaque mois de décembre.
20/21 octobre 2024
Découvrez les Orionides : l’une des pluies de météores les plus rapides et les plus prolifiques de l’année ! Les météores des Orionides sont rapides, que si vous clignez des yeux, vous pourriez bien les manquer.
Les Orionides sont considérées comme une pluie de météores majeure. Les Orionides sont actives du 2 octobre au 7 novembre, avec un pic de météores autour du 20 octobre. Ce jour-là, le nombre moyen de météores est d’environ 20 par heure, ce qui est supérieur à toutes les autres pluies de météores d’octobre et même de novembre.
Le point radiant des Orionides est situé dans la constellation d’Orion, au nord de l’étoile brillante Bételgeuse. Cependant, les Orionides peuvent apparaître partout dans le ciel, volant à la vitesse de 66 kilomètres par seconde. En comparaison, la vitesse des météores des Perséides est de 59 kilomètres par seconde. Les météores des Orionides ne sont pas les plus rapides, mais se trouvent tout de même en tête de liste.
Les Orionides sont causées par la glace et la poussière laissées par la comète 1P/Halley. C’est la seule comète visible à l’œil nu que l’on peut voir deux fois dans une vie humaine. 1P/Halley est une comète à courte période qui achève une orbite tous les 75-76 ans. La prochaine fois, la comète reviendra dans le système solaire interne en 2061. Outre les Orionides, la comète de Halley produit aussi la pluie de météores Eta Aquariides, qui atteint son maximum le 5/6 mai.
Vous pourriez vous dire : est-ce que ça vaut la peine d’essayer de voir des météores qui sont aussi rapides ? Bien sûr ! Certains de ces météores laissent dans leur sillage des traînées incandescentes, c’est-à-dire des morceaux de débris incandescents. Ces traînées peuvent persister de quelques secondes à une minute, créant une image spectaculaire dans le ciel pour les observateurs situés sur Terre. Les Orionides peuvent aussi parfois se transformer en boules de feu, c’est-à-dire des météores qui plus brillants que toutes les étoiles et les planètes dans le ciel.
On peut observer les Orionides aussi bien dans l’hémisphère nord que dans l’hémisphère sud. Cherchez les Orionides à 45 à 90 degrés du point radiant (dans la constellation d’Orion). À cette distance, ils apparaîtront plus lumineux et plus longs que si vous regardiez directement vers le radiant.
10 au 14 octobre 2024
La comète Tsuchinshan-ATLAS gagne en éclat et commence à ravir les amateurs aux avant-postes. C’est l’événement astronomique majeur de l’automne 2024, voici notre dossier pour l’observer.
Une comète est un petit corps constitué de glace et de poussières. Les comètes font partie du Système solaire et ont des orbites très excentrées, si bien qu’elles sont la plupart du temps très éloignées de la Terre et du Soleil. Quand une comète se rapproche, elle subit l’action du Soleil et s’entoure d’un halo appelé chevelure. Elle se prolonge également par une queue de poussières et de gaz ionisé qui lui donnent une forme très caractéristique. Notez qu’une comète n’a rien à voir avec une étoile filante.
De son nom officiel C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS, cette comète a été découverte en février 2023 par ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System). Cet observatoire automatique situé en Afrique du Sud détecte les petits corps célestes qui pourraient croiser l’orbite de la Terre. La comète a ensuite été retrouvée sur des images antérieures de quelques semaines réalisées par l’observatoire de Tsuchinshan situé en Chine. Elle s’approche maintenant de la Terre et du Soleil et gagne progressivement en éclat, promettant d’être bientôt observable sans matériel sophistiqué.
Dès sa découverte, les scientifiques ont constaté que la luminosité de la comète Tsuchinshan-ATLAS était remarquable alors qu’elle était encore éloignée du Soleil, ce qui suggère que son noyau est assez gros. De plus, sa trajectoire l’amène à une distance relativement faible de la Terre juste après son passage au plus près du Soleil, au moment du maximum de son activité.
La comète Tsuchinshan-ATLAS passera au plus près du Soleil le 27 septembre 2024, à 58 millions de kilomètres. Puis elle sera au plus près de la Terre le 12 octobre 2024, à environ 71 millions de kilomètres.
Mais attention, rien n’est plus imprévisible qu’une comète. Nombre de ces petits astres ont déjà surpris les astronomes par le passé : parfois dans le bon sens avec des sursauts d’activité spectaculaires (comme la comète 17P/Holmes en 2007) et parfois dans le mauvais sens avec des désintégrations au moment de frôler le Soleil.
Quand la comète Tsuchinshan-ATLAS est-elle visible dans l’hémisphère nord ?
Un premier créneau d’observation s’ouvre entre le 28 septembre et le 2 octobre environ, à l’aube. La comète parée sera visible au-dessus de l’horizon est. Puis, la comète passera entre la Terre et le Soleil et sera difficile à voir durant quelques jours. Si ce passage à risque près de notre étoile n’a pas mené à sa désintégration, Tsuchinshan-ATLAS réapparaîtra ensuite le soir à partir du 10 octobre, à l’horizon ouest, bien brillante. C’est à ce moment qu’elle pourrait être assez bien visible à l’œil nu, et spectaculaire aux jumelles. Cet éclat est dû à son éclairage du Soleil par l’arrière, qui rendra particulièrement lumineux les poussières et les gaz composant sa queue. Mais attention, cette configuration ne durera que quelques jours, entre le 10 et le 14 octobre.
Certaines prévisions très optimistes ont fait part d’un possible sursaut d’éclat, avec une magnitude pouvant atteindre -2, ce qui en ferait alors une comète exceptionnelle visible même en ville. Nous saurons si cette valeur peut être atteinte au moment de la réapparition de la comète dans le ciel du soir, vers le 10 octobre.
Pour mémoire, seule la monumentale comète Mac Naught a atteint la magnitude -2 au 21e siècle, à son passage en 2007, mais elle était surtout visible depuis l’hémisphère sud. Et il faut remonter à 1997 avec la comète Hale-Bopp pour trouver une comète de magnitude négative visible depuis l’hémisphère nord.
8 ocobre 2024
Moins connues que les Perséides durant l’été, les Draconides peuvent pourtant parfois être tout aussi spectaculaires. Elles surviennent chaque année entre le 6 et le 10 octobre, avec un pic le 8 octobre cette année.
Les Draconides d’octobre atteignent leur pic dans la nuit du 8 octobre. Le croissant de Lune ne posera aucun obstacle. Il se couchera à 21h57, heure locale, vous aurez donc beaucoup de temps pour profiter des météores dans un ciel sans lune. Notez que cette pluie de météores est mieux observée dans les heures du soir, avant minuit. Commencez à observer les météores dès qu’il fait noir le 8 octobre.
En 2024, on prévoit que la pluie de météores des Draconides produira environ 10 « étoiles filantes » par heure à son pic. Cependant, il y a une chance que cette pluie de météores nous surprenne. Cette année, la Terre passera à travers deux traînées de poussière laissées par la comète parente des Draconides en 1852 et 1859. Bien que nous ne puissions pas prédire exactement comment cela affectera la pluie de météores, espérons une augmentation de l’activité.
La localisation du radiant des Draconides se trouve près des soi-disant Yeux du Dragon – les étoiles Eltanin et Rastaban dans la constellation du Dragon. Mais vous n’avez pas besoin de regarder directement vers le radiant – en fait, vous ne devriez pas, car plus les météores sont proches du radiant, plus leurs queues sont courtes. Pour observer les Draconides, regardez simplement au-dessus de votre tête et soyez patient.
Les Draconides sont mieux vues depuis l’Hémisphère Nord, où le radiant s’élève à son point le plus haut dans le ciel du soir. Il est également possible de voir la pluie de météores depuis les latitudes nord de l’Hémisphère Sud, mais elle y paraîtra moins spectaculaire.
Les météores des Draconides sont des morceaux de poussière se consumant dans notre atmosphère. Cette poussière provient de la comète périodique 21P/Giacobini-Zinner. Lorsque la comète atteint son périhélie (approche la plus proche du Soleil), elle peut créer une tempête de météores. Autour du périhélie de 21P/Giacobini-Zinner en 1933 et 1946, les observateurs ont signalé avoir vu plusieurs milliers de météores par heure. Le passage au périhélie le plus récent de 21P/Giacobini-Zinner a eu lieu le 10 septembre 2018. La même nuit, le monde a connu l’éruption des Draconides avec jusqu’à 100 météores par heure. La comète est prévue pour atteindre son périhélie à nouveau en 2025.
21P/Giacobini-Zinner n’est pas seulement célèbre pour avoir produit les Draconides. Elle est également spéciale pour s’approcher aussi près du Soleil que la Terre. À son point le plus éloigné du Soleil, la comète passe juste au-delà de l’orbite de Jupiter. La comète 21P/Giacobini-Zinner a également apporté une grande contribution à la science. En 1985, elle a été la première comète visitée par un engin spatial, le satellite International Cometary Explorer (ICE), qui a traversé sa queue de plasma.
Août 2024
Durant tout le mois d’août et plus particulièrement dans la nuit du 11 au 12 août, la célèbre pluie d’étoiles filantes des Perséides sera visible comme chaque année. On lève les yeux vers le ciel et on admire le spectacle !
Les belles traînées lumineuses qui parcourent sporadiquement le ciel ne sont pas véritablement des étoiles. Ce sont des phénomènes localisés dans l’atmosphère terrestre : quand notre planète rencontre des petits corps sur son orbite (poussières, cailloux…), ceux-ci se consument au contact de l’air. Il faut être chanceux pour apercevoir le phénomène par hasard car une étoile filante ne dure le plus souvent qu’une fraction de seconde. Mais justement, le mois d’août nous offre l’occasion d’en observer beaucoup car la Terre croise un nuage de débris qui provoque ce qu’on appelle un essaim ou une pluie d’étoiles filantes !
La période des Perséides s’étend du 17 juillet au 24 août, et s’intensifie particulièrement du 10 au 14 août. Selon les spécialistes de l’International Meteor Organisation, le maximum principal pour 2024 est prévu dans la nuit du 11 au 12 août.
Cette année, la Lune est proche du premier quartier au moment du maximum, mais relativement basse sur l’horizon. Elle se couche en fin de soirée et est donc en grande partie absente pendant la nuit, ce qui donne des conditions quasiment idéales pour surveiller les étoiles filantes.
Selon les années, de 70 à 110 étoiles filantes se produisent par heure au moment du maximum. En théorie, cela fait donc plus d’une étoile filante par minute ! En théorie seulement car certaines sont peu brillantes et peuvent être masquées par la pollution lumineuse. De plus, il n’est pas possible d’observer tout le ciel à la fois, donc on en rate beaucoup. Heureusement, avec un peu de patience, le spectacle est garanti : il est bien rare qu’en observant attentivement pendant un quart d’heure on n’admire pas au moins une ou deux belles étoiles filantes, surtout lorsque le ciel est bien noir ! Les plus chanceux peuvent même en voir plusieurs à la fois, ou bien des étoiles filantes particulièrement longues et lumineuses. On parle alors de météore, voire de bolide lorsqu’un gros morceau de roche se consume pendant plusieurs secondes et émet une très vive lumière.
Pour observer les étoiles filantes, il suffit de s’installer confortablement en un lieu bien dégagé et préservé des lumières parasites (lampadaires…). Le mieux est de s’assoir sur un transat ou de s’allonger par terre pour observer une grande portion de ciel. Les étoiles filantes semblent provenir plus ou moins d’un point qu’on nomme le radiant dans la constellation de Persée, d’où le nom de Perséides. Cette constellation est basse en début de soirée et prend de la hauteur en cours de nuit.
Mais en pratique les Perséides peuvent être très éloignées de Persée, comme le montre la photo en haut de cet article. La direction où porter son regard n’est donc pas très importante, l’essentiel est surtout d’observer le plus de ciel possible.
Chaque année, la Terre traverse un nuage de poussières et de cailloux, vestiges de la comète 109P Swift-Tuttle dont l’orbite croise celle de notre planète. Certains de ces débris pénètrent dans l’atmosphère terrestre à grande vitesse (50 kilomètres par seconde) et se consument, provoquant de belles traînées lumineuses dans le ciel.
Le graphique animé ci-dessous montre la trajectoire des débris de la comète 109P Swift-Tuttle. C’est ce nuage de débris que la Terre traverse chaque année au mois d’août. Changez de perspective en cliquant/glissant avec la souris. Zoomez/dézoomez en agissant sur la molette (Source : meteorshowers.org).
6 au 8 août 2024
Le zénith est le point sur la verticale au-dessus de notre tête tandis que le nadir est le point sur la verticale situé sous nos pieds. En coordonnées horizontales, l’axe zénith-nadir est perpendiculaire au plan de l’horizon céleste, tandis que le zénith et le nadir sont les pôles du grand cercle de l’horizon. Le méridien céleste du lieu passe par ces pôles que sont le zénith et le nadir. Le zénith ne devrait pas être confondu avec le point le plus élevé de la trajectoire d’un astre dans le ciel (par exemple le Soleil), appelé point de culmination, car le Soleil ne passe au zénith que les jours où sa déclinaison est égale à la latitude du lieu, soit deux fois par an entre les tropiques et une fois par an sur les tropiques. En dehors de la zone intertropicale, le soleil ne passe jamais au zénith !
Le Soleil passera au zénith en Guadeloupe entre le 6 août vers midi et le 6 août vers midi.
Le Soleil passera au zénith le 31 juillet vers midi à Saint-Martin et à Saint-Barthélémy.
Pour plus d’informations : Calculer la position du soleil – azimut et zénith et SunEarthTools.com.
30/31 juillet 2024
À la fin du mois de juillet, un événement astronomique se prépare : une double pluie de météores. Découvrez comment et où observer ce phénomène exceptionnel qui ne se produit que tous les cinq ans.
Un événement astronomique spectaculaire est attendu à la fin du mois de juillet. La nuit du 30 au 31 juillet, la pluie de météores Delta Aquarides atteindra son apogée, accompagnée par la pluie de météores Alpha Capricornides. Cette double pluie de météores sera particulièrement visible depuis l’hémisphère Sud, mais les observateurs de l’hémisphère Nord pourront également en profiter, malgré un taux d’activité légèrement inférieur.
Les Delta Aquarides, provenant probablement de la comète 96P Machholz, sont actives du 12 juillet au 23 août. Cette comète à courte période laisse derrière elle des particules qui, en entrant dans l’atmosphère terrestre, se consument et créent les fameuses étoiles filantes. Les Alpha Capricornides, quant à elles, sont actives du 3 juillet au 15 août et sont connues pour leurs boules de feu spectaculaires.
Pour profiter pleinement de ce spectacle céleste, il est essentiel de choisir un emplacement avec une vue dégagée. Les experts recommandent de s’éloigner des sources de lumière artificielle et des obstacles comme les bâtiments et les arbres. Orientez votre regard vers les zones les plus sombres du ciel, de préférence à l’opposé de la position de la Lune, qui sera un croissant très mince cette nuit-là.
L’utilisation d’un télescope peut améliorer l’expérience d’observation, mais les étoiles filantes seront également visibles à l’œil nu. Installez-vous dans un endroit surélevé et laissez vos yeux s’habituer à l’obscurité pendant environ une demi-heure pour maximiser vos chances de voir les étoiles filantes.
Cette double pluie de météores est un événement rare qui ne se produit que tous les cinq ans, offrant une occasion unique d’observer jusqu’à 25 étoiles filantes par heure. Les Delta Aquarides devraient rendre visibles environ 20 étoiles filantes par heure, tandis que les Alpha Capricornides en ajouteront environ cinq autres.
Le point radiant des Delta Aquarides se trouve dans la constellation du Verseau, à proximité de l’étoile delta, appelée Skat. Observer cette région du ciel augmentera vos chances de voir un nombre élevé de météores. Préparez-vous pour une nuit inoubliable de vœux sous les étoiles, car cette conjonction exceptionnelle promet un spectacle grandiose.
Lundi 3 juin 2024
Le 3 juin va se produire un grand alignement planétaire. Pas moins de six planètes seront ainsi alignées dans le ciel, au petit matin, juste avant le lever du Soleil. Voici comment assister à ce rare spectacle.
Il ne faudra certainement pas rater ce phénomène astronomique rare qui se déroulera dans la nuit du 3 juin 2024. Six des sept autres planètes du Système solaire se donnent en effet rendez-vous et apparaîtront sous la forme d’un alignement. Seront présentes Mercure, Mars, Jupiter, Saturne, Neptune et Uranus ! Seule la brillante Vénus manquera à l’appel.
Autant dire qu’un tel spectacle ne se produit pas souvent ! Cet alignement planétaire signifie en effet que ces six planètes, plus la Terre, se retrouveront en même temps du même côté du Soleil, dans un secteur assez serré. Plus ce secteur est grand, plus l’alignement sera étalé en longueur. À l’inverse, plus le secteur est petit, plus l’alignement paraîtra resserré et d’autant plus spectaculaire.
Il faudra se lever de bonne heure pour observer ce défilé. L’alignement sera en effet visible tôt le matin du 3 juin prochain. Si les quatre planètes les plus proches de nous – c’est-à-dire Mercure, Mars, Jupiter et Saturne – seront visibles à l’œil nu sous la forme de points particulièrement brillants et présentant des teintes différentes, il faudra s’armer de bonnes jumelles ou d’un télescope pour observer les deux géantes gazeuses les plus lointaines, Uranus et Neptune. À noter qu’elles n’apparaîtront pas dans le ciel dans leur ordre au sein du Système solaire.
C’est tout d’abord avec le lever de Saturne, à la teinte jaunâtre, que le défilé débutera en fin de nuit. Pour la voir, il faudra viser la constellation du Verseau. Puis ce sera au tour de Neptune et de Mars la rouge de surgir de derrière l’horizon. Neptune sera situé dans la constellation voisine des Poissons, mais vous aurez besoin de jumelles de haute puissance pour le repérer. Mars sera également située dans la constellation des Poissons et sera visible à l’œil nu. Avec l’aube, à l’est, apparaîtront ensuite Uranus, Mercure et Jupiter. Jupiter sera assez brillant pour être vu à l’œil nu, et avec un peu de chance, vous pourrez voir Mercure sans optique également. Cependant, cela sera plus difficile, car Mercure est situé près du Soleil. Uranus ne sera visible qu’à travers des jumelles. Les trois planètes seront situées dans la constellation du Taureau.
3 au 5 mai 2024
Le zénith est le point sur la verticale au-dessus de notre tête tandis que le nadir est le point sur la verticale situé sous nos pieds. En coordonnées horizontales, l’axe zénith-nadir est perpendiculaire au plan de l’horizon céleste, tandis que le zénith et le nadir sont les pôles du grand cercle de l’horizon. Le méridien céleste du lieu passe par ces pôles que sont le zénith et le nadir. Le zénith ne devrait pas être confondu avec le point le plus élevé de la trajectoire d’un astre dans le ciel (par exemple le Soleil), appelé point de culmination, car le Soleil ne passe au zénith que les jours où sa déclinaison est égale à la latitude du lieu, soit deux fois par an entre les tropiques et une fois par an sur les tropiques. En dehors de la zone intertropicale, le soleil ne passe jamais au zénith ! En Guadeloupe, le Soleil passe donc deux fois par an au zénith : début mai et début août. En France métropolitaine, le Soleil ne passe jamais au zénith.
Le Soleil passera au zénith en Guadeloupe entre le 3 mai vers midi et le 5 mai vers midi.
Le Soleil passera au zénith le 11 mai vers midi à Saint-Martin et à Saint-Barthélémy.
Pour plus d’informations : Position du Soleil en Guadeloupe et Calculer la position du soleil – azimut et zénith.
Lundi 22 avril 2024
Les Lyrides sont actives du 12 au 30 avril chaque année, avec un pic le 22 avril. Durant le pic, les observateurs peuvent voir environ 18 météores par heure dans des conditions d’observation parfaites. Volant à une vitesse de 49 kilomètres par seconde, les météores Lyrides laissent souvent des traînées de poussière persistantes et peuvent produire de brillants bolides.
Malheureusement, cette année, le pic se produit seulement deux jours avant la Pleine Lune, donc la lumière éclatante de la lune cachera certainement la plupart des météores de la vue.
Les pluies de météores des Lyrides d’avril sont visibles de nombreux endroits au nord et au sud de l’équateur, cependant, elles sont mieux observées depuis l’hémisphère nord. Commencez vos observations depuis des sites de latitude moyenne nord après environ 22h30, heure locale. Depuis les latitudes moyennes sud, les météores sont mieux visibles bien après minuit.
Généralement, la fenêtre d’observation commence après que le radiant de la pluie de météores se soit levé et est mieux vue lorsque le radiant est le plus haut dans le ciel. Le point radiant des Lyrides est situé dans la constellation de la Lyre, assez proche de Véga, l’une des étoiles les plus brillantes de tout le ciel nocturne.
Bien que cette pluie soit souvent appelée les Lyrides, son nom officiel est les Lyrides d’avril. Étant la pluie de météores la plus prolifique avec le radiant dans la Lyre, ce n’est pas la seule. Il y a aussi les Lyrides d’eta, les Lyrides de juin, les Lyrides de mu et bien d’autres.
Pendant les observations, vous n’avez pas besoin de regarder directement vers le point radiant — les météores peuvent apparaître n’importe où dans le ciel. Pour voir plus de météores, trouvez un endroit éloigné de la pollution lumineuse et emportez une chaise longue, un thermos de café ou de thé et une couverture pour vous tenir au chaud. Vous n’avez pas besoin d’équipement spécial pour voir les météores, vos yeux s’adapteront à l’obscurité après environ 30 minutes et vous pourrez profiter pleinement du spectacle.
Bien que la pluie de météores des Lyrides ne soit pas aussi prolifique que les célèbres Perséides d’août ou les Géminides de décembre, son intensité peut atteindre les 100 météores par heure : un tel taux horaire zénithal a été observé en 1803, 1922, 1945, 1982 et 1985. Il est difficile de prévoir de tels pics d’intensité et c’est l’une des raisons pour lesquelles les Lyrides sont si intéressantes à observer.
Les Lyrides ne proviennent pas de la constellation de la Lyre ; le radiant situé dans la constellation aide seulement les observateurs à déterminer quelle pluie de météores ils sont en train d’observer cette nuit-là. Le corps parent de la pluie de météores des Lyrides est C/1861 G1 (Thatcher), une comète à longue période découverte le 5 avril 1861 par l’astronome amateur A. E. Thatcher. Lorsque notre planète traverse la traînée laissée par la comète, la poussière et les débris qui la composent brûlent dans l’atmosphère terrestre, produisant ainsi des stries très lumineuses dans le ciel.
Mars/avril 2024
Première comète brillante à voir en 2024, 12P/ Pons-Brooks est actuellement observable dans des conditions assez favorables aux latitudes moyennes de l’hémisphère nord jusqu’au 15 avril environ.
Probablement observée à plusieurs reprises en Chine et en Italie au cours des deux derniers millénaires, la comète 12P/ Pons-Brooks a été officiellement identifiée lors de son passage de 1812 par l’astronome Jean-Louis Pons. Le calcul de son orbite a alors permis de la classer dans la catégorie des comètes périodiques, c’est-à-dire qui reviennent près du Soleil à intervalles réguliers. En 1883, William Robert Brooks la redécouvre, validant ainsi sa période orbitale d’un peu moins de 71 ans. Ces deux découvreurs successifs lui ont donné son nom. Elle a ensuite été à nouveau observée en 1954 et est de retour en 2024.
Rappelons qu’une comète est un petit astre constitué de glaces et de poussières. À l’approche du Soleil, elle se sublime et dégage alors une queue de gaz et une autre de poussières, de taille et de luminosité plus ou moins importantes vues depuis la Terre.
La comète Pons-Brooks a pour particularité de présenter régulièrement de forts sursauts d’éclats. Depuis que les télescopes ont commencé à observer son retour en 2020, cela s’est produit à plusieurs reprises. Lors de l’un d’entre-eux, elle a d’ailleurs momentanément développé une double queue, ce qui lui a valu le surnom de « comète du diable » !
À son approche près du Soleil en avril 2024, elle devrait atteindre une magnitude de 4,5, ce qui la rend observable aux jumelles. Mais un éventuel sursaut d’éclat à ce moment pourrait la rendre jusqu’à 100 fois plus brillante et la rendre ainsi visible à l’œil nu : c’est donc une comète intéressante à suivre !
Pour connaître l’activité de la comète Pons-Brooks au jour le jour, consultez le site de Gideon van Buitenen (en anglais).
Les observateurs de l’hémisphère nord sont bien placés pour voir cette comète. Pour la rechercher une paire de jumelles est idéale. Mais l’utilisation d’une lunette astronomique ou d’un télescope est aussi très intéressante pour détailler cet astre qui erre inlassablement dans notre Système solaire.
Ils peuvent la suivre dès que la nuit tombe au-dessus de l’horizon ouest nord-ouest, de 21 h 30 à 22 h 30 environ, durant la première quinzaine d’avril. Pendant cet intervalle, l’éclat de la comète est à son maximum et devrait rester relativement stable. En revanche, sa queue pourrait se déployer davantage à mesure qu’elle s’approche du Soleil. Veillez à la rechercher dès que la nuit tombe car à mesure que les jours passent, elle se trouve de plus en plus proche de l’horizon.
Au fur et à mesure de sa progression dans le ciel, la comète Pons-Brooks passe à proximité de quelques astres intéressants :
- Le 10 avril, la comète Pons-Brooks se trouve à un peu plus de quatre degrés de Jupiter alors que la Lune en fin croissant leur rend visite. Ce trio visible devrait être de toute beauté dans une paire de jumelles ! Lisez notre article à ce sujet.
- Enfin, du 11 au 15 avril, la comète passe à moins de quatre degrés au sud de Jupiter, ce qui facilite considérablement son repérage.
À partir du 15 avril, la comète sera chaque jour plus proche du Soleil et deviendra difficile à observer aux latitudes moyennes de l’hémisphère nord. Elle sera au plus près du Soleil le 21 avril (à 117 millions de kilomètres) et deviendra invisible depuis l’hémisphère nord, alors même qu’elle sera au plus près de la Terre le 2 juin 2024, à 231 millions de kilomètres. Il faudra attendre ensuite 2095 pour la voir à nouveau.
Jeudi 4 janvier 2024
Du 1er au 5 janvier, la Terre rencontre l’essaim des Quadrantides, qui proviendrait de la comète Konzik-Peltier. Le pic de cette pluie d’étoiles filantes aura lieu dans la nuit du 3 au 4 janvier.
Connues pour leurs boules de feu brillantes et colorées, les Quadrantides sera la première pluie d’étoiles filantes de l’année. Si le temps est clément, c’est un phénomène absolument magnifique qui aura donc lieu le soir du 4 janvier 2024. Très attendues chaque année des amoureux d’astronomie et des rêveurs, il faudra être observateur et vif, puisque le pic de la pluie de météores ne durera que 6 heures.
La Lune sera dans son dernier croissant : sa lumière devrait donc nuire aux observations. Il faudra regarder dans la direction de la constellation du Bouvier, juste en bas de la grande Ourse pour essayer d’en apercevoir quelques étoiles filantes. Votre patience et vos bons yeux seront sans doute récompensés, puisque c’est l’essaim le plus important de l’année : le taux horaire moyen auquel on peut s’attendre sous un ciel sombre est de 25 météores par heure.
Son pic d’activité très court (6 heures) est lié à son essaim, très dense mais très concentré. Selon l’Organisation Météorologique Internationale, le pic de la pluie d’étoiles filantes pourrait atteindre brièvement le nombre de 200 météores par heure, lors de son pic.
Mercredi 2 janvier 2024
Le mardi 2 janvier 2024, la Terre passe au périhélie. Que signifie ce phénomène astronomique ? Son explication repose sur la distance qui sépare notre planète et le Soleil.
La planète Terre passe au périhélie le mardi 2 janvier 2024. Mais il est inutile de scruter le ciel pour comprendre ce que signifie cette expression : même si l’événement est indiqué dans la plupart des calendriers astronomiques, il n’y a pas de spectacle céleste à observer. Alors, de quoi s’agit-il ? Le périhélie désigne le point de la trajectoire d’un objet où sa distance avec le Soleil est minimale. Par extension, le périhélie désigne aussi le moment où l’objet atteint ce point.
À quelle distance la Terre se trouve-t-elle du Soleil ? Le 4 janvier à 20h39 (heure de Guadeloupe), notre planète se trouve à environ 147 millions de kilomètres de l’étoile (voir sur le calendrier solaire).
La Terre est habituellement au périhélie vers le 4 janvier. Néanmoins, la date et l’heure précises de son passage par ce point varient légèrement selon les années, pour plusieurs raisons, comme les caractéristiques de notre calendrier (une année civile de 365 jours ne correspond pas tout à fait au temps d’une révolution de la Terre autour du Soleil). L’antonyme du périhélie est l’aphélie, c’est-à-dire le point de l’orbite d’un corps où sa distance avec le Soleil est maximale : pour la Terre, la distance au Soleil est alors d’environ 152 millions de kilomètres. Cette année, l’aphélie se produira le 5 juillet à 1h06 (heure de Guadeloupe).
Le schéma ci-dessus simplifie l’orbite de la Terre autour du Soleil, pour montrer clairement à quoi correspondent le périhélie et l’aphélie. L’orbite de la Terre autour du Soleil ressemble en réalité beaucoup plus à un cercle.
La Terre n’est pas le seul corps qui passe au périhélie et à l’aphélie dans le système solaire. C’est aussi le cas des planètes et des planètes naines. Lorsque notre voisine Mars passe au périhélie, par exemple, elle se trouve à 1,38 unité astronomique du Soleil, soit 206 millions de kilomètres. Et lors de son aphélie, la planète rouge est à 249 millions de kilomètres du Soleil.
14 décembre 2023
Le maximum d’activité des étoiles filantes des Géminides pour 2023 a lieu le 14 décembre. C’est l’une des dernières occasions de l’année d’admirer de belles flèches lumineuses hivernales !
Les étoiles filantes des Perséides sont les plus célèbres et les mieux connues du grand public, parce qu’elles sont visibles durant l’été, au moment des vacances et alors que les nuits sont douces. Mais il y a en réalité des étoiles filantes visibles tout au long de l’année ! Souvent il est vrai, ce sont surtout les initiés et les spécialistes qui les observent car l’intérêt est limité. Mais avec les Géminides de 2023, c’est l’occasion de voir ce que peut donner un bel essaim d’étoiles filantes en hiver.
On peut voir des Géminides chaque année entre le 4 et le 17 décembre, mais il y a toujours un moment où elles sont plus nombreuses. En 2023, le maximum est atteint le 14 décembre, où leur nombre pourrait atteindre 150 par heure.
La vitesse des Géminides est relativement lente comparée à celle d’autres essaims (35 km/s) ce qui rend leur observation plus facile, d’autant plus qu’il s’agit souvent d’étoiles filantes lumineuses. De plus, la constellation des Gémeaux où est situé le radiant restant visible toute la nuit à cette période, on peut en observer à tout moment.
Le maximum 2023 des Géminides se produit juste après la nouvelle lune, ce qui signifie que notre satellite ne diffusera pas, ou très peu de lumière dans le ciel. Les conditions sont donc idéales pour observer ces petites flèches lumineuses !
L’essaim météoritique des Géminides doit son nom à la constellation des Gémeaux où est situé son radiant. Il a pour origine les poussières générées par l’astéroïde (3200)Phaeton qui orbite en un peu plus d’un an autour du Soleil. Ce corps qui serait une comète « usée » laisse encore échapper des poussières et comme sa période de révolution est courte, il alimente régulièrement l’endroit du nuage traversé par la Terre. Pour nous, c’est la garantie que les étoiles filantes qui en sont issues chaque année seront toujours au rendez-vous !
Pour mettre toutes les chances de votre côté, n’oubliez pas qu’un ciel sombre et bien dégagé, une météo favorable (pas de nuages ni de voile nuageux) et un poste d’observation confortable sont les clés de la réussite.
14 octobre 2023
Une éclipse solaire annulaire aura lieu le 14 octobre 2023. Cette éclipse sera visible dans l’ouest des États-Unis, en Amérique centrale et dans le nord de l’Amérique du Sud. En Guadeloupe, elle sera partielle.
L’éclipse annulaire n’est que l’un des différents types d’éclipses que l’on peut observer. Contrairement à l’éclipse totale, elle ne fait pas « disparaître » l’astre dans sa totalité. L’éclipse annulaire est ainsi, d’un certain point de vue, un cas particulier d’éclipse partielle. Lors d’une éclipse annulaire de Soleil, la partie visible de notre étoile prend la forme d’un anneau. On peut observer une éclipse annulaire du Soleil lorsque la Lune se glisse entre la Terre et le Soleil et que le diamètre apparent de la Lune est légèrement inférieur au diamètre apparent du Soleil. La Lune alors, ne masque pas complètement le Soleil. Un anneau lumineux reste visible pendant tout le maximum de l’éclipse. En revanche, la couronne solaire, elle, reste invisible.
La Guadeloupe ne sera pas située dans la zone du maximum de l’éclipse. L’éclipse sera donc partielle. L’obscuration du Soleil sera d’environ 41%.
Ci-dessous, une simulation de l’éclipse à Pointe-à-Pitre (Source : Time and Date) :
Voir l’animation de l’éclipse vue de Guadeloupe (Crédits : Yves Bercion).
Archipel des Science propose une observation de l’éclipse à Bouillante à partir de 12h00.
Août 2023
Durant tout le mois d’août et plus particulièrement dans la nuit du 12 au 13 août, la célèbre pluie d’étoiles filantes des Perséides sera visible comme chaque année. On lève les yeux vers le ciel et on admire le spectacle !
La période d’activité se situe entre le 17 juillet et jusqu’au 24 août, le maximum d’intensité sera dans la nuit du 12 au 13 août. Les Perséides sont l’essaim météorique le plus intéressant et le plus dynamique des dernières années. En 1991 et 1992, on a eu des sursauts d’activité pouvant aller de plus de 400 étoiles filantes à l’heure. Ce taux élevé a été provoqué par le passage de la comète 109P/Swift-Tuttle au périhélie en 1992. Cette comète est à l’origine de cet essaim, cependant sa période orbitale étant de 133 ans et actuellement elle s’éloigne de la terre donc il ne devrait pas avoir de soubresaut d’activité avant de nombreuses années.
Les meilleures périodes pour son observation sont les nuits de 11 au 14 août. Cette année, les conditions d’observations sont favorables puisque la Lune est absente. Cela signifie que si la météo est bonne, vous pourrez voir jusqu’à 100 météores par heure, ce qui en fait la pluie la plus intense de l’année ! On observera les Perséides au mieux de minuit au lever du soleil, lorsque leur radiant est haut dans le ciel.
Contrairement à l’an passé où une Super Lune était venue tenir compagnie aux météorites, l’astre sera au stade de dernier croissant (illumination autour de 10%) en 2023. Nous verrons donc cette pluie de météorites à l’œil nu parfaitement, sans luminosité.
Pour observer les Perséides, il suffit de s’installer confortablement en un lieu bien dégagé et préservé des lumières parasites (lampadaires…). Le mieux est de s’assoir sur un transat ou de s’allonger par terre pour observer une grande portion de ciel. Essayez dans la mesure du possible, de vous positionner vers le nord-est et la constellation de Persée, d’où proviennent les météores, en bas du W formé par la constellation de Cassiopée. Les étoiles filantes semblent provenir plus ou moins d’un point qu’on nomme le radiant dans la constellation de Persée, d’où le nom de Perséides. Cette constellation est basse en début de soirée et prend de la hauteur en cours de nuit.
Mais en pratique les Perséides peuvent être très éloignées de Persée. La direction où porter son regard n’est donc pas très importante, l’essentiel est surtout d’observer le plus de ciel possible.
Chaque année, la Terre traverse un nuage de poussières et de cailloux, vestiges de la comète 109P Swift-Tuttle dont l’orbite croise celle de notre planète. Certains de ces débris pénètrent dans l’atmosphère terrestre à grande vitesse (50 kilomètres par seconde) et se consument, provoquant de belles traînées lumineuses dans le ciel : les étoiles filantes. Une étoile filante ne dure le plus souvent qu’une fraction de seconde : il faut donc être chanceux pour apercevoir le phénomène par hasard ; mais justement, la période des Perséides offre de belles occasions d’en observer !
Le graphique animé ci-dessous montre la trajectoire des débris de la comète 109P Swift-Tuttle. C’est ce nuage de débris que la Terre traverse chaque année au mois d’août (son orbite est indiquée en bleu). Changez de perspective en cliquant/glissant avec la souris. Zoomez/dézoomez en agissant sur la molette (Source : meteorshowers.org).
7 au 9 août 2023
Le zénith est le point sur la verticale au-dessus de notre tête tandis que le nadir est le point sur la verticale situé sous nos pieds. En coordonnées horizontales, l’axe zénith-nadir est perpendiculaire au plan de l’horizon céleste, tandis que le zénith et le nadir sont les pôles du grand cercle de l’horizon. Le méridien céleste du lieu passe par ces pôles que sont le zénith et le nadir. Le zénith ne devrait pas être confondu avec le point le plus élevé de la trajectoire d’un astre dans le ciel (par exemple le Soleil), appelé point de culmination, car le Soleil ne passe au zénith que les jours où sa déclinaison est égale à la latitude du lieu, soit deux fois par an entre les tropiques et une fois par an sur les tropiques. En dehors de la zone intertropicale, le soleil ne passe jamais au zénith !
Le Soleil passera au zénith en Guadeloupe entre le 7 août vers midi et le 9 août vers midi.
Le Soleil passera au zénith entre le 31 juillet vers midi et 1er août à Saint-Martin et à Saint-Barthélémy.
Pour plus d’informations : Calculer la position du soleil – azimut et zénith et SunEarthTools.com.
Août 2023
Durant le mois d’août 2023, deux Super Pleines Lunes se produisent le 1er et le 30 août.
À l’origine, le terme « Super Lune » a été forgé par l’astrologue Richard Nolle en 1979 qui cherchait à lier les Pleines Lunes et les Nouvelles Lunes les plus proches de la Terre au cours de l’année avec des catastrophes naturelles. Cela n’a donc rien de scientifique mais force est de constater que depuis les années 2010, l’expression connaît un véritable engouement, notamment par le biais de la NASA et de plusieurs médias anglo-saxons qui n’hésitent pas user et abuser des superlatifs. Probablement afin de capter davantage l’attention du public sur un spectacle céleste somme toute, assez commun.
Car une Super Lune n’est autre qu’une Pleine Lune de périgée. C’est-à-dire une Pleine Lune qui se produit lorsque notre satellite naturel est sur le point de son orbite le plus proche de la Terre (l’orbite de la Lune autour de la Terre est elliptique : il varie entre 356.000 kilomètres et 406.000 kilomètres). Ce qui n’est pas aussi rare qu’on veut bien le croire. Mais le terme semble petit à petit entrer dans les mœurs.
Est-ce que cela change vraiment quelque chose ? Visuellement, il est difficile de percevoir une différence avec les autres Pleines Lunes de l’année. En effet, la taille apparente de notre satellite dans le ciel varie entre 0,48 et 0,56 degré selon sa position sur son orbite. Une vraie Super Lune peut apparaître 14 % plus grande qu’une Pleine Lune qui coïncide avec l’apogée. Mais cela reste assez petit dans le ciel et il n’est pas évident de pouvoir distinguer la différence. Une Super Lune ne signifie donc pas qu’une Lune géante va surgir de l’horizon.
Au mois d’août 2023, la Lune sera Pleine deux fois : le 1er et le 30 août. Pour la première Pleine Lune, l’astre sera proche de son périgée (périgée le 2 août). Pour la seconde, la Lune sera à son périgée. Cette dernière est appelée Lune Bleue car il s’agit de la seconde Pleine Lune du mois. Mais ne vous attendez pas à voir la Lune se teinter de bleu !
Mai 2023
La nuit du 6 au 7 mai, il sera possible d’observer une pluie d’étoiles filantes, les Eta Aquarides. Mais attention à la gêne causée par la Lune qui illumine le ciel jusqu’à 4 h du matin !
Les Eta aquarides tirent leur nom du fait que le point d’où elles semblent provenir, nommé radiant, se situe dans la constellation du Verseau, à proximité d’une de ses étoiles les plus brillantes, Eta Aquarii. L’activité maximale est prévue le 6 mai, à raison de plus de 40 météores par heure ! Mais cet essaim est en réalité actif du 19 avril au 28 mai. Pour l’observer, il faudra regarder en direction de l’étoile Eta Aquarii, qui se trouve dans la constellation du Verseau, en direction du sud-est.
Quelle est leur origine ?
La Terre croise les traces laissées par la comète de Halley, découverte par l’astronome Edmond Halley en 1705, deux fois dans sa course autour du Soleil, en mai pour les Eta Aquarides et fin octobre pour l’essaim les Orionides.
Mais qu’est-ce qu’une étoile filante ?
C’est une traînée lumineuse causée par un petit corps cosmique appelé « météroïde », poussière cométaire ou fragment d’astéroïde, à l’entrée de notre atmosphère terrestre. Le grain de matière allant à plusieurs dizaines de km par seconde donc plus rapide que le son, subit une transformation solide-vapeur rapide et cause un échauffement local par la compression de l’atmosphère en avant du corps; l’atmosphère se charge électriquement tout le long de son trajet et le gaz traversé devient très chaud, s’ionise et derrière le météroïde émet de la lumière allant du jaune au blanc voire vert, laissant dans le ciel l’empreinte lumineuse de son sillage.
Entre le 3 et 5 mai 2023
Le zénith est le point sur la verticale au-dessus de notre tête tandis que le nadir est le point sur la verticale situé sous nos pieds. En coordonnées horizontales, l’axe zénith-nadir est perpendiculaire au plan de l’horizon céleste, tandis que le zénith et le nadir sont les pôles du grand cercle de l’horizon. Le méridien céleste du lieu passe par ces pôles que sont le zénith et le nadir. Le zénith ne devrait pas être confondu avec le point le plus élevé de la trajectoire d’un astre dans le ciel (par exemple le Soleil), appelé point de culmination, car le Soleil ne passe au zénith que les jours où sa déclinaison est égale à la latitude du lieu, soit deux fois par an entre les tropiques et une fois par an sur les tropiques. En dehors de la zone intertropicale, le soleil ne passe jamais au zénith ! En Guadeloupe, le Soleil passe donc deux fois par an au zénith : début mai et début août. En France métropolitaine, le Soleil ne passe jamais au zénith.
Le Soleil passera au zénith en Guadeloupe entre le 3 mai vers midi et le 5 mai vers midi.
Le Soleil passera au zénith le 11 mai vers midi à Saint-Martin et à Saint-Barthélémy.
Pour plus d’informations : Calculer la position du soleil – azimut et zénith et SunEarthTools.com.
Avril 2023
L’essaim des Lyrides connait son maximum d’activité le 22 avril 2023. Cette pluie d’étoiles filantes est habituellement active entre le 21 et le 22 avril. Au pic d’activité, on compte environ 20 météores par heure.
C’est le plus vieil essaim recensé. Les premières observations ont été rapportées par les chinois sept siècles avant notre ère. En 1867, Edmond Weiss démontra que cet essaim avait pour origine la comète Thatcher (C/1861 G1), découverte le 5 avril 1861 par A. E. Thatcher. La dite-comète repasse près du Soleil tous les 415 ans.
L’essaim d’étoiles filantes a pris son nom de la constellation la Lyre d’où elles semblaient provenir. Actuellement leur point d’origine s’est déplacé dans la constellation Hercule voisine. Au passage des grains de poussière de la comète l’air électrisé devient luminescent donnant l’impression de traînées persistantes caractéristiques des Lyrides. L’activité de l’essaim est prévue autour du 14 au 30 avril avec un maximum le 22. Pour observer les Lyrides, repérer l’étoile brillante Véga de la Lyre à partir de 23 heures se levant côté Nord-Nord-Est. La constellation Hercule est juste au-dessus de Véga. Les Lyrides seront visibles dans ce secteur. La Lune, en fin croissant ne gênera pas l’observation. Vitesse 50 kilomètres par seconde, valeur moyenne en comparaison de plus rapides allant jusqu’à 70 km/s. Taux horaire estimé : une vingtaine.
8 mars 2023
Dans la soirée du 28 mars, cinq planètes – Jupiter, Mercure, Vénus, Uranus et Mars – se rassembleront dans un petit secteur du ciel de 50 degrés.
Une alignement planétaire est un phénomène visuel quand les planètes semblent proches les unes des autres dans un petit secteur du ciel, vu de la Terre. Lorsque la Terre est l’une des planètes rassemblées d’un côté du Soleil, l’observateur a l’impression que plusieurs planètes sont alignées dans le ciel. Plus le secteur dans lequel les planètes sont vues est petit, plus l’alignement est spectaculaire.
Les planètes forment bien une ligne dans le ciel, mais elle n’est pas parfaitement droite. Toutes les planètes tournent autour du Soleil dans presque le même plan. Par conséquent, lorsqu’on les observe depuis la Terre, les autres planètes semblent se déplacer le long de l’écliptique, la trajectoire annuelle du Soleil dans le ciel.
L’alignement planétaire concerne 3 planètes au minimum. Quand deux planètes sont proches dans le ciel, on parle alors de conjonction.
Pour observer l’alignement planétaire du 28 mars :
Il vous faudra tout d’abord choisir, si possible, un lieu d’observation loin de toute pollution lumineuse et avec une vue dégagée sur l’horizon Ouest. Il faudra commencer votre observation peu avant le coucher du soleil, car Jupiter et Mercure ne seront visibles que jusqu’à une heure après la tombée de la nuit.
En premier lieu, repérez la célèbre «étoile du Berger», de son vrai nom Vénus, le troisième objet le plus brillant dans le ciel après le Soleil et la Lune. Il vous faudra ensuite chercher avec plus de minutie (et une paire de jumelles de préférence !) Uranus, qui est à proximité de Vénus, et Mars, qui rejoindra l’alignement plus haut dans le ciel près du premier quartier de Lune. Baissez ensuite votre regard vers l’horizon pour apercevoir Jupiter et Mercure.
Pour profiter au mieux du spectacle, il est fortement conseillé d’être équipé de jumelles ou mieux, d’un télescope. Une application telle que Stellarium ou Sky Tonight vous permettra également d’identifier plus facilement les planètes dans le ciel.
Bien que le 28 mars soit le meilleur jour pour l’observation, l’alignement sera visible plusieurs jours avant et après cette date.
1er et 2 mars 2023
Le 1er mars au soir, les amateurs d’astronomie pourront admirer un spectacle céleste : Vénus rencontrera Jupiter dans le crépuscule. Voici tout ce qu’il faut savoir sur ce rapprochement et comment l’observer.
Après avoir croisé la route de Neptune à la fin du mois de février, Vénus rencontrera la géante Jupiter dans le ciel nocturne durant les premières nuits du mois du mois de mars. Il sera alors possible d’observer les deux planètes côte à côte au moment du crépuscule. Ces deux astres pourtant éloignés de plusieurs centaines de millions de kilomètres apparaîtront simultanément dans le champ de vision d’une paire de jumelles ou d’un télescope.
Cette conjonction devrait se révéler particulièrement spectaculaire puisque les deux planètes Vénus et Jupiter sont actuellement parmi les astres les plus brillants du ciel. C’est un rendez-vous important pour les curieux et les amateurs d’astronomie. Comment ne rien manquer du spectacle ? Quel équipement privilégier pour admirer la conjonction ? Voici tout ce que vous devez savoir sur ce rapprochement céleste.
La conjonction entre Vénus et Jupiter sera visible le mercredi 1er et le jeudi 2 mars 2023 en fin de journée au moment du crépuscule. Ce ballet céleste ne s’éternisera pas puisque les deux planètes disparaîtront derrière l’horizon aux alentours de 20 heures, ce qui laissera seulement un peu moins de deux heures pour les admirer dans le ciel nocturne.
La conjonction de deux planètes est un phénomène qui survient quand ces deux astres se rapprochent dans le ciel lorsqu’on les observe depuis un troisième objet, en général la Terre. On a alors l’impression que les deux planètes se trouvent à proximité l’une de l’autre. Mais ce rapprochement n’est que visuel, puisqu’en réalité ces dernières peuvent se trouver à plusieurs milliards de kilomètres l’une de l’autre et apparaître côte à côte dans le ciel.
Ce phénomène se produit relativement fréquemment mais reste spectaculaire puisque c’est l’occasion d’admirer les deux astres simultanément. Les conjonctions peuvent impliquer des planètes mais également d’autres objets célestes comme des astéroïdes, des lunes ou encore des étoiles.
Mercredi 1er et jeudi 2 mars 2023, vous pourrez admirer la conjonction de Vénus, surnommée l’étoile du Berger, et de Jupiter, la plus grosse planète du système solaire. Les deux planètes seront particulièrement brillantes et apparaîtront côte à côte dans le ciel une fois le soleil couché.
Lors de la conjonction, Vénus et Jupiter seront visibles très proches l’une de l’autre dans le ciel. Mais ne vous y trompez pas, ces deux planètes sont relativement éloignées dans le système solaire puisque plus de 670 millions de kilomètres les séparent. A titre comparatif, cela représente plus de quatre fois la distance qui nous sépare du Soleil. Entre Vénus et Jupiter se trouve notamment la ceinture principale d’astéroïdes ainsi que l’orbite de la planète Mars.
Les deux planètes seront tellement brillantes que le spectacle sera visible à l’œil nu. Vous pourrez également utiliser un dispositif optique comme un télescope ou encore une paire de jumelles. Cela vous permettra d’observer plus distinctement les deux astres brillants.
Vénus et Jupiter apparaîtront dans la constellation des Poissons lorsque le soleil se couchera. Les deux planètes devraient alors être visibles au-dessus de l’horizon ouest. Pour profiter pleinement de l’évènement, privilégiez un endroit bien dégagé. Vous pourrez alors observer ce duo évoluer dans le ciel jusqu’au moment où il disparaîtra derrière l’horizon vers 20 heures.
Pour repérer les planètes, vous pouvez consulter une application pour smartphone comme Sky Tonight ou Stellarium. Vénus devrait être facilement reconnaissable par sa forte luminosité. Vous apercevrez alors à ses côtés un deuxième astre particulièrement brillant : Jupiter.
janvier/février 2023
C/2022 E3 (ZTF) est une comète à longue période qui a été découverte en mars 2022 grâce à une caméra du télescope de l’observatoire Palomar en Californie, au joli nom de Zwicky Transient Facility. Elle a atteint son périhélie le 12 janvier 2023, à une distance de 1,11 ua, et sera au plus près de la Terre le 1er février 2023, à une distance de 0,28 ua. On s’attend à ce que la comète devienne plus brillante que la magnitude 6.
La comète C/2022 E3 (ZTF) se déplace nuit après nuit dans le ciel. Elle se trouvait entre les constellations d’Hercule et du Bouvier le 10 janvier 2023 et se déplace en direction de l’étoile Polaire. Elle traversera la constellation du Dragon le 25 janvier. Après cela, elle atteindra la constellation de la Girafe à partir du 28 janvier. C’est à cette localisation que vous pourrez l’observer le 1
En Guadeloupe
Avant le 15 janvier, elle est observable à partir de 2 heures du matin, apparaissant au-dessus de l’horizon Nord-Est, s’élève de 30° en fin de nuit au même rythme que la Terre tourne sur elle-même. Après cette date, elle apparaît de plus en plus tôt, toujours assez peu haute dans le ciel et progressant entre les deux Ourses.
Lorsque la comète C/2022 E3 (ZTF) se trouvera au plus proche de la Terre, le 1er février 2023, elle sera visible tout au long de la nuit. Elle se trouvera à hauteur de la Polaire, à sa droite ( à 10° vers l’Est) au moment du coucher du Soleil. En fin de nuit elle sera en direction de l’horizon Nord-Ouest. A l’aube, elle sera visible à gauche de la Polaire.
A partir du 10 février, elle rejoindra le secteur de la planète Mars et de la constellation du Taureau pour un rapprochement serré le 11 février avec la planète rouge. En profiter en première partie de nuit. Elle s’éloignera petit à petit du Soleil et circule de moins en moins vite sur le fond du ciel. Elle progressera plus lentement vers la constellation remarquable Orion. Elle restera visible en début de nuit et peu avant minuit disparaîtra sous l’horizon Ouest.
Les chasseurs de comètes préféreront peut-être consulter les sites Web thématiques avant la séance d’observation. Par exemple, theskylive.com et astro.vanbuitenen.nl fournissent des cartes de recherche et montrent la position et la trajectoire actuelles de la comète dans l’espace. Sur aerith.net, vous pouvez également trouver des mises à jour hebdomadaires sur les comètes les plus brillantes, notamment les éphémérides et les conditions d’observation dans les différents hémisphères. La trajectoire de la comète C/2022 E3 (ZTF) est également représentée dans l’image du titre de cet article.
4 janvier 2023
Le mercredi 4 janvier 2022, la Terre passe au périhélie. Que signifie ce phénomène astronomique ? Son explication repose sur la distance qui sépare notre planète et le Soleil.
La planète Terre passe au périhélie le mercredi 4 janvier 2022. Mais il est inutile de scruter le ciel pour comprendre ce que signifie cette expression : même si l’événement est indiqué dans la plupart des calendriers astronomiques, il n’y a pas de spectacle céleste à observer. Alors, de quoi s’agit-il ? Le périhélie désigne le point de la trajectoire d’un objet où sa distance avec le Soleil est minimale. Par extension, le périhélie désigne aussi le moment où l’objet atteint ce point.
À quelle distance la Terre se trouve-t-elle du Soleil ? Le 4 janvier à 12h17 (heure de Guadeloupe), notre planète se trouve à environ 147 millions de kilomètres de l’étoile (voir sur le calendrier solaire).
La Terre est habituellement au périhélie vers le 4 janvier. Néanmoins, la date et l’heure précises de son passage par ce point varient légèrement selon les années, pour plusieurs raisons, comme les caractéristiques de notre calendrier (une année civile de 365 jours ne correspond pas tout à fait au temps d’une révolution de la Terre autour du Soleil). L’antonyme du périhélie est l’aphélie, c’est-à-dire le point de l’orbite d’un corps où sa distance avec le Soleil est maximale : pour la Terre, la distance au Soleil est alors d’environ 152 millions de kilomètres. Cette année, l’aphélie se produira le 6 juillet à 16h06 (heure de Guadeloupe).
Le schéma ci-dessus simplifie l’orbite de la Terre autour du Soleil, pour montrer clairement à quoi correspondent le périhélie et l’aphélie. L’orbite de la Terre autour du Soleil ressemble en réalité beaucoup plus à un cercle.
La Terre n’est pas le seul corps qui passe au périhélie et à l’aphélie dans le système solaire. C’est aussi le cas des planètes et des planètes naines. Lorsque notre voisine Mars passe au périhélie, par exemple, elle se trouve à 1,38 unité astronomique du Soleil, soit 206 millions de kilomètres. Et lors de son aphélie, la planète rouge est à 249 millions de kilomètres du Soleil.
13/14 décembre 2022
L’essaim météoritique des Géminides atteint son pic d’activité cette nuit du 13 au 14 décembre, avec plus d’une centaine de météores par heure en moyenne. Il faudra composer néanmoins avec une lune gibbeuse décroissante.
Bien que les nuits puissent être plus fraîches à cette époque de l’année, les longues nuits de décembre sont resplendissantes et nous réservent de beaux spectacles célestes. Et parmi eux, il y a les Géminides. Une pluie d’étoiles filantes qui s’étend du 19 novembre jusqu’à la veillée de Noël, et est unanimement considérée comme l’une des plus belles, si ce n’est LA plus belle de l’année ! Lors de son pic d’activité, attendu cette nuit du 13 au 14 décembre, le nombre de météores se désintégrant dans la haute atmosphère peut dépasser les 150 en une heure ! Mais cette année, la lueur de la Lune gibbeuse réduira la visibilité des plus faibles, abaissant à une quarantaine de météores observables. Ce qui reste tout de même important.
L’essaim météoritique des Géminides doit son nom à la constellation des Gémeaux où est situé son radiant. Pour profiter au maximum de cette averse de traits lumineux, préférez la seconde partie de la nuit, quand la constellation est plus élevée dans la voûte céleste, au-dessus du nord-est, et comme toujours pour réussir l’observation de la nuit étoilée (et des objets les plus faibles : essaims d’étoiles, nébuleuses, galaxies, etc.), il est important de choisir un site à la campagne le moins dégradé possible par la pollution lumineuse.
La pluie d’étoiles filantes des Géminides est provoquée par le passage de la Terre à travers le champ de débris laissés par l’objet 3200 Phaeton. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas une comète qui ensemence le Système solaire de ses poussières, mais un étrange astéroïde qui les imite.
C’est donc dans la nuit du 13 au 14 décembre qu’il devrait y avoir plus d’étoiles filantes à voir, tandis que la Terre croise ce courant très dense, mais rappelons que l’on peut aussi en surprendre de nombreuses les nuits précédentes et suivantes.
8 décembre 2022
Bien visible à l’œil nu, Mars est sans doute le monde planétaire qui excite le plus notre imaginaire. Observable tous les deux ans, elle est en opposition le 8 décembre 2022 et s’observe facilement tout le long de l’automne 2022 et de l’hiver 2023.
Mars se repère facilement à l’œil nu à certaines périodes. Quand elle est proche de la Terre, la planète brille d’un fort éclat teinté de rouge, ce qui a contribué à faire d’elle l’incarnation du dieu de la guerre (Arès chez les Grecs et Mars chez les Romains). Cette couleur caractéristique est due à une forte présence d’oxyde de fer dans le sol martien : de la rouille ! Aujourd’hui, son observation est prisée des amateurs et les images de son exploration par les sondes scientifiques captivent le grand public : plusieurs sondes sont d’ailleurs parties à l’été 2020 dans sa direction. Mars est en effet l’astre le plus proche de la Terre après la Lune et Vénus, et un lieu où l’Homme pourrait envisager de s’installer à l’avenir… De quoi stimuler l’imagination !
Explorez la surface de la planète Mars grâce à cette visualisation 3D (Soure : NASA Visualization Technology Applications and Development)
Il faut bien choisir sa période pour observer Mars dans de bonnes conditions, car son éloignement par rapport à nous varie très fortement : de 56 à 400 millions de kilomètres ! Le moment le plus favorable est celui de l’opposition, lorsque la planète est à l’opposé du Soleil par rapport à la Terre, ce qui se produit tous les deux ans. Mars est alors visible du coucher du Soleil à son lever et atteint son point le plus haut dans le ciel en milieu de nuit.
C’est également le moment (à quelques jours près) où la planète se trouve au plus près de la Terre et est donc la mieux observable, car avec le plus grand diamètre apparent. Toutefois, cette distance minimale peut varier de 56 à 101 millions de kilomètres selon les oppositions ! Une variation due à l’orbite elliptique de la planète rouge et aux périodes de révolution respectives de Mars et de la Terre, qui font que l’opposition ne se produit pas toujours à l’endroit où les deux orbites sont les plus proches.
Mars est à l’opposition dans la nuit du 7 au 8 décembre. Cela signifie que Soleil, Terre et Mars sont alignés. Mars placé au plus près de la Terre, la planète rouge est alors très brillante. En début de mois son lever vers l’Est-Nord-Est à 18 heures la laisse visible toute la nuit. Mars culmine vers minuit à 80° degrés de hauteur (en Guadeloupe), et disparaît à l’horizon Ouest-Ouest peu avant le lever du Soleil. Le soir du 7 décembre, la Lune et Mars se rapprochent peu à peu et vers 23 heures sont en conjonction très serrée à moins d’un diamètre lunaire. L’occultation de Mars par la Pleine Lune a lieu dans les latitudes plus élevées, par exemple au Canada, et dure près d’une heure. Mars se lève de plus en plus tôt chaque jour. En fin de mois Mars s’allume à 37° de hauteur quand la nuit survient. Dans le ciel, Mars apparaît sous la forme d’un point rouge-orangé qui ne scintille pas. Sa magnitude inférieure à –1 la rend évidente, plus lumineuse que les étoiles alentour. L’opposition de la planète rouge se produit début décembre, mais la distance minimale qui la sépare la Terre a été atteinte une semaine plus tôt, le 30 novembre, à 0,54 UA soit 81 millions de km de la Terre. Pour son observation détaillée avec instrument, il est conseillé d’attendre que la planète soit à son plus haut point dans le ciel, vers minuit.
Cette opposition 2022 ne figure pas parmi les plus favorables si l’on regarde la distance minimale à laquelle la planète se trouve par rapport à la Terre. Mais ce désavantage est largement compensé par la belle hauteur au-dessus de l’horizon à laquelle nous pourrons l’observer.
Pour mémoire, la dernière opposition de Mars la plus favorable a eu lieu en 2018, puisque la distance avec la Terre était de seulement 57,7 millions de kilomètres. La prochaine opposition avec une distance aussi faible et une hauteur intéressante au-dessus de l’horizon aura lieu en 2035… Il va donc falloir patienter un peu !
L’opposition suivante de Mars aura lieu quant à elle le 16 janvier 2025.
Mars apparaît comme une étoile brillante et teintée de rouge : il suffit d’avoir une idée de la direction où chercher, et on la trouve facilement grâce à son éclat. Durant les premiers mois de 2022, par le jeu de son propre mouvement mais aussi de celui de la Terre, la planète traverse de nombreuses constellations : le Sagittaire, le Capricorne, le Verseau, les Poissons et le Bélier. Le 9 août, elle atteint la constellation du Taureau dans laquelle elle reste jusqu’au 26 mars 2023, car son déplacement apparent ralentit, puis s’inverse.
8 novembre 2022
Une éclipse totale de Lune se produira le 8 novembre 2022. Malheureusement, elle ne sera que partielle en Guadeloupe.
Une éclipse de Lune se produit lorsque la Lune passe partiellement ou totalement dans l’ombre de la Terre, au moment où il y a un alignement Soleil-Terre-Lune. Des éclipses de Lune, partielles ou totales, ont lieu entre deux et cinq fois par an : contrairement aux éclipses de Soleil, elles sont visibles depuis une vaste zone de la Terre.
L’éclipse de Lune du 8 novembre ne sera pas totale en Guadeloupe. En effet, la Lune se couchera avant même que l’éclipse totale commence (6h17). Cette éclipse débutera à 4h02 pour se terminer à 6h07, heure à laquelle la Lune se couchera. La Lune entrera dans la pénombre de la Terre à 4h02 et entrera dans l’ombre de la Terre à 5h09.
Pour assister au coucher de la Lune, l’observateur choisira un lieu en hauteur et un horizon Ouest dégagé à l’azimut 287°, par exemple toute la côte sous le vent, de Vieux-Bourg/Morne à l’Eau à la pointe de la Vigie, la Pointe des Châteaux, les Saintes-côte Ouest.
21/22 octobre 2022
Durant tout le mois d’octobre, les Orionides illumineront la voûte céleste. Voici tout ce qu’il faut savoir pour ne rien manquer du spectacle.
Cette année, la pluie d’étoiles filantes des Orionides traversera le ciel du 2 octobre au 7 novembre, avec un pic dans la nuit du 21 au 22 octobre. Ce jour-là, vous pourrez voir jusqu’à 15 météores par heure. Certes, il ne s’agit pas du plus grand rendez-vous céleste de l’année, mais ça vaut tout de même le coup d’œil !
Les Orionides proviennent des débris de Halley, l’une des comètes les plus célèbres qui revient tous les 76 ans. L’essaim lumineux se produit à chaque fois que la Terre passe parmi les débris que la comète laisse dans son sillage : au printemps, avec les Êta Aquarides, et en automne, avec les Orionides.
Voici une nouvelle qui devrait réjouir les couche-tard ou les lève-tôt : l’observation des Orionides est recommandée en deuxième partie de nuit. Pour mettre toutes les chances de votre côté, éloignez-vous de toute pollution lumineuse. Une fois que vous êtes confortablement installé, tournez-vous en direction de la constellation d’Orion.
26 septembre 2022
Le 26 septembre 2022, la planète géante est à l’opposé du Soleil (opposition). Pendant les semaines qui encadrent cette date, Jupiter devient visible toute la nuit et les conditions d’observation sont optimales car c’est le moment où elle est aussi la plus proche de nous.
Les nuits encore douces de septembre facilitent son observation, même si sa hauteur au dessus de l’horizon n’est pas exceptionnelle aux latitudes de la France métropolitaine (maximum d’environ 43°). Les observateurs situés plus au sud sont avantagés car plus la latitude d’observation est faible voire négative, plus la planète est haute dans le ciel. En Guadeloupe, les conditions d’observation sont parfaites.
Jupiter reste bien visible toute la fin de l’année 2022 ainsi qu’au début de 2023. Les dernières observations à l’œil nu se feront à la mi-mars 2023 en début de nuit, sur l’horizon ouest.
Il faut savoir que la planète Jupiter est très brillante : moins que Vénus, mais plus que toutes les étoiles visibles dans le ciel. À partir d’avril 2022, elle circule essentiellement dans la constellation des Poissons, avec une petite incursion dans celle de la Baleine.
Jupiter est une cible de choix pour les astronomes amateurs, même modestement équipés. Un petit instrument (lunette ou télescope) révèle immédiatement un disque, alors que les étoiles environnantes restent des points en raison de leur éloignement. De plus, on voit très bien que la planète est striée de bandes nuageuses. Un petit instrument montre en général les deux principales bandes appelées ceintures équatoriales.
Mais ce qui frappe avant tout, c’est que Jupiter n’est pas seule : elle est accompagnée de petits points lumineux plus ou moins alignés de part et d’autre ! Ce sont les principaux satellites de Jupiter, découverts par Galilée il y a quatre siècles avec une lunette rudimentaire. Ces quatre satellites dits galiléens se nomment Io, Europe, Ganymède et Callisto. On ne les voit pas toujours tous les quatre, car certains sont parfois cachés derrière la planète, ou passent devant. Ces satellites faisant le tour de Jupiter en quelques jours, il est très intéressant d’observer leur évolution soir après soir.
Août 2022
Chaque année, les étoiles filantes des Perséides apparaissent fidèlement dans le ciel nocturne en août. Voici l’essentiel à savoir pour en profiter en 2022 !
La période des Perséides s’étend du 17 juillet au 24 août, et s’intensifie particulièrement du 10 au 14 août. Selon les spécialistes de l’International Meteor Organisation, le maximum pour 2022 est prévu le 12 août vers 21h (heure de Guadeloupe). Cette année, la Lune complique l’observation car elle est pleine le 12 août et sa luminosité affecte la visibilité des étoiles filantes des Perséides durant la meilleure période du 10 au 14 août, tout le long de la nuit. Malheureusement, cette année son observation est perturbée par la présence de la Lune, pleine le 11 août. On peut alors cacher la Lune avec un arbre ou un bâtiment et en portant votre regard vers le nord.
Selon les années, de 70 à 110 étoiles filantes se produisent par heure au moment du maximum. En théorie, cela fait donc plus d’une étoile filante par minute ! En théorie seulement car, comme certaines sont peu lumineuses et peuvent être masquées par la pollution lumineuse, et qu’il n’est pas possible d’observer tout le ciel à la fois, on en rate beaucoup. Heureusement, avec un peu de patience, le spectacle est garanti : il est bien rare qu’en observant attentivement pendant un quart d’heure on n’observe pas au moins une ou deux belles étoiles filantes, surtout lorsque le ciel est bien noir ! Les plus chanceux peuvent même en voir plusieurs à la fois, ou bien des étoiles filantes particulièrement longues et lumineuses : on parle alors de météore, voire de bolide lorsqu’un gros morceau de roche se consume pendant plusieurs secondes et émet une très vive lumière.
Il suffit de s’installer confortablement en un lieu bien dégagé et préservé des lumières parasites (lampadaires…). Le mieux est de s’assoir sur un transat ou de s’allonger par terre pour observer une grande portion de ciel. Les étoiles filantes semblent provenir plus ou moins d’un point qu’on nomme le radiant dans la constellation de Persée, d’où le nom de Perséides. Cette constellation est basse en début de soirée et prend de la hauteur en cours de nuit.
Mais en pratique les Perséides peuvent être très éloignées de Persée. La direction où porter son regard n’est donc pas très importante, l’essentiel est surtout d’observer le plus de ciel possible.
Chaque année, la Terre traverse un nuage de poussières et de cailloux, vestiges de la comète 109P Swift-Tuttle dont l’orbite croise celle de notre planète. Certains de ces débris pénètrent dans l’atmosphère terrestre à grande vitesse (50 kilomètres par seconde) et se consument, provoquant de belles traînées lumineuses dans le ciel : les étoiles filantes. Une étoile filante ne dure le plus souvent qu’une fraction de seconde : il faut donc être chanceux pour apercevoir le phénomène par hasard ; mais justement, la période des Perséides offre de belles occasions d’en observer !
Le graphique animé ci-dessous montre la trajectoire des débris de la comète 109P Swift-Tuttle. C’est ce nuage de débris que la Terre traverse chaque année au mois d’août (son orbite est indiquée en bleu). Changez de perspective en cliquant/glissant avec la souris. Zoomez/dézoomez en agissant sur la molette (Source : meteorshowers.org).
14 août 2022
Le 14 août 2022, la célèbre planète aux anneaux passe au plus près de la Terre. Une période propice à son observation au télescope, même si Saturne est observable tout l’été.
Saturne est visible dans le ciel depuis le mois de mars. La période la plus favorable pour l’observer correspond aux mois de juillet et août, en particulier les semaines qui précèdent et qui suivent l’opposition de Saturne, le 14 août 2022. A cette période, la géante gazeuse est au plus proche de la Terre et est donc davantage visible dans le ciel. Ainsi, Saturne est visible la deuxième moitié de la nuit à partir du début de l’été 2022 et reste observable jusqu’au mois d’octobre.
La prochaine opposition de Saturne a lieu le 14 août 2022. A cette date, la Terre se trouvera entre le Soleil et Saturne. Cette dernière sera donc au plus proche de la Terre autour de cette date. Ce sera le moment de l’année le plus propice pour l’observer. Cette opposition sera suivie de celle de Jupiter au mois de septembre.
Saturne fait partie des planètes facilement visibles depuis la Terre. Vous n’avez pas besoin d’investir dans du matériel haut de gamme pour en profiter ! Un télescope d’un diamètre de 80mm et une carte du ciel suffiront. Un grossissement de 100 vous permettra de voir la planète mais si vous voulez obtenir plus de détails, vous pouvez opter pour un grossissement de 200 ou plus.
Quelques satellites de Saturne peuvent être observés au télescope. Il s’agit des plus gros : Titan, Rhéa, Japet, Thetys et Dioné qui peuvent être visibles si les conditions s’y prêtent. Cependant, avec un télescope d’entrée de gamme, vous ne pourrez probablement voir que Titan, le plus gros d’entre eux.
En 2022, Saturne évolue principalement dans la constellation du Capricorne. Elle est assez brillante pour être visible à l’œil nu mais il est plus simple de la repérer grâce à une carte du ciel via une application sur smartphone
Découverte par Galilée en 1610, Saturne est une planète qui ne passe pas inaperçue. Ornée d’une multitude de superbes anneaux, elle constitue un objet d’étude fascinant pour les astronomes qui se passionnent pour cette géante gazeuse hors normes. Avec 82 satellites reconnus, il s’agit de la planète du système solaire possédant le plus de lunes orbitant autour d’elle. C’est également la planète la moins dense du système solaire (8 fois moins dense que la Terre).
Entre le 7 et 9 août 2022
Le zénith est le point sur la verticale au-dessus de notre tête tandis que le nadir est le point sur la verticale situé sous nos pieds. En coordonnées horizontales, l’axe zénith-nadir est perpendiculaire au plan de l’horizon céleste, tandis que le zénith et le nadir sont les pôles du grand cercle de l’horizon. Le méridien céleste du lieu passe par ces pôles que sont le zénith et le nadir. Le zénith ne devrait pas être confondu avec le point le plus élevé de la trajectoire d’un astre dans le ciel (par exemple le Soleil), appelé point de culmination, car le Soleil ne passe au zénith que les jours où sa déclinaison est égale à la latitude du lieu, soit deux fois par an entre les tropiques et une fois par an sur les tropiques. En dehors de la zone intertropicale, le soleil ne passe jamais au zénith !
Le Soleil passera au zénith en Guadeloupe entre le 7 août vers midi et le 9 août vers midi.
Le Soleil passera au zénith entre le 31 juillet vers midi et 1er août à Saint-Martin et à Saint-Barthélémy.
Pour plus d’informations : Calculer la position du soleil – azimut et zénith et SunEarthTools.com.
Le mois de juin 2022 nous offre une belle parade de planètes à observer en deuxième partie de nuit, à l’œil nu ou au télescope. Certains évoquent même un “grand alignement” ! Qu’est-ce que cela veut dire et que verra-t-on au juste ?
Le terme d‘alignement des planètes est parfois utilisé dans le langage courant pour désigner des circonstances rares. Pour autant, est-il vraiment exceptionnel que des planètes s’alignent ? Tout dépend de ce que l’on veut dire : au sens strict, mathématique, il est effectivement rare que des planètes s’alignent et cela n’en concerne jamais beaucoup à la fois.Il est en revanche plus fréquent que des planètes forment un alignement dans le ciel : par effet de perspective, nous en voyons parfois trois ou quatre, voire davantage, qui semblent se regrouper dans une zone du ciel et former une ligne assez régulière. Pourquoi est-ce relativement fréquent ? Parce que toutes les planètes du Système solaire se déplacent à peu près dans un même plan, un peu comme si elles roulaient sur un disque. Résultat : vues depuis la Terre, elles se déplacent toutes à proximité d’une ligne appelée l’écliptique.
En juin 2022, ce ne sont pas seulement trois ou quatre planètes du Système solaire qui se regroupent dans une même région du ciel mais… sept, c’est-à-dire toutes ! Au plus fort de leur rapprochement, le 22 juin, les planètes sont rassemblées dans un secteur angulaire de 104°. Comme l’explique l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE), organisme qui fait autorité en matière de positions orbitales des planètes, une telle situation justifie l’appellation de grand alignement bien qu’il ne s’agisse que d’un effet de perspective. Un événement rare, très rare même puisque la dernière configuration comparable remonte à 1997 (angle d’ouverture 101°) et que la prochaine est prévue pour 2124 (100°).
Cinq des sept planètes concernées sont visibles à l’œil nu. De plus, elles sont alignées dans leur ordre de distance au Soleil ! Une occasion de réviser ses connaissances sur le Système solaire et surtout de profiter du spectacle car les rassemblements planétaires sont souvent esthétiques, surtout quand un croissant de Lune s’invite pour enjoliver le tout !
Si vous faites partie des mordus d’astronomie qui aiment inscrire à leur tableau de chasse un maximum de cibles en une nuit (comme les adeptes du marathon de Messier qui collectionnent les galaxies et nébuleuses), alors ce mois de juin est l’occasion d’un marathon planétaire ! Vous pouvez les passer en revue en commençant par Saturne, dès 3h du matin environ. Laissez ensuite le temps aux autres planètes de prendre un peu de hauteur et enchaînez avec Neptune, Jupiter et Mars, vers 4h. Uranus est à viser juste avant l’aube. Vous terminerez par Vénus et Mercure à l’aube. Quant à Uranus et Neptune, elles sont les plus délicates à repérer.
Mai 2022
La nuit du 5 au 6 mai, il sera possible d’observer une pluie d’étoiles filantes, les Eta Aquarides.
Les Eta aquarides tirent leur nom du fait que le point d’où elles semblent provenir, nommé radiant, se situe dans la constellation du Verseau, à proximité d’une de ses étoiles les plus brillantes, Eta Aquarii. L’activité maximale est prévue le 6 mai, à raison de plus de 40 météores par heure ! Mais cet essaim est en réalité actif du 19 avril au 28 mai. Pour l’observer, il faudra regarder en direction de l’étoile Eta Aquarii, qui se trouve dans la constellation du Verseau, en direction du sud-est.
Quelle est leur origine ?
La Terre croise les traces laissées par la comète de Halley, découverte par l’astronome Edmond Halley en 1705, deux fois dans sa course autour du Soleil, en mai pour les Eta Aquarides et fin octobre pour l’essaim les Orionides.
Mais qu’est-ce qu’une étoile filante ?
C’est une traînée lumineuse causée par un petit corps cosmique appelé « météroïde », poussière cométaire ou fragment d’astéroïde, à l’entrée de notre atmosphère terrestre. Le grain de matière allant à plusieurs dizaines de km par seconde donc plus rapide que le son, subit une transformation solide-vapeur rapide et cause un échauffement local par la compression de l’atmosphère en avant du corps; l’atmosphère se charge électriquement tout le long de son trajet et le gaz traversé devient très chaud, s’ionise et derrière le météroïde émet de la lumière allant du jaune au blanc voire vert, laissant dans le ciel l’empreinte lumineuse de son sillage.
15/16 mai 2022
Dans la nuit du 15 au 16 mai 2022 a lieu une éclipse totale de Lune, spectacle étonnant où la notre satellite prend une belle teinte orangée. En Guadeloupe, nous allons pouvoir profiter de la totalité de cette éclipse.
Une éclipse de Lune se produit lorsque la Lune passe partiellement ou totalement dans l’ombre de la Terre, au moment où il y a un alignement Soleil-Terre-Lune. Des éclipses de Lune, partielles ou totales, ont lieu entre deux et cinq fois par an : contrairement aux éclipses de Soleil, elles sont visibles depuis une vaste zone de la Terre.
Dans la nuit du 15 au 16 mai 2022, c’est une éclipse totale de Lune qui se produit : l’alignement Soleil-Terre-Lune est quasiment parfait et la Lune passe entièrement dans l’ombre de la Terre. Durant cet intervalle, le spectacle est le plus intéressant car la Lune se pare d’une belle couleur cuivrée. Avant et après le passage dans l’ombre, la Lune se trouve dans la pénombre de la Terre : il n’y a alors pas de coloration orange, simplement un assombrissement progressif d’un côté ou de l’autre de la Lune.
Voir la carte interactive (Source : Xavier M. Jubier)
Le tableau suivant présente le calendrier et les phases de l’éclipse de Lune du 16 mai 2022 en Guadeloupe (heure locale).
Eclipse pénombrale commence | Eclipse partielle commence | Eclipse totale commence | Maximum éclipse totale | Eclipse totale termine | Eclipse partielle termine | Eclipse pénombrale termine |
---|---|---|---|---|---|---|
21h32 | 22h28 | 23h29 | 00h11 | 00h54 | 01h55 | 02h51 |
Entre le 3 et 5 mai 2022
Le zénith est le point sur la verticale au-dessus de notre tête tandis que le nadir est le point sur la verticale situé sous nos pieds. En coordonnées horizontales, l’axe zénith-nadir est perpendiculaire au plan de l’horizon céleste, tandis que le zénith et le nadir sont les pôles du grand cercle de l’horizon. Le méridien céleste du lieu passe par ces pôles que sont le zénith et le nadir. Le zénith ne devrait pas être confondu avec le point le plus élevé de la trajectoire d’un astre dans le ciel (par exemple le Soleil), appelé point de culmination, car le Soleil ne passe au zénith que les jours où sa déclinaison est égale à la latitude du lieu, soit deux fois par an entre les tropiques et une fois par an sur les tropiques. En dehors de la zone intertropicale, le soleil ne passe jamais au zénith !
Le Soleil passera au zénith en Guadeloupe entre le 3 mai vers midi et le 5 mai vers midi.
Le Soleil passera au zénith le 11 mai vers midi à Saint-Martin et à Saint-Barthélémy.
Pour plus d’informations : Calculer la position du soleil – azimut et zénith et SunEarthTools.com.
Avril 2022
L’essaim des Lyrides connait son maximum d’activité le 22 avril 2022. Cette pluie d’étoiles filantes est habituellement active entre le 21 et le 22 avril. Au pic d’activité, on compte environ 20 météores par heure.
C’est le plus vieil essaim recensé. Les premières observations ont été rapportées par les chinois sept siècles avant notre ère. En 1867, Edmond Weiss démontra que cet essaim avait pour origine la comète Thatcher (C/1861 G1), découverte le 5 avril 1861 par A. E. Thatcher. La dite-comète repasse près du Soleil tous les 415 ans.
L’essaim d’étoiles filantes a pris son nom de la constellation la Lyre d’où elles semblaient provenir. Actuellement leur point d’origine s’est déplacé dans la constellation Hercule voisine. Au passage des grains de poussière de la comète l’air électrisé devient luminescent donnant l’impression de traînées persistantes caractéristiques des Lyrides. L’activité de l’essaim est prévue autour du 16 au 26 avril avec un maximum le 22. Pour observer les Lyrides, repérer l’étoile brillante Véga de la Lyre à partir de 23 heures se levant côté Nord-Nord-Est. La constellation Hercule est juste au-dessus de Véga. Les Lyrides seront visibles dans ce secteur. Une grosse Lune bossue éclairera le ciel et pourra être gênante. Vitesse 50 kilomètres par seconde, valeur moyenne en comparaison de plus rapides allant jusqu’à 70 km/s. Taux horaire estimé : une vingtaine.
17 au 30 avril 2022
Depuis la Terre, l’observation promet d’être inoubliable pour les passionnés d’astronomie. À partir du dimanche 17 avril 2022, un rare alignement des planètes, qui comprend Saturne, Mars, Vénus et Jupiter, commencera à se former dans le ciel. Ce phénomène sera visible à l’oeil nu depuis l’hémisphère nord, à l’aube, et atteindra son apogée le matin du 20 avril prochain.
Si les conditions d’observation le permettent, il sera alors possible de distinguer les quatre planètes dans une même rangée céleste, même si la proximité de Jupiter avec l’horizon pourrait rendre la distinction un peu plus difficile.
Saturne, Mars et Vénus se regroupent d’ores et déjà depuis fin mars, mais ce n’est qu’à partir de la mi-avril que Jupiter les rejoindra. Les observateurs situés plus à l’Est et au Sud de l’Amérique du Nord pourront assister à ce spectacle très tôt au petit matin, tandis que ceux du Nord-Ouest du Pacifique ne verront l’amas se lever qu’environ une heure avant le lever du soleil.
Quelques jours plus tard, vers le 23 avril, l’alignement devrait devenir encore plus spectaculaire, grâce à l’apparition de la Lune dans le même axe.
Cet alignement planétaire ne sera visible que depuis la Terre, car il s’agit en réalité d’une question de perspective. En effet, la position de chaque planète serait complètement différente depuis un endroit différent de l’espace. Les planètes tournent autour du soleil sur un plan plat : lorsqu’elles se placent les unes à côté des autres, elles semblent, du point de vue de la Terre, être alignées.
L’observation à l’oeil nu de l’alignement de cinq planètes, sans aide de télescopes ni de jumelles, se produit de manière très irrégulière. Ce type de réunion planétaire s’est précédemment produit en 2020, 2016 et 2005.
Décembre 2021
Le maximum d’activité des étoiles filantes des Géminides pour 2021 a lieu au matin du 14 décembre. C’est l’occasion ou jamais d’admirer de belles flèches lumineuses hivernales !
Les étoiles filantes des Perséides sont les plus célèbres et les mieux connues du grand public, parce qu’elles sont visibles durant l’été, au moment des vacances et alors que les nuits sont douces. Mais il y a en réalité des étoiles filantes visibles tout au long de l’année ! Souvent il est vrai, ce sont surtout les initiés et les spécialistes qui les observent car l’intérêt est limité. Mais avec les étoiles filantes des Géminides de 2021, c’est l’occasion ou jamais de voir ce que peut donner un bel essaim d’étoiles filantes en hiver !
On peut voir des Géminides chaque année entre le 4 et le 17 décembre, mais il y a toujours un moment où elles sont plus nombreuses. En 2021, c’est au matin du 14 décembre (3h, heure de Guadeloupe) que ce maximum est atteint. Les nuits précédant et suivant ce maximum sont en général intéressantes également. La vitesse des Géminides est relativement lente comparée à celle d’autres essaims (35 km/s) ce qui rend leur observation plus facile. De plus, la constellation des Gémeaux où est situé le radiant restant visible toute la nuit à cette période, on peut en observer à tout moment !
Le maximum 2021 des Géminides se produit alors que la Lune est lumineuse et présente une grande partie de la nuit. Il faut donc privilégier des observations en deuxième partie de nuit lorsque la Lune se couche. Mais cela en vaut la peine : ainsi au matin du 14 décembre, le nombre maximum d’étoiles filantes devrait en effet atteindre 75 par heure !
Les Géminides ont pour origine les poussières générées par l’astéroïde (3200)Phaeton qui orbite en un peu plus d’un an autour du Soleil. Ce corps qui serait une comète « usée » laisse encore échapper des poussières et comme sa période de révolution est courte, il alimente régulièrement l’endroit du nuage traversé par la Terre. Pour nous, c’est la garantie que les étoiles filantes qui en sont issues chaque année seront toujours au rendez-vous !
Pour mettre toutes les chances de votre côté, n’oubliez pas qu’un ciel sombre et bien dégagé, une météo favorable (pas de nuages ni de voile nuageux) et un poste d’observation confortable (transat et et anti-moustiques) sont les clés de la réussite. On vous souhaite de faire des dizaines de vœux à cette occasion !
Décembre 2021
Découverte au début de 2021, la comète Leonard devrait être la plus brillante de cette année. En décembre, elle passe au plus près de la Terre et devrait à cette occasion être facilement repérable aux jumelles.
De nombreuses comètes sont découvertes chaque année par des télescopes automatiques, mais aussi par des observateurs amateurs ou professionnels. Et c’est justement par l’astronome américain Greg Leonard que la comète C/2021 A1 (Leonard) a été découverte le 3 janvier 2021, depuis l’observatoire du Mont Lemnon en Arizona.
La comète Léonard est probablement issue du nuage de Oort, un vaste réservoir de comètes situé au-delà de l’orbite de la planète Neptune. Déstabilisée de son orbite pour une raison que nous ne saurons jamais, elle se dirige vers le Soleil qu’elle va contourner durant les mois de décembre 2021 et janvier 2022, avant de s’éloigner définitivement de notre Système solaire en raison de la nature de sa trajectoire qui est hyperbolique. Mais juste avant de se trouver au plus près de notre étoile le 3 janvier 2022, la comète Léonard passe aussi près de la Terre le 13 décembre 2021, à environ 35 millions de kilomètres : une relative proximité qui devrait nous permettre de l’observer assez facilement.
Il convient d’être prudent sur ce qu’on peut voir lors du passage d’une comète. En effet, rien n’est plus imprévisible que ces petits corps, qui sont autant capables d’un sursaut spectaculaire de luminosité que d’une désintégration leur faisant perdre tout intérêt en quelques jours.
Dans le cas de C/2021 A1 (Leonard), après l’avoir scrutée tout au long de l’année, les scientifiques estiment qu’au plus près de la Terre à la mi-décembre, elle devrait atteindre la magnitude de 4 environ, ce qui devrait la rendre facilement repérable aux jumelles.
Cette comète devrait alors s’observer sous l’aspect d’un noyau d’aspect ponctuel entouré d’un halo appelé chevelure, et prolongé d’une queue de gaz et de poussières que ce type d’objet relargue en général lorsqu’il s’approche d’une étoile.
C’est à partir de début décembre que la comète Leonard devient suffisamment lumineuse pour être recherchée avec de petits instruments (jumelles, lunette astronomique ou télescope de moins de 150 mm de diamètre) par les observateurs de l’hémisphère nord.
Les plus impatients peuvent rechercher l’astre chevelu entre le 4 et le 10 décembre 2021 entre 4h et 6h en direction de l’Est : elle traverse la constellation du Bouvier et passe à proximité de la lumineuse étoile Arcturus le 6 décembre. Un ciel bien noir et la position de la comète assez dégagée de l’horizon devraient faciliter le repérage et l’observation aux jumelles, avec une lunette astronomique ou encore un télescope, alors que la magnitude devrait être située entre 7 et 5. Il est intéressant de faire l’effort de se lever au moins une fois pour une observation matinale, car la position de la comète dans le ciel est ensuite plus délicate…
En effet, la trajectoire apparente de la comète Leonard amène ensuite les observateurs de l’hémisphère nord à la rechercher au crépuscule à très faible hauteur : à partir du 14 décembre, il faut la rechercher dès 18h à seulement quelques degrés au dessus de l’horizon. Un site d’observation bien dégagé est donc indispensable.
Son déplacement est rapide de jour en jour : située vers l’ouest nord-ouest le 14 décembre, elle se déplace très vite jusqu’à l’horizon sud sud-ouest jusuq’à début janvier 2022. Heureusement, cette période est aussi celle où la comète est la plus lumineuse, ce qui devrait faciliter le repérage, à faire aux jumelles. Ensuite, elle plonge dans les lueurs crépusculaires et vers l’horizon pour être visible par les observateurs de l’hémisphère sud au début de l’année 2022, alors qu’elle perd rapidement en luminosité.
Notez qu’entre le 16 et le 21 décembre, la comète Leonard passe successivement sous les planètes Vénus et Saturne au sud-ouest : si un sursaut d’activité se produisait à ce moment et que la comète devienne visible à l’œil nu, cela pourrait donner lieu à un très joli tableau céleste au crépuscule ! Une hypothèse pour l’instant peu probable, mais à l’approche des fêtes de fin d’année, on peut rêver de ce joli cadeau !
Plus d’informations sur la comète C/2021 A1 (Leonard) observée de Guadeloupe
19 novembre 2021
Une éclipse partielle de Lune aura lieu 19 novembre 2021 et sera visible de Guadeloupe, en pleine Fête de la Science.
Le 19 novembre 2021, on assiste à une éclipse partielle de Lune, presque totale. Au moment du maximum, la surface de la Lune est quasiment entièrement dans le cône d’ombre de la Terre, ce qui devrait la rendre en grande partie orangée, avec seulement un fin croissant plus lumineux et grisâtre correspondant à la partie du disque qui reste dans la pénombre.
L’éclipse atteindra son maximum en Guadeloupe à 5h02 où la quasi-totalité de son disque (97%) sera plongé dans l’obscurité de l’ombre terrestre, d’où la dénomination « éclipse partielle ». La Lune se couchera à 6h17, avant la fin du phénomène.
Le tableau suivant présente le calendrier et les phases de l’éclipse de Lune du 19 novembre 2021 en Guadeloupe (heure locale). La sortie de l’ombre s’effctuera lorsque la Lune sera sous l’horizon !
Eclipse pénombrale commence | Eclipse partielle commence | Maximum éclipse partielle | Eclipse partielle termine | Eclipse pénombrale termine |
---|---|---|---|---|
2h02 | 3h18 | 5h02 | 6h47 | 8h03 |
Rappelons-le, observer une éclipse de Lune est sans danger pour les yeux. Elle peut se suivre sans problème à l’œil nu mais on l’apprécie bien mieux dans une paire de jumelles ou dans un instrument astronomique.
Alors que la luminosité de la Lune diminue autour du maximum de l’éclipse, le ciel s’assombrit un peu et révèle quelques étoiles habituellement cachées par la lumière de la pleine lune. C’est donc le moment de remarquer la proximité de notre satellite avec le magnifique amas des Pléiades, ainsi que la brillante étoile Aldébaran à l’éclat orangé et l’amas ouvert des Hyades plus à l’est.
Août 2021
En août 2021, tournez-vous vers la pluie de météores des Perséides dont le pic est prévu dans la nuit du 12 au 13. Observer ces «étoiles filantes» ne demande aucun instrument. Vos yeux suffisent.
On profite souvent de la période estivale pour redécouvrir les beautés du ciel nocturne. Les nuits ne sont pas froides et les congés peuvent offrir l’occasion de s’éloigner des zones urbanisées touchées par la pollution lumineuse. On admire alors une voûte céleste emplie d’étoiles et la Voie lactée, cette bande laiteuse qui est en fait notre propre galaxie vue par la tranche, sans oublier les Perséides. Surtout, en 2021, un croissant de Lune aura le bon goût de se coucher suffisamment tôt pour faciliter l’observation de cette « pluie d’étoiles filantes ».
Chaque nuit, même en dehors du mois d’août, on a de bonnes chances d’admirer quelques étoiles filantes puisque la Terre est constamment «bombardée» de poussières, mais une grande majorité s’avère de trop petite taille pour donner un phénomène visible à l’œil nu. En journée, le ciel bleu qui résulte du Soleil masque toute possibilité d’en voir, sauf dans le cas d’événements exceptionnels où la taille du météore rend visible sa brûlante rentrée dans l’atmosphère (on parle alors de bolide). Mais revenons aux «étoiles filantes» qu’on aperçoit la nuit, le ciel sombre favorisant le spectacle. Sur une année, il existe plusieurs périodes qui correspondent au moment où la Terre traverse un essaim de poussières, généralement laissées par une comète sur son passage.
Les pluies portent le nom de la constellation dont elles semblent venir, par exemple les Géminides en décembre pour la constellation des Gémeaux et, dans le cas qui nous intéresse, les Perséides en août pour la constellation de Persée. On notera qu’en fait la période des Perséides s’étend de la mi-juillet à la fin août. Toutefois, on sait que les Perséides résultent du passage de notre planète dans l’essaim de poussières laissé par la comète Swift-Tuttle (voir schéma ci-dessous).
La position de ce nuage sur l’orbite terrestre étant bien connue, on peut alors faire une estimation relativement fiable et, pour 2021, le pic d’activité (qui peut atteindre 100 étoiles filantes par heure*) se produit le 12 août. Les modélisations du pic donnent cette année un maximum vers 19h Temps Universel soit 15h en Guadeloupe. En théorie, c’est un peu trop tôt, car il fait jour. Mais en théorie seulement… Car il ne s’agit pas là d’un phénomène court dans le temps. Comme dit précédemment, les Perséides s’étendent de la mi-juillet à la fin août. La nuit du 12 au 13 août est du coup la plus favorable puisque proche du pic calculé. Surtout, cette année, la Lune dont l’éclat est potentiellement perturbateur se couchera suffisamment tôt pour ne pas gêner le spectacle !
(*) Estimation pour un pic d’activité observé dans des conditions idéales (ciel nocturne préservé) et au meilleur moment.
Pas de danger ni besoin d’un équipement spécifique ! Les étoiles filantes sont visibles à l’œil nu par tout à chacun. Pas besoin donc de sortir les jumelles ou le télescope, étant donné la vitesse élevée à laquelle défilent les boules de feu dans l’atmosphère terrestre (une moyenne de 50 km/seconde). Environ un quart des étoiles filantes laissent des traînées visibles plusieurs secondes. Pour pouvoir observer une pluie d’étoiles filantes de manière optimale, il ne faut pas que le ciel soit obscurci par les nuages, ou par la pollution lumineuse.
Entre le 7 et le 9 août 2021
Le zénith est le point sur la verticale au-dessus de notre tête tandis que le nadir est le point sur la verticale situé sous nos pieds. En coordonnées horizontales, l’axe zénith-nadir est perpendiculaire au plan de l’horizon céleste, tandis que le zénith et le nadir sont les pôles du grand cercle de l’horizon. Le méridien céleste du lieu passe par ces pôles que sont le zénith et le nadir. Le zénith ne devrait pas être confondu avec le point le plus élevé de la trajectoire d’un astre dans le ciel (par exemple le Soleil), appelé point de culmination, car le Soleil ne passe au zénith que les jours où sa déclinaison est égale à la latitude du lieu, soit deux fois par an entre les tropiques et une fois par an sur les tropiques. En dehors de la zone intertropicale, le soleil ne passe jamais au zénith !
Le Soleil passera au zénith en Guadeloupe entre le 7 août vers midi et le 9 août vers midi… Votre ombre disparaît à midi.
Depuis le début mai, le Soleil naviguait dans le secteur Nord du ciel au passage du méridien, midi à nos montres à quelques minutes près. La cause : l’inclinaison constante de notre Terre sur son axe de rotation. A partir de ce jour, le Soleil sera sur le secteur Sud du ciel, très haut au-dessus de nos têtes toutefois.
Entre le 3 et le 5 mai 2021
Le zénith est le point sur la verticale au-dessus de notre tête tandis que le nadir est le point sur la verticale situé sous nos pieds. En coordonnées horizontales, l’axe zénith-nadir est perpendiculaire au plan de l’horizon céleste, tandis que le zénith et le nadir sont les pôles du grand cercle de l’horizon. Le méridien céleste du lieu passe par ces pôles que sont le zénith et le nadir. Le zénith ne devrait pas être confondu avec le point le plus élevé de la trajectoire d’un astre dans le ciel (par exemple le Soleil), appelé point de culmination, car le Soleil ne passe au zénith que les jours où sa déclinaison est égale à la latitude du lieu, soit deux fois par an entre les tropiques et une fois par an sur les tropiques. En dehors de la zone intertropicale, le soleil ne passe jamais au zénith !
Le Soleil passera au zénith en Guadeloupe entre le 3 mai vers midi et le 5 mai vers midi.
Le Soleil passera au zénith le 11 mai vers midi à Saint-Barthélémy et le 12 mai vers midi à Saint-Martin.
Pour plus d’informations : Calculer la position du soleil – azimut et zénith et SunEarthTools.com.
2 janvier 2021
Le samedi 2 janvier 2021, la Terre passe au périhélie. Que signifie ce phénomène astronomique ? Son explication repose sur la distance qui sépare notre planète et le Soleil.
La planète Terre passe au périhélie le samedi 2 janvier 2021. Mais il est inutile de scruter le ciel pour comprendre ce que signifie cette expression : même si l’événement est indiqué dans la plupart des calendriers astronomiques, il n’y a pas de spectacle céleste à observer. Alors, de quoi s’agit-il ? Le périhélie désigne le point de la trajectoire d’un objet où sa distance avec le Soleil est minimale. Par extension, le périhélie désigne aussi le moment où l’objet atteint ce point.
À quelle distance la Terre se trouve-t-elle du Soleil ? Le 2 janvier, notre planète se trouve à 0,98 unité astronomique de l’étoile. Cela représente approximativement 147 millions de kilomètres (1 unité astronomique équivaut à 150 millions de kilomètres).
La Terre est habituellement au périhélie vers le 4 janvier. La date et l’heure précises de son passage par ce point varient légèrement selon les années, pour plusieurs raisons, comme les caractéristiques de notre calendrier (une année civile de 365 jours ne correspond pas tout à fait au temps d’une révolution de la Terre autour du Soleil). L’antonyme du périhélie est l’aphélie, c’est-à-dire le point de l’orbite d’un corps où sa distance avec le Soleil est maximale : pour la Terre, la distance au Soleil est alors de 1,02 unité astronomique, soit environ 152 millions de kilomètres. Cette année, l’aphélie se produira le 5 juillet.
Le schéma ci-dessus simplifie l’orbite de la Terre autour du Soleil, pour montrer clairement à quoi correspondent le périhélie et l’aphélie. L’orbite de la Terre autour du Soleil ressemble en réalité beaucoup plus à un cercle.
La Terre n’est pas le seul corps qui passe au périhélie et à l’aphélie dans le système solaire. C’est aussi le cas des planètes et des planètes naines. Lorsque notre voisine Mars passe au périhélie, par exemple, elle se trouve à 1,38 unité astronomique du Soleil, soit 206 millions de kilomètres. Et lors de son aphélie, la planète rouge est à 249 millions de kilomètres du Soleil.
28 décembre 2020 au 12 janvier 2021
L’essaim des Quadrantides est le premier essaim d’étoiles filantes visible chaque année. C’est également l’un des plus actifs, avec celui des Géminides et celui des Perséides pour ne citer que ceux dont l’intensité ne varie pas trop d’une année sur l’autre. Il est actif du 28 décembre au 12 janvier, avec un maximum autour du 3 ou du 4.
Observé pour la première fois en 1825, cet essaim proviendrait de l’astéroïde 2003 EH1 découvert en 2003. Selon les astronomes, il s’agirait en fait d’une comète. D’après Ichiro Hasegawa, un astronome et chasseur de comètes japonais, cet essaim proviendrait d’une comète observée par les Chinois en 1490, mais rien ne le prouve actuellement. L’astéroïde 2003 EH1 peut s’approcher à moins de 0.3 UA de Jupiter et de la Terre. Il a une période de 5.53 ans, avec un périhélie à 1.19 UA, une forte inclinaison (70.8 °) et une excentricité de 0.62. D’après son éclat, le diamètre de 2003 EH1 est évalué entre 1,5 km et 2,7 km.
Les météores d’un même essaim paraissent venir d’un même point de la sphère céleste. Ce point est appelé radiant. Sa position varie au fil des jours. Le nom de la constellation dans laquelle il se situe donne son nom à l’essaim météoritique. Ainsi, l’essaim des Perséides doit son nom à la constellation de Persée car autour du maximum de l’essaim les étoiles filantes semblent émaner d’un point situé dans la constellation de Persée. Cependant d’autres météores n’ont pas de directions privilégiées, on parle alors de météores sporadiques.
Le radiant de l’essaim de Quadrantides se trouve dans la constellation du Bouvier, proche des constellations d’Hercule et du Dragon. Si habituellement on utilise le nom de la constellation de laquelle semblent provenir les étoiles filantes pour nommer un essaim, celui des Quadrantides à la particularité de venir d’une constellation aujourd’hui disparue. N’allez pas pour autant croire que les étoiles associées à cette constellation ont disparues, elles sont bien toujours visibles. En fait son nom provient de la constellation du Quadrant mural (Quadrans Muralis) qui existait à l’époque de la découverte de cet essaim, et que l’astronome français Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande avait placée en 1795 entre les constellations du Bouvier et de la Grande Ourse. Il ne reste aujourd’hui de cette constellation que les Quandrantides qui proviennent de l’endroit où elle se trouvait. En effet, dans les années 1920, l’Union astronomique internationale (UAI) a décidé de mettre de l’ordre dans les constellations et d’en définir rigoureusement les limites. L’atlas officiel des constellations, défini en 1930 par Eugène Delporte, a ainsi divisé le ciel en 88 constellations avec des frontières précises, pour que tout point du ciel appartienne à une constellation.
Le taux horaire moyen (ou ZHR pour Zenithal Hourly Rate) attendu pour les Quadrantides est de 120. (il peut varier entre 60 et 200) Cependant cela ne veut pas dire que vous verrez 120 Quadrantides par heure car le ZHR représente le nombre d’étoiles filantes que pourrait voir en une heure un observateur idéalement placé sous un ciel d’un noir parfait et sous un radiant se situant au zénith. De plus, en 2021, d’après l’International Meteor Organization (IMO), le maximum de l’essaim des Quadrantides aura lieu le 3 janvier à 14h30 en temps universel. La Lune étant pleine le 30 décembre 2020, elle sera donc particulièrement génante cette année pour l’observation. Quand au pic en lui-même, il est généralement très court (de 3 à 5 heures).
Les Quadrantides zèbrent le ciel, à la vitesse moyenne de 41 kilomètres par seconde. A titre de comparaison, les essaims les plus lents on une vitesse moyenne de 18km/s (pi-Puppides, Bootides de juin, Phoenicides ), et l’essaim le plus rapide est celui des Léonides avec une vitesse moyenne de 71 km/s. La particularité des météores qui forme l’essaim de Quadrantides est qu’ils laissent une traînée qui persiste plusieurs secondes après leur disparition, ce qui est un véritable régal.
Pour observer, pas besoin de télescope, ni même d´une paire de jumelles. Il vous suffit simplement de vous allonger sur une chaise longue, et éventuellement de regarder plutôt en direction de la constellation du Bouvier si vous souhaitez en voir un maximum. Evitez la lumière car la pupille de vos yeux met 15 à 20 minutes pour se dilater complètement et donc vous empêche momentanément d’en profiter au maximum.
21 décembre 2020
Dans leur rencontre la plus rapprochée depuis 1623, Jupiter et Saturne apparaîtront comme une seule étoile dans le ciel du soir le 21 décembre 2020.
Tout au long de l’été et jusqu’à l’automne, les deux géantes gazeuses du système solaire, Jupiter et Saturne, ont attiré l’attention sur elles dans le ciel du sud en soirée.
Jupiter, bien sûr, apparaît toujours brillant et est généralement l’un des objets nocturnes les plus lumineux, mais ces derniers mois, elle s’est distinguée encore plus que d’habitude par la présence de Saturne, brillante et traînant juste à sa gauche (à l’est). Apparaissant à peu près au douzième de sa brillance, Saturne a, d’une certaine manière, servi de « lieutenant » à Jupiter en cette année 2020.
Chaque fois que Jupiter et Saturne sont en conjonction – c’est-à-dire lorsqu’elles ont la même ascension droite ou longitude céleste – on parle de « Grande Conjonction », principalement parce que, contrairement aux conjonctions avec les autres planètes brillantes, ces deux-là ne se rencontrent pas très souvent. La fréquence moyenne d’occurrence est simplement le produit de leurs périodes sidérales divisé par la valeur absolue de leur différence. Une période sidérale est définie comme le temps nécessaire à un corps céleste du système solaire pour effectuer une révolution par rapport aux étoiles fixes. La période de Saturne de 29,65 ans multipliée par la période de Jupiter de 11,86 ans s’élève à 351,65. En divisant cette valeur par la différence de leurs périodes sidérales, on obtient 19,76 ans.
Ainsi, tous les 20 ans environ, Jupiter et Saturne auront un rendez-vous. Le prochain aura lieu très bientôt, le 21 décembre.
La plupart du temps, lorsque Jupiter dépasse Saturne, elles sont généralement séparées de plus d’un degré. Mais le 21 décembre, ils seront séparés d’un dixième de degré ou de 6,1 arcs minute. Cela signifie que, sous un fort grossissement dans votre télescope, vous pourrez voir les deux planètes – Saturne avec son fameux système d’anneaux et Jupiter avec ses bandes de nuages et ses satellites galiléens – simultanément dans le même champ de vision !
Il sera intéressant d’observer comment l’écart entre ces deux planètes va progressivement se réduire au cours des mois de novembre et décembre. Le 1er novembre, elles sont distantes de 5,1 degrés ; le 15 novembre, de 3,8 degrés. Le 1er décembre, elles seront séparées de 2,2 degrés et le 15 décembre, elles ne seront plus qu’à 0,7 degré, puis se rapprocheront de 0,1 degré chaque nuit par la suite jusqu’à leur rencontre tant attendue le 21 décembre.
13 octobre 2020
Bien visible à l’œil nu, à la fois proche et loin de nous, Mars est sans doute le monde planétaire qui excite le plus notre imaginaire. Observable tous les deux ans, la planète rouge est de retour dans le ciel nocturne cet été.
Mars se repère facilement à l’œil nu à certaines périodes. Quand elle est proche de la Terre, la planète brille d’un fort éclat teinté de rouge, ce qui a contribué à faire d’elle l’incarnation du dieu de la guerre (Arès chez les Grecs et Mars chez les Romains). Cette couleur caractéristique est due à une forte présence d’oxyde de fer dans le sol martien : de la rouille ! Aujourd’hui, son observation est prisée des amateurs et les images de son exploration par les sondes scientifiques captivent le grand public : plusieurs sondes sont d’ailleurs parties à l’été 2020 dans sa direction. Mars est en effet l’astre le plus proche de la Terre après la Lune et Vénus, et un lieu où l’Homme pourrait envisager de s’installer à l’avenir… De quoi stimuler l’imagination !
Explorez la surface de la planète Mars grâce à cette visualisation 3D (Soure : NASA Visualization Technology Applications and Development)
Il faut bien choisir sa période pour observer Mars dans de bonnes conditions, car son éloignement à nous varie très fortement : de 56 à 400 millions de kilomètres ! Le moment le plus favorable est celui de l’opposition, lorsque la planète est à l’opposé du Soleil par rapport à la Terre, ce qui se produit tous les deux ans. Mars est alors visible du coucher du Soleil à son lever et atteint son point le plus haut dans le ciel en milieu de nuit.
C’est également le moment (à quelques jours près) où la planète se trouve au plus près de la Terre et est donc la mieux observable, car avec le plus grand diamètre apparent. Toutefois, cette distance minimale peut varier de 56 à 101 millions de kilomètres selon les oppositions ! Une variation due à l’orbite elliptique de la planète rouge et aux périodes de révolution respectives de Mars et de la Terre, qui font que l’opposition ne se produit pas toujours à l’endroit où les deux orbites sont les plus proches.
En 2020, Mars est en opposition le 13 octobre. Sa hauteur au dessus de l’horizon Sud depuis la Guadeloupe, d’environ 79 degrés, laisse augurer de très bonnes conditions pour déceler ses détails de surface ! Très brillante, la planète arbore une magnitude de -2,6 autour de l’opposition.
Le moment où Mars se trouve au plus près de la Terre a lieu est quant à lui le 6 octobre 2020. La planète se trouve alors à 60,07 millions de kilomètres de nous et nous apparaît sous la forme d’un disque de 22,6 secondes d’arc.
Mars apparaît comme une étoile très brillante et teintée de rouge : il suffit d’avoir une idée de la direction où chercher, et on la trouve facilement grâce à son éclat. En 2020, la planète se situe dans la constellation des Poissons.
Voir l’article sur le blog d’Archipel des Sciences.
Entre le 7 et le 9 août 2020
Le zénith est le point sur la verticale au-dessus de notre tête tandis que le nadir est le point sur la verticale situé sous nos pieds. En coordonnées horizontales, l’axe zénith-nadir est perpendiculaire au plan de l’horizon céleste, tandis que le zénith et le nadir sont les pôles du grand cercle de l’horizon. Le méridien céleste du lieu passe par ces pôles que sont le zénith et le nadir. Le zénith ne devrait pas être confondu avec le point le plus élevé de la trajectoire d’un astre dans le ciel (par exemple le Soleil), appelé point de culmination, car le Soleil ne passe au zénith que les jours où sa déclinaison est égale à la latitude du lieu, soit deux fois par an entre les tropiques et une fois par an sur les tropiques. En dehors de la zone intertropicale, le soleil ne passe jamais au zénith !
Le Soleil passera au zénith en Guadeloupe entre le 7 août vers midi et le 9 août vers midi… Votre ombre disparaît à midi.
Depuis le début mai, le Soleil naviguait dans le secteur Nord du ciel au passage du méridien, midi à nos montres à quelques minutes près. La cause : l’inclinaison constante de notre Terre sur son axe de rotation. A partir de ce jour, le Soleil sera sur le secteur Sud du ciel, très haut au-dessus de nos têtes toutefois.
Entre le 3 et le 5 mai 2020
Le zénith est le point sur la verticale au-dessus de notre tête tandis que le nadir est le point sur la verticale situé sous nos pieds. En coordonnées horizontales, l’axe zénith-nadir est perpendiculaire au plan de l’horizon céleste, tandis que le zénith et le nadir sont les pôles du grand cercle de l’horizon. Le méridien céleste du lieu passe par ces pôles que sont le zénith et le nadir. Le zénith ne devrait pas être confondu avec le point le plus élevé de la trajectoire d’un astre dans le ciel (par exemple le Soleil), appelé point de culmination, car le Soleil ne passe au zénith que les jours où sa déclinaison est égale à la latitude du lieu, soit deux fois par an entre les tropiques et une fois par an sur les tropiques. En dehors de la zone intertropicale, le soleil ne passe jamais au zénith !
Le Soleil passera au zénith en Guadeloupe entre le 3 mai vers midi et le 5 mai vers midi.
Le Soleil passera au zénith le 11 mai vers midi à Saint-Barthélémy et le 12 mai vers midi à Saint-Martin.
Pour plus d’informations : Calculer la position du soleil – azimut et zénith et SunEarthTools.com.
Mars, avril et mai 2020
C/2019 Y4 ATLAS, voilà un nom qui va faire l’actualité de l’astronomie amateur durant ce printemps 2020 ! Cette comète fut découverte par le programme « Asteroid Terrestrial-Impact Last Alert System » (ATLAS) le 28 décembre 2019 alors qu’elle était à la magnitude 19,6. Les calculs de ses éléments orbitaux ont permis de mettre en évidence une similitude avec la trajectoire de la grande comète de 1844 (C/1844Y1) qui brilla à cette époque à la magnitude 1, ce qui permit aux observateurs de l’époque de l’étudier facilement à l’oeil nu. Les astronomes pensent que C/2019 Y4 ATLAS pourrait être un fragment de C/1844Y1, à moins que toutes les deux soient des fragments d’une ancienne comète plus grande. C/2019 Y4 ATLAS sera t’elle aussi brillante que son illustre prédécesseuse ? C’est toujours très difficile à établir compte tenu que l’activité intrinsèque d’une comète reste très variable mais nous ne sommes pas à l’abri d’une bonne surprise. Ce que ses paramètres orbitaux permettent de définir c’est que sa trajectoire va l’amener à seulement 0.262 UA du Soleil (soit 39.2 millions de kilomètres), à l’intérieur de l’orbite de Mercure ! Les estimations d’éclat actuelles prévoient qu’elle pourrait atteindre 4m, voir même 3m au périhélie, ce qui pourrait nous permettre de faire de belles observations alors qu’elle se trouvera au dessus de l’horizon juste après le coucher de Soleil.
La comète ATLAS a une orbite très longue qui l’amène à effectuer une révolution en près de 5500 ans ! Comme la grande comète C/1844Y1 elle passe la majorité du temps très loin au delà de l’orbite de Neptune. Nous ne serons donc pas près de la revoir. Espérons donc qu’elle nous offre un spectacle intéressant car les années 2010 à 2020 ont été particulièrement pauvres en comètes visuellement spectaculaires. Il faudra également croiser les doigts pour qu’elle survive à son passage près du Soleil et qu’elle ne se fasse pas vaporiser à l’instar de feu la comète ISON ! Le suspens est donc complet et il va être très intéressant de la suivre au fil des semaines.
Observation en mars
La première bonne nouvelle offerte par C/2019 Y4 ATLAS c’est l’accroissement soudain de son activité. Ainsi elle a gagné rapidement en éclat fin février. Elle reste pour le moment encore loin de nous, au delà de l’orbite de Jupiter et son éclat (proche de 13m) la réserve aux observateurs les mieux équipés.
Durant le mois de mars la comète se déplace dans la constellation de la Grande Ourse, elle devrait rester tout au long du mois à une magnitude proche de 10. Notons que le 16 mars elle passera à 3° au sud de la galaxie M81 et qu’à la fin mars notre petit corps glacé deviendra circumpolaire pour les observateurs européens, c’est à dire que la comète ne descendra pas sous-l’horizon au cours de la nuit. Les astronomes de l’hémisphère nord sont donc favorisés pour pouvoir la suivre.
Observation en avril
Durant le mois d’avril C/2019 Y4 ATLAS traverse cette fois-ci la constellation de la Girafe. Le 3 avril elle passera à moins de 3° de la brillante galaxie NGC 2403 (8,2m – 23,4’x11,8′). A partir du 15 avril la comète devrait devenir plus brillante que la magnitude 9 et commencer à être intéressante à observer dans les petits télescopes.
Observation pour la première quinzaine de mai
Durant la première moitié du mois de mai C/2019 Y4 Atlas quitte la Girafe pour entrer dans la constellation de Persée. Le 2 mai elle se trouvera à 2°E de l’étoile Bêta Cam (4,03m). Le 15 mai au matin la comète s’approche de l’amas ouvert NGC 1545 (6,2m – 12′), elle devrait alors approcher la magnitude 6 et devenir faiblement perceptible à l’oeil nu sous un ciel parfaitement noir (en première partie de nuit avant que la Lune se lève). Au même moment la comète sera suffisamment lumineuse pour offrir un spectacle intéressant dans une simple paire de jumelles.
Observation pour la seconde quinzaine de mai
Durant la deuxième moitié du mois de mai les conditions de visibilité de la comète se dégrade alors qu’elle continue à gagner en éclat. Comme elle se rapproche progressivement du Soleil il faudra la rechercher dès la tombée de la nuit juste au dessus de l’horizon nord-ouest parmi les étoiles de la constellation de Persée.
Le 24 mai C/2019Y4 ATLAS sera au plus près de la Terre à 0.781 AU, mais comme elle se situera alors quasiment entre notre planète et le Soleil elle sera difficilement observable à ce moment là. A moins qu’elle devienne suffisamment brillante pour être perçue dans les lueurs du crépuscule ! Ce serait une belle surprise … Le périhélie interviendra quant à lui le 31 mai, la comète passera à seulement 0.262 UA du Soleil (soit 39.2 millions de kilomètres) de notre étoile.
Lundi 11 novembre 2019
Il s’agit sans doute de l’événement astronomique de l’année, de par sa rareté. En effet, les passages de la planète Mercure devant le Soleil sont plus rares que les éclipses solaires puisque les derniers se sont produits en novembre 2006 et en mai 2016 !
Vu depuis la Terre, seul sont possibles les passages des planètes intérieures Mercure et Vénus. Les transits planétaires sont beaucoup plus rares que les éclipses de Soleil par la Lune. Il y a en moyenne 13 passages de Mercure par siècle. De nos jours tous les passages de Mercure se produisent à quelques jours du 8 mai ou du 10 novembre. Lors du passage du mois de novembre, Mercure est proche de sa périhélie et a un diamètre de 10 secondes d’arc. Tandis que Mercure est proche de son aphélie lors du passage en mai et nous apparait alors avec un diamètre de 12 secondes d’arc. Sachez cependant que la planète Mercure est trop petite pour être vue à l’œil nu devant le Soleil. Il est donc indispensable de grossir l’image à l’aide d’une lunette ou d’un télescope pour détecter sa bille noire épinglée en avant-plan de la photosphère de notre étoile.
Ce sera le premier passage de Mercure depuis le précédent en 2016 et il sera visible depuis les Amériques, l’Afrique et l’Europe. Le passage de Mercure suivant n’aura lieu qu’en 2032, ne manquez donc pas celui de 2019 !
Mercure, première voisine du Soleil, est une planète de taille légèrement supérieure à celle de la lune orbitant à une distance de 57.9 millions de kilomètres du Soleil (soit 2.5 fois plus près du soleil que n’est la Terre).
Elle possède trois caractéristiques atypiques :
- Une forte excentricité de son orbite fait varier sa distance au Soleil de manière importante (son orbite n’a pas la forme d’un cercle mais d’une ellipse).
- Parce qu’elle n’a pas d’atmosphère, Mercure subit de fortes varations de température. Ainsi la température de surface peut atteint les 452°C en pleine exposition solaire, alors qu’à l’ombre des cratères polaires, elle chute à -152°C ! C’est la plus forte variation de température connue sur une planète du système solaire.
- Avec une période de révolution autour du Soleil 87,97 jours et une période de rotation de 58,65 jours, Mercure effectue seulement deux rotations sur elle-même après avoir fait 3 fois le tour du soleil.
Sa faible distance au Soleil rend Mercure assez difficile à observer puisqu’elle sera toujours visible très bas sur l’horizon, soit moins d’une heure avant ou après le coucher du Soleil. Même si sa toute petite taille depuis la Terre (allant de 12″,9 à 4″5) la rend minuscule, elle reste toute fois assez brillante et peut atteindre une magnitude maximale de -1.9, c’est-à-dire nettement visible à l’œil-nu.
On parle de transit planétaire lorsqu’une planète passe devant le Soleil, c’est-à-dire lorsque la Terre, la planète en question et le Soleil sont alignés dans cet ordre. Depuis la Terre, il est nécessaire que ces planètes aient une orbite plus petite que celle de la Terre afin qu’elles passent devant le Soleil. Un transit planétaire se réduit donc aux planètes intérieures que sont Mercure et Vénus.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les planètes n’orbitent pas toutes autour du Soleil dans un même plan. Certaines présentent des angles importants par rapport à l’écliptique (plan de l’orbite Terrestre) et évoluent donc dans l’espace (espace au sens des trois dimensions). Etant donné des distances astronomiques que séparent les planètes les unes des autres, on constate que finalement, il y a très peu de points de recoupement (intersection) où la Terre, Mercure (ou Vénus) et le Soleil se trouvent alignés.
C’est pourquoi un transit planétaire est extrêmement rare à l’échelle d’une vie humaine.
Transit de Mercure du 8 novembre 2006 vu de Guadeloupe (Photos : Y. Bercion) |
Bien qu’un transit planétaire devant le Soleil ne soit pas aussi spectaculaire qu’une éclipse, son charme s’explique par sa rareté. Attardons-nous sur les deux transits possibles pour des observateurs Terriens : celui de Mercure et celui de Vénus. Il faut savoir qu’en moyenne, Mercure effectue 13 transits solaires alors que Vénus n’en effectue qu’un seul (échelle de 100 ans). La dernière fois que Vénus est passé devant le Soleil, c’était en 2012 et il faudra attendre …. 2117 !
Observation du Soleil oblige, il est absolument indispensable de se munir d’une protection adéquate à l’observation solaire. Ne jamais observer le Soleil à l’œil nu ou au travers de n’importe quel autre instrument optique sans vous être assuré qu’il est équipé de protection/filtre aux normes.
L’avantage avec un tel phénomène astronomique est sa visibilité en tout point de la Terre éclairé par le Soleil.
En Guadeloupe, le transit débutera à 8 h 36 et se terminera à 14 h 04. Mercure se trouvera au plus près du centre du Soleil à 11 h 20. La durée totale du transit sera donc de 5h28.
Animation du transit en Guadeloupe.
Le prochain transit de Mercure visible dans sa totalité en Guadeloupe se déroulera le 7 mai 2049 !
Le prochain transit de Vénus visible dans sa totalité en Guadeloupe se déroulera le 8 décembre 2125 !
Entre le 7 et le 9 août 2019
Le zénith est le point sur la verticale au-dessus de notre tête tandis que le nadir est le point sur la verticale situé sous nos pieds. En coordonnées horizontales, l’axe zénith-nadir est perpendiculaire au plan de l’horizon céleste, tandis que le zénith et le nadir sont les pôles du grand cercle de l’horizon. Le méridien céleste du lieu passe par ces pôles que sont le zénith et le nadir. Le zénith ne devrait pas être confondu avec le point le plus élevé de la trajectoire d’un astre dans le ciel (par exemple le Soleil), appelé point de culmination, car le Soleil ne passe au zénith que les jours où sa déclinaison est égale à la latitude du lieu, soit deux fois par an entre les tropiques et une fois par an sur les tropiques. En dehors de la zone intertropicale, le soleil ne passe jamais au zénith !
Le Soleil passera au zénith en Guadeloupe entre le 7 août vers midi et le 9 août vers midi.
Juin 2019
Aisément visible à l’œil nu, en ville comme en pleine nature, la planète géante du Système solaire atteint son éclat maximum pour 2019.
Ce lundi 10 juin, Jupiter passe à l’opposition, c’est-à-dire que le Soleil, la Terre et Jupiter sont alignés dans l’espace et que nous sommes au cœur de la meilleure période de l’année pour observer la plus grosse planète du Système solaire. C’est l’astre ponctuel le plus impressionnant de la voûte céleste car Vénus n’est visible qu’à l’aube depuis déjà quelques semaines alors que Jupiter brille tout au long de la nuit.
Vous pouvez repérer facilement ce point éclatant en regardant vers l’horizon sud-est au crépuscule juste après le coucher du Soleil dans un ciel encore bleu que les étoiles habillent à peine. Si vous avez un doute, vous pouvez attendre le passage de la pleine lune juste à côté de Jupiter dans la nuit du 16 au 17 juin.
Avec des jumelles, un grossissement de 6 à 10 fois est déjà suffisant pour distinguer les petits points de ses quatre plus grosses lunes lorsqu’elles sont éloignées du disque éblouissant de la planète. On les appelle les lunes galiléennes en hommage à l’astronome Galilée qui a découvert leur éclat en observant Jupiter dans sa lunette au début du 17e siècle. Et avec une lunette ou un télescope d’amateur, vous pourrez commencer à distinguer les formations nuageuses tourbillonnantes qui embellissent l’immense atmosphère jovienne.
L’éclat de Jupiter atteint son maximum la semaine du 10 juin – magnitude – 2,6 –, mais il va rester puissant une grande partie de l’été et vous aurez donc probablement l’occasion d’en profiter durant vos vacances. Depuis un site offrant un ciel suffisamment préservé de la pollution lumineuse, Jupiter apparaît cette année dans la Voie lactée, juste à côté de la nébuleuse obscure de la Pipe. Cette planète circule entre la nébuleuse de la Lagune et les nébulosités colorées qui entourent l’étoile Antarès du Scorpion.
Entre le 3 et le 6 mai 2019
Le zénith est le point sur la verticale au-dessus de notre tête tandis que le nadir est le point sur la verticale situé sous nos pieds. En coordonnées horizontales, l’axe zénith-nadir est perpendiculaire au plan de l’horizon céleste, tandis que le zénith et le nadir sont les pôles du grand cercle de l’horizon. Le méridien céleste du lieu passe par ces pôles que sont le zénith et le nadir. Le zénith ne devrait pas être confondu avec le point le plus élevé de la trajectoire d’un astre dans le ciel (par exemple le Soleil), appelé point de culmination, car le Soleil ne passe au zénith que les jours où sa déclinaison est égale à la latitude du lieu, soit deux fois par an entre les tropiques et une fois par an sur les tropiques. En dehors de la zone intertropicale, le soleil ne passe jamais au zénith !
Le Soleil passera au zénith en Guadeloupe entre le 3 mai vers midi et le 6 mai vers midi.
20/21 janvier 2019
Une éclipse totale de Lune aura lieu 21 janvier 2019 et sera visible de Guadeloupe.
Dans la nuit du 20 au 21 janvier 2019, le soleil, la lune et la terre seront parfaitement alignés. En effet, la seule et unique éclipse totale de lune de l’année sera bien visible en Guadeloupe avec l’apparition d’une lune “rouge” provoquée par l’ombre de la terre qui se projettera sur elle.
L’éclipse de Lune dans la nuit du 20 au 21 janvier 2019 sera totale, c’est-à-dire que la Pleine Lune sera entièrement masquée par l’ombre de la Terre, durant 1 h 02 min mais le spectacle durera 3 h 17 m.
Voir la carte interactive.
Le tableau suivant présente le calendrier et les phases de l’éclipse de Lune du 21 janvier 2019 en Guadeloupe (heure locale).
Eclipse pénombrale commence | Eclipse partielle commence | Eclipse totale commence | Maximum éclipse totale | Eclipse totale termine | Eclipse partielle termine | Eclipse pénombrale termine |
---|---|---|---|---|---|---|
22h37 | 23h34 | 00h41 | 01h12 | 01h43 | 02h51 | 03h48 |
16 décembre 2018
La comète 46P/Wirtanen devrait être la star des nuits de décembre. Le 16, cette petite boule de neige sale va passer très près de la Terre, à seulement 11,5 millions de kilomètres. C’est seulement 30 fois la distance Terre-Lune. Au plus près du Soleil 4 jours plus tôt. Wirtanen sera encore au maximum de son activité. … Wirtanen sera juste de l’autre côté de la Terre par rapport au Soleil, c’est-à-dire en plein à l’opposition. Cette configuration est rare puisque les comètes au périhélie apparaissent le plus souvent dans les lueurs du crépuscule ou de l’aube. On ne peut rêver meilleures conditions d’observation d’une comète.
À suivre de soir en soir
Seul bémol, il faudra composer avec la Lune, qui sera pleine le 22 décembre. Toute la phase d’approche de Wirtanen pourra être suivie dans un ciel sans Lune gênante durant la première quinzaine de décembre. La comète gagnera rapidement de la hauteur de soir en soir, vers le sud. La fameuse nuit du 16, celle du passage au plus près de la Terre, il faudra attendre minuit que la Lune se couche, À cette heure-ci, Wirtanen sera encore très haute dans le ciel et donc parfaitement visible. Vous la trouverez dans le Taureau, juste à l’ouest du célèbre amas des Hyades.
Bien que nul ne puisse prédire à l’avance l’aspect d’une comète, celle-ci sera très certainement visible à l’œil nu et spectaculaire aux jumelles. Il devrait être possible d’observer non seulement la boule diffuse de sa coma, mais espérons-le également une queue de gaz et à une autre de poussière. Étant donné sa faible distance à la Terre, le mouvement propre du petit astre errant par rapport aux étoiles pourra être remarqué très facilement. Après cette date, les conditions de visibilité se dégraderont vite à cause de la Lune montante et de l’éloignement de la comète. En fin de mois, Wirtanen aura gagné le nord du firmament et ralenti considérablement sa course. En même temps, son éclat aura irrémédiablement chuté.
Wirtanen est une comète dont la période est de 5,44 ans. Elle a été découverte le 17 janvier 1948 par CarI Alvar Wirtanen. Avec un périhélie à 1,05 UA et un aphélie à 5 UA, elle appartient au groupe des comètes “de Jupiter”, qui ne s’éloignent guère plus loin du Soleil que la planète géante. Le diamètre de son noyau n’est que de 1,2 km, mais elle est plus active que la plupart de ses consœurs.
Lire l’article concernant la comète 46P/Wirtanen sur notre blog.
Qu’est-ce qu’une comète ?
Un astre diffus s’invite ce mois-ci dans le ciel : la comète Wirtanen. Mais qu’est-ce qu’une comète? me direz-vous. Une « boule de neige sale », comme l’astronome américain Fred Whipple en fait l’hypothèse dès 1950. Modèle que la sonde européenne Giotto confirme en mars 1986, lors de son passage à 6oo km de la comète de Halley : le noyau cométaire est constitué essentiellement de glace d’eau mêlée à de la roche. Ces corps vagabonds, de quelques kilomètres de diamètre, évoluent autour du Soleil sur des orbites très elliptiques, qui les amènent régulièrement des confins du Système solaire, très froids, vers ses régions centrales. Lors de leur passage au plus près du Soleil, la glace se transforme en vapeur sous l’effet de la chaleur. Ce « dégazage » se déclenche lorsque la comète n’est plus qu’à 3 unités astronomiques (3 UA, soit environ 450 millions de kilomètres) de notre étoile.
Un fabuleux spectacle commence alors. De la vapeur d’eau, du gaz et des poussières s’échappent du noyau pour former la coma, ou la chevelure. Elle peut s’étendre sur plus de 100 000 km – quasiment le diamètre de la planète Jupiter ! Balayée par le vent solaire, cette chevelure se déploie dans la direction opposée au Soleil sur des dizaines de millions de kilomètres et se divise en deux queues. L’une, rectiligne, se compose de gaz ionisé. L’autre, courbe, contient les grains de poussière, qui vont se satelliser autour du Soleil. C’est durant cette phase de dégazage, alors que les particules éjectées du noyau diffusent la lumière solaire, que les comètes sont les plus visibles depuis la Terre. Au fur et à mesure qu’elles s’éloignent du Soleil, leur activité diminue, elles perdent leur chevelure luminescente et redeviennent de discrètes boules de neige sale.
Mais d’où viennent ces belles visiteuses ? De deux régions lointaines du Système solaire : la Ceinture de Kuiper, située au-delà de l’orbite de Neptune, entre 35 et 50 UA du Soleil, et le Nuage sphérique d’Oort, qui s’étend à partir de 10 000 UA. La fréquence de ses visites permet de savoir d’où provient une comète. Si sa période est inférieure à 20 ans, comme 46/P Wirtanen, elle appartient à « la famille de Jupiter » et vient de la Ceinture de Kuiper. L’orbite de ces comètes est quasiment dans le plan de l’écliptique. Les autres vagabondes viennent du Nuage d’Oort. Ainsi, conservées au froid, elles pourraient ne pas avoir été altérées depuis leur formation du système solaire, il y a 4,5 milliards d’années, et donc détenir le secret de nos origines.
27 juillet 2018
L’opposition martienne de l’été 2018 s’annonce très favorable. La planète rouge sera à un peu moins de 58 millions de km de la Terre. Cette proximité rend les observations de Mars dans les télescopes particulièrement intéressantes.
Tous les 2 ans, en fait tous les 780 jours pour être plus précis, Mars est, pour appliquer le jargon des astronomes, en opposition. Cela signifie qu’elle est dans le ciel pour un observateur terrestre à l’opposé du Soleil, comprenez que notre étoile, la Terre et la planète rouge sont alignées dans cet ordre. Une telle période s’avère propice à l’observation car c’est aussi le moment où la distance entre notre planète et celle-ci est la plus courte… du moins pour environ 2 ans. L’opposition martienne de 2018 (la précédente était logiquement en 2016) sera de surcroît un bon cru !
La planète rouge et la Terre tournent autour du Soleil. Toutefois, Mars est plus loin de notre étoile que notre berceau. En conséquence, Mars parcourt aussi un plus grand trajet autour du Soleil. Du coup, l’année martienne a une durée presque deux fois plus longue que l’année terrestre.
Les mouvements orbitaux respectifs font que la distance qui sépare Mars et la Terre varie grandement, d’environ 400 millions de km au plus à seulement 56 millions de km. Et l’écart minimal se produit comme vous l’aurez compris lors des périodes dites d’opposition. Toutefois les oppositions martiennes ne sont pas toutes de même «qualité» car les subtilités orbitales font que la distance minimale Terre-Mars évolue de 56 à plus de 75 millions de km.
Lors des oppositions, Mars est donc au plus près de la Terre, mais pas toujours à la même distance ! Les clichés ci-dessous réalisés par le télescope spatial Hubble lors des oppositions de 1995 à 2005 montrent comment le diamètre apparent de la planète varie en fonction des millions de km qui nous séparent. L’année 2003 fut exceptionnelle avec seulement 55,7 millions de km.
Le cru 2018 est estimé très bon car le 27 juillet, jour exact de l’opposition, la planète rouge sera à seulement 57,6 millions de km de nous (en 2016, c’était 76 millions de km). Conséquence immédiate de ce rapprochement, Mars sera en juillet et août plus brillante dans le ciel que Jupiter !
Autre conséquence du rapprochement, le diamètre apparent de Mars dans un instrument augmente de façon notable et favorise son observation. En dehors des oppositions, la taille modeste de la planète rouge (environ 2 fois plus petite que la Terre) rend en effet difficile le fait de discerner les classiques que sont les grandes formations comme Syrtis Major (de couleur plus sombre en raison de ses roches volcaniques) ou le bassin d’impact Hellas Planitia au contraire plus clair.
Lundi 13 novembre 2017
Les deux planètes les plus brillantes du ciel se frôlent dans le ciel matinal et ce spectacle céleste est aisément visible à l’œil nu, même en ville.
La mécanique céleste nous régale ces jours-ci de l‘une des plus belles réunions planétaires de l’année. En regardant vers l’horizon est-sud-est près d’une heure avant le lever du Soleil, vous n’aurez aucune difficulté à repérer l’éclat puissant de Vénus. La planète la plus brillante du Système solaire se rapproche jour après jour de la position apparente du Soleil, avec lequel elle sera en conjonction au mois de janvier prochain, mais elle est encore superbe dans le premières lueurs colorées du jour. Vous pouvez la voir aussi bien en pleine nature qu’en milieu urbain, le seul impératif étant de trouver un site offrant une vue bien dégagée vers l’est. Vénus est l’astre ponctuel le plus brillant du ciel, vous ne pouvez donc pas confondre cette planète avec une étoile, ni même avec Jupiter qui est actuellement près de dix fois moins lumineuse. La planète géante du Système solaire était en conjonction avec le Soleil le mois dernier et elle profite de ce rapprochement apparent avec Vénus pour faire son retour sur la scène céleste. Durant les prochaines semaines, l’éclat vénusien va glisser progressivement vers les lueurs les plus éclatantes de l’aube et devenir inobservable, alors que Jupiter va se hisser de plus en plus haut dans le ciel et captiver l’attention des astronomes amateurs. La séparation apparente entre Vénus et Jupiter sera minimale lundi 13 novembre – à peine 16 minutes d’arc en Europe, mais leur proximité va rester superbe durant plusieurs jours, ce qui augmente vos chances d’admirer ce rendez-vous.
Cette conjonction serrée entre les planètes Vénus et Jupiter est visible aisément à l’aube dans l’hémisphère Nord et sous les tropiques. Elle est plus délicate à admirer pour les observateurs installés au-delà de 30° de latitude sud, car ce couple planétaire se lève alors moins de quarante minutes avant le Soleil.
Si vous possédez des jumelles, vous pouvez les utiliser pour détailler ce rapprochement. En les fixant sur un pied photographique ou en vous appuyant sur un muret pour les stabiliser, vous pourrez sans doute distinguer les quatre lunes galiléennes de Jupiter ; leur disposition est indiquée sur l’illustration ci-dessous. Une lunette ou un télescope avec un grossissement de 30 à 50 fois montrera Vénus et Jupiter dans le même champ et, là, vous n’aurez aucun mal à voir Io, Europe, Ganymède et Callisto. Vénus nous présente actuellement une phase gibbeuse croissante bien avancée, elle ressemble donc à une petite bille. Elle se situe à près de 250 millions de kilomètres de nous et Jupiter est à 960 millions de kilomètres.
Lundi 21 août 2017
Une éclipse solaire se produira en Guadeloupe lundi 21 août 2017 entre 14h24 et 16h52, le maximum étant prévu à 15h43 avec une obscuration du soleil de 80%.
C’est la 11ème éclipse totale du XXIe siècle, mais le 13ème passage de l’ombre de la Lune sur Terre en ce siècle.
Voir sur la carte interactive.
Il s’agit de la première éclipse solaire totale aux Etats-Unis depuis 1918. D’une magnitude (1) de 1,0306, l’éclipse totale est visible d’un étroit corridor à travers les États-Unis de l’Oregon, dans l’extrême nord-ouest, en milieu de matinée, jusque sur la Caroline du sud de l’autre côté du pays, dans l’après-midi, traversant au total 14 États en près de deux heures. La plus longue durée de l’éclipse totale est de 2 minutes 40 secondes au nord-ouest de Hopkinsville, Kentucky.
Une éclipse partielle peut être aperçue dans la voie beaucoup plus large de la pénombre de la Lune, comprenant l’Amérique du Nord, la Caraïbe, le nord de l’Amérique du Sud, l’Ouest de Europe et de l’Afrique.
Le tableau suivant présente le calendrier et les phases de l’éclipse partielle du soleil du 21 Août 2017 en Guadeloupe.
Etape | Heure | Azimuth | Altitude |
---|---|---|---|
14h24 | 267° | 57,0° | |
15h43 | 273° | 38,0° | |
16h52 | 277° | 21,6° |
L’éclipse se déroule lorsque le Soleil descend sur l’horizon. La hauteur du Soleil passera de 57° à 14h24 à 21,6° à 16h52. Au moment du maximum de l’éclipse elle sera de 38°. Privilégiez les côtes Ouest pour ne pas être gênés par les reliefs lors de la descente du Soleil !
La prochaine éclipse totale de Soleil aura lieu le 17 octobre 2153, mais auparavant nous observerons des éclipses partielles le 14 octobre 2023, le 29 mars 2025, le 26 janvier 2028 puis deux belles éclipses partielles (supérieures à 90%) en 2038, le 05 janvier et le 2 juillet.
Les éclipses totales du Soleil, à cause de leur rareté et du spectacle qu’elles nous offrent, sont d’autant plus passionnantes à observer.
Attention : observer une éclipse solaire n’est pas anodin. Les éclipses de soleil sont extrêmement dangereuses pour les yeux si on les observe sans précaution particulière. De nombreux accidents se produisent, notamment chez les enfants, et lors d’observations collectives, parce que les règles élémentaires de bon sens ne sont pas respectées.
En aucun cas il ne faut observer le Soleil à l’œil nu ou avec des lunettes, jumelles, télescopes non appropriés, même lors d’une éclipse. Il est impératif de se protéger les yeux, durant les différentes phases d’une éclipse. Il faut impérativement utiliser des lunettes spéciales. Celles-ci sont en vente dans les pharmacies et chez les opticiens de la place.
Voir l’article « Les effets sur la santé d’une éclipse solaire » sur le Blog d’Archipel des Sciences.
(1) Les éclipses sont caractérisées par leur « grandeur » ou « magnitude » qui mesure en quelque sorte le taux de pénétration de la Lune sur le disque solaire. Sa valeur est inférieure à 1 si l’éclipse est partielle et égale, voire supérieure à 1 pour une éclipse totale . En Guadeloupe, la magnitude maximale de l’éclipse sera de 0,831 en Basse-Terre et 0,841 en Grande-Terre.
Définition exacte de la grandeur : à un instant donné la grandeur de l’éclipse est l’inverse du rapport du diamètre du Soleil sur la distance du bord du Soleil le plus rapproché du centre de la Lune au bord de la Lune le plus rapproché du centre du Soleil.
On définit également le « degré d’obscuration » : pourcentage de la surface du disque solaire occultée par la Lune. Il est compris entre 0 et 100%. En Guadeloupe le 21 août, le degré maximal d’obscuration sera autour de 80%.
La grandeur est souvent confondue avec le degré d’obscuration.
Pour les chanceux qui se trouveront sur la ligne de totalité, les astres lumineux qui entoureront le Soleil et la Lune seront Régulus de la constellation du Lion, Mercure et Mars.
Août 2017
La période s’étend du 17 juillet au 24 août, et s’intensifie particulièrement du 10 au 14 août. Le maximum pour 2017 est officiellement prévu dans la nuit du 12 au 13 août. Attention, ce soir-là la Lune se lève vers 21h31 (heure de Guadeloupe) et sa lumière assez forte constitue une gêne. Il faut donc profiter au maximum des étoiles filantes en début de soirée puis, une fois la Lune levée, s’abriter autant que possible de sa lumière derrière un bâtiment ou un arbre. L’éclat de la Lune illuminera une grosse partie du ciel si bien que seules les étoiles filantes suffisamment brillantes seront visibles.
Selon les années, de 70 à 110 étoiles filantes se produisent par heure au moment du maximum. En théorie, cela fait donc plus d’une étoile filante par minute ! En théorie seulement car, comme certaines sont peu lumineuses, et qu’il n’est pas possible d’observer tout le ciel à la fois, on en rate beaucoup. Heureusement, avec un peu de patience, le spectacle est garanti : il est bien rare qu’en observant attentivement pendant un quart d’heure on n’observe pas au moins une ou deux belles étoiles filantes ! Les plus chanceux peuvent même en voir plusieurs à la fois, ou bien des étoiles filantes particulièrement longues et lumineuses: on parle alors de météore, voire de bolide lorsqu’un gros morceau de roche se consume pendant plusieurs secondes et émet une très vive lumière.
Chaque année, la Terre traverse un nuage de poussières et de cailloux, vestiges de la comète 109P Swift-Tuttle dont l’orbite croise celle de notre planète. Certains de ces débris pénètrent dans l’atmosphère terrestre à grande vitesse (50 km par seconde) et se consument, provoquant de belles traînées lumineuses dans le ciel : les étoiles filantes. Une étoile filante ne dure le plus souvent qu’une fraction de seconde : il faut donc être chanceux pour apercevoir le phénomène par hasard ; mais justement, la période des Perséides offre de belles occasions d’en observer !
Voir la trajectoire des débris de la comète 109P Swift-Tuttle.
Vendredi 10 février 2017
Une éclipse lunaire se produira en Guadeloupe Vendredi 10 février 2017 entre 18h34 et 22h53. Le maximum de l’éclipse aura lieu à 20:44 quand la Lune atteint un altitude de 37°.
Cette éclipse, la dernière éclipse lunaire de l’année, est une éclipse pénombrale profonde avec une magnitude de 0,9884. Elle devrait être aisément visible à l’œil nu et affectera la moitié sud de la Lune. L’entrée dans la pénombre intervient à 22h34 UTC (18h34 heure de Guadeloupe). Le maximum de l’éclipse se produit à 0h44 UTC le 11 février (20h44 le 10 février heure de Guadeloupe). La Lune quitte entièrement la zone de pénombre à 2h53 UTC le 11 février (22h53 le 10 février heure de Guadeloupe).
Ce spectacle est visible de tous les points de la Terre où la Lune est présente dans le ciel au moment de l’éclipse.
- V : la région de visibilité
- I: la région d’invisibilité
- P1 : la limite de la région où l’on observe l’entrée dans la pénombre
- P2 : la limite de la région où l’on observe la sortie de la pénombre
Les observateurs d’Amérique du Sud et de l’est du Canada verront l’événement dans son intégralité tandis que pour le reste du Canada et les Etats-Unis, l’éclipse sera déjà commencée au lever de la Lune. Les observateurs d’Europe et d’Afrique assisteront également à l’intégralité du spectacle, alors que ceux de l’est de l’Asie manqueront la fin du spectacle en raison du coucher de la Lune.
Cette éclipse lunaire sera entièrement visible de la Guadeloupe.
Janvier & février 2017
Vous l’avez sans doute déjà remarquée dans le ciel en vous demandant de quoi il s’agit : Vénus est un véritable phare, qui surpasse de loin l’éclat des étoiles et des autres planètes.
Vénus et la Terre, respectivement la deuxième et la troisième planète en partant du Soleil, sont lancées comme deux bolides sur une immense piste de vitesse et, le 25 mars, Vénus dépassera notre planète à la corde sur cet anneau orbital immatériel. D’ici à la fin mars, la distance qui nous sépare de notre voisine va être plus que divisée par deux pour tomber à seulement 42 millions de kilomètres. Ce rapprochement rapide, près de 1,1 million de kilomètres par jour en ce moment, a une conséquence immédiatement visible : l’éclat de Vénus augmente spectaculairement dans notre ciel. Observable le soir après le coucher du Soleil sur la Terre entière – à l’exception des régions polaires australes où notre étoile ne se couche pas actuellement –, le point vénusien en devient presque éblouissant. Vous n’avez besoin d’aucun instrument, ni jumelles, ni télescope, seuls vos yeux et votre curiosité sont nécessaires.
L’éclat de Vénus va encore croître de près de 20 % avant d’atteindre son maximum vers le 20 février. Pour les spécialistes, sa magnitude sera alors proche de – 4,7, soit un éclat vingt fois plus puissant que celui de Sirius, l’étoile la plus brillante de la sphère céleste. Après ce maximum, l’éclat de Vénus commencera à décroître, malgré le rapprochement régulier de cette planète, car nous observerons un croissant vénusien de plus en plus mince. L’aspect de Vénus est en effet variable en fonction de sa position apparente par rapport au Soleil et de la portion de sa face éclairée que nous pouvons voir depuis la Terre ; comme la Lune ou Mercure, Vénus a des phases, des quartiers, des croissants et une pleine ou une nouvelle Vénus.
Fin janvier, nous sommes juste après le dernier quartier de Vénus et un croissant de plus en plus mince va se former durant les prochaines semaines. Les phases du disque vénusien ne sont pas visibles sans instrument, seule la différence d’éclat de la planète est perceptible à l’œil nu. Il faut une petite lunette ou un télescope et un grossissement d’une cinquantaine de fois pour distinguer le dernier quartier de Vénus, mais, en mars, des jumelles seront suffisantes pour suivre l’amincissement du croissant.
Hiver 2016/2017
Nul besoin d’un instrument très puissant pour observer la comète 45P/Honda-Mrkos-Pajdusakova visible en fin d’année 2016, une heure après le coucher du Soleil. Une grosse paire de jumelles peut suffire. Si on vous a offert une lunette ou un télescope, c’est encore mieux pour admirer cet astre chevelu qui frôle la Terre le 11 février 2017.
Fin décembre 2016, une petite comète est visible dans le ciel d’hiver au moyen d’une paire de jumelles de 50 mm d’ouverture au minimum. Si vous en avez une sous la main, vous pouvrez distinguer une tache lumineuse, non loin de Vénus, beaucoup plus brillante. Mieux, si vous avez reçu en cadeau pour Noël un télescope ou une lunette, vous pouvez vous amuser à la traquer et l’admirer, au-dessus de l’horizon sud-ouest, une heure seulement après le coucher du Soleil.
Découverte le 3 décembre 1948, son nom est 45P/Honda-Mrkos-Pajdusakova. Pour les astronomes amateurs, cette comète de la famille de Jupiter (la même que Tchouri, escortée par Rosetta durant deux ans) n’est pas une inconnue. En effet, bien qu’assez petit – sa taille est estimée à environ 900 mètres -, l’astre qui empreinte une orbite qui l’oblige à revenir dans les parages de la Terre tous les 5,25 ans, peut atteindre une magnitude 6 et devenir quasiment visible à l’œil nu. Comme la dernière fois qu’elle s’est approchée, en 2011, en particulier autour du 15 août, à la faveur d’un passage à quelque neuf millions de kilomètres (0,06 UA, unité astronomique) de notre planète.
Fin décembre 2016, la comète pérégrine à travers la constellation du Capricorne. Il n’est pas besoin de veiller tard pour la voir. Une heure après le coucher du Soleil, quelques degrés en dessous de Vénus (voir carte ci-dessus). Le 31 décembre 2016, elle atteint sa plus petite distance avec notre étoile. Un fin croissant lunaire est visible à ses côtés. Dans un instrument, elle apparaît comme un petit point lumineux enrobé de brumes (sa chevelure).
Jusqu’à la mi-janvier 2017, il est possible de l’apercevoir le soir. Puis, après une occultation d’environ deux semaines, 45P/Honda-Mrkos-Pajdusakova redevient visible progressivement, mais en fin de nuit, aux premières lueurs de l’aube. C’est à ce moment-là, surtout vers le 11 février, car sa distance avec la Terre est la plus courte – cette année, elle n’est que 12 millions de kilomètres (0,09 UA) – que la comète atteint sa luminosité maximale.
Lundi 14 novembre 2016
Le 14 novembre la pleine Lune sera à son périgée, soit au plus près de la Terre. Si le temps le permet, les amateurs pourront admirer l’une des plus impressionnantes apparitions lunaires du siècle.
La Lune décrit une orbite elliptique autour de la Terre. De ce fait, elle est plus ou moins éloignée de notre planète. Le 14 novembre, elle sera plus près de notre planète qu’elle ne l’a jamais été depuis janvier 1948. Et qu’elle ne le sera d’ici le 25 novembre 2034. Cette « super-Lune » fera apparaître notre satellite naturel plus lumineux et plus grand qu’à l’habitude.
Le phénomène s’explique par une illusion optique : notre satellite naturel semble plus grand de 14% par rapport à sa taille habituelle et aussi 30% plus brillant. A ce moment, l’astre se trouve à son périgée, autrement dit à son point d’orbite le plus proche de la Terre, soit environ 50.000 kilomètres plus près de nous à son apogée.
Mais ce n’est pas tout. Pour donner une super-Lune il faut aussi que la Terre, la Lune et le Soleil soient alignés tandis que la Lune, orbitant autour de la Terre se trouve du côté opposé de la Terre par rapport au Soleil. Un phénomène que l’on nomme syzygie. C’est à ces deux conditions, périgée et syzygie que l’on obtient une super-Lune. La « super-Lune de sang », variante spectaculaire par la teinte rouge-orangé que prend notre satellite se produit, quant à elle, lorsque se combine une éclipse totale de Lune.
Août 2016
Guettez les étoiles filantes de l’essaim des Perséides lors des nuits du jeudi 11 au vendredi 12 et du vendredi 12 au samedi 13 août. Éloignez-vous des lumières urbaines et profitez du spectacle à l’œil nu sur une chaise longue ou une couverture. Les étoiles filantes les plus éclatantes – les bolides – peuvent fuser très loin de Persée et afficher des colorations verdâtres et rougeâtres spectaculaires parfaitement visibles à l’œil nu.
Les observateurs de la 26e édition des Nuits des étoiles (les 5, 6 et 7 août) admireront déjà certainement quelques étoiles filantes, car notre planète approche de la zone poussiéreuse qui donne chaque été naissance aux belles flèches lumineuses de l’essaim des Perséides. Le pic d’activité de cet essaim se produit entre le 11 et le 13 août, c’est donc lors des nuits du jeudi 11 au vendredi 12 et du vendredi 12 au samedi 13 août que vous aurez le plus de chance de compter les étoiles filantes par dizaines. L’éclat lunaire sera un peu envahissant dans la soirée, mais notre satellite disparaîtra en milieu de nuit et laissera le champ libre aux chasseurs de vœux ! Les étoiles filantes de cet essaim sont généralement courtes et pas très lumineuses et elles apparaissent autour de la constellation de Persée qui domine l’horizon nord-est en milieu de nuit. Heureusement, chaque été, des observateurs signalent également quelques magnifiques bolides – des étoiles filantes aussi brillantes que Vénus – qui traversent la voûte céleste en laissant de spectaculaires traînées lumineuses derrière elles. Cela vaut donc la peine de passer avec vos proches quelques heures agréables à la belle étoile.
Vendredi 3 juin 2016
Le 3 juin la planète Saturne passe à l’opposition, sa plus courte distance à la Terre. C’est le moment de l’observer dans la constellation d’Ophiuchus.
Les planètes nous gâtent en cette première moitié de l’année : après l’opposition de Jupiter le 8 mars et celle de la Planète rouge le 22 mai, c’est au tour de Saturne de prendre place à l’opposé du Soleil par rapport à la Terre. La planète aux anneaux passe à l’opposition le 3 juin à une distance légèrement supérieure à 9 Unités Astronomiques (l’U.A. vaut 150 millions de km, la distance Terre-Soleil).
Bien que les anneaux de Saturne commencent à apparaître dans une simple paire de jumelles (ils approchent les 275.000 km de diamètre), le mieux pour les admirer est de se munir d’une petite lunette astronomique grossissant une cinquantaine de fois.
Depuis le mois de septembre 2009, date du dernier passage de la Terre dans le plan des anneaux, nous observons l’hémisphère nord de Saturne avec à son pôle une étonnante structure hexagonale. Dans les prochaines années nous verrons diminuer l’inclinaison des anneaux jusqu’au prochain passage de la Terre dans leur plan en mars 2025 ; ensuite Saturne nous présentera son hémisphère sud pendant les 16 années suivantes.
Vous pourrez repérer Saturne (magnitude 0) tout au long du mois de juin légèrement au-dessus de l’étoile Antarès (constellation du Scorpion) et la nuit du 18 au 19 juin une Lune fortement gibbeuse viendra tenir compagnie à la plus belle des planètes.
Dimanche 22 mai 2016
Le 22 Mai 2016, la planète Mars se trouve une nouvelle fois alignée avec le Soleil et la Terre. C’est l’opposition, moment où la différence de longitude géocentrique entre Mars et le Soleil est de 180 degrés.
Cet événement ne se produit que tous les 26 mois environ (780 jours en moyenne). Pendant cette période, Mars est visible une grande partie de la nuit, et passe à sa plus courte distance de la Terre. En conséquence, son diamètre apparent est maximal. C’est donc la période la plus favorable pour l’observer.
Mais les oppositions n’ont pas toujours lieu à la même distance du Soleil. En raison de l’excentricité de l’orbite de Mars, la distance entre les deux planètes peut varier considérablement d’année en année selon la position de Mars sur son orbite. Lors de son passage à l’aphélie (au plus loin du Soleil), la planète se trouve à environ 249 millions de kilomètres du Soleil et se rapproche de l’astre du jour à 207 millions de kilomètres lorsqu’elle passe au périhélie (au plus près du Soleil).
Mars s’aligne avec le Soleil et la Terre le 22 Mai 2016 et ce mois d’opposition est l’occasion d’observer une nouvelle fois la planète rouge toute la nuit à son minimum de distance avec la Terre. Mars est à 76,21 millions de kilomètres de la Terre le 22, jour de l’opposition, et à 75,28 millions de kilomètres au plus près de la Terre le 30. Avec un diamètre apparent de 18,6 secondes d’arc, le disque martien ne nous était pas apparu aussi grand depuis l’opposition de Novembre 2005. Avec une magnitude visuelle de -2.0, l’éclat de la planète rouge est impressionnant dans le ciel noir et rivalise avec celui de Jupiter (magV de -2.1) qui s’affiche dans le Lion. Saturne, à l’approche de son opposition qui se produit début Juin (le 3), est visible à une magnitude de 0 à seulement quelques degrés du brillant disque martien.
Toutefois, les conditions d’observation ne sont pas trop idéales pour les observateurs européens puisque Mars est installée dans les pinces du Scorpion, qui, sous les latitudes moyennes de l’hémisphère Nord, ne s’élèvent guère au-dessus de l’horizon. Aussi, Mars franchit le méridien à seulement environ 20 degrés de hauteur. Par conséquent, la planète rouge passe une grande partie de la nuit dans les zones de pollution et de turbulence de l’atmosphère, et seules les nuits printanières les plus stables permettront d’observer la planète dans de meilleures conditions.
En revanche, les conditions d’observation sont parfaites sous les tropiques.
Lundi 9 mai 2016
Il s’agit sans doute de l’événement astronomique de l’année, de par sa rareté. En effet, les passages de la planète Mercure devant le Soleil sont plus rares que les éclipses solaires puisque les derniers se sont produits en mai 2003 et novembre 2006 !
De plus, le transit du 9 mai 2016 sera historique en ce XXIème siècle car Mercure traversera le disque solaire quasiment diamétralement, c’est-à-dire que le phénomène durera plus de 7 heures ! Une telle durée n’avait pas été atteinte depuis 1973 !
Mercure, première voisine du Soleil, est une planète de taille légèrement supérieure à celle de la lune orbitant à une distance de 57.9 millions de kilomètres du Soleil (soit 2.5 fois plus près du soleil que n’est la Terre).
Elle possède trois caractéristiques atypiques :
- Une forte excentricité de son orbite fait varier sa distance au Soleil de manière importante (son orbite n’a pas la forme d’un cercle mais d’une ellipse).
- Parce qu’elle n’a pas d’atmosphère, Mercure subit de fortes varations de température. Ainsi la température de surface peut atteint les 452°C en pleine exposition solaire, alors qu’à l’ombre des cratères polaires, elle chute à -152°C ! C’est la plus forte variation de température connue sur une planète du système solaire.
- Avec une période de révolution autour du Soleil 87,97 jours et une période de rotation de 58,65 jours, Mercure effectue seulement deux rotations sur elle-même après avoir fait 3 fois le tour du soleil.
Sa faible distance au Soleil rend Mercure assez difficile à observer puisqu’elle sera toujours visible très bas sur l’horizon, soit moins d’une heure avant ou après le coucher du Soleil. Même si sa toute petite taille depuis la Terre (allant de 12″,9 à 4″5) la rend minuscule, elle reste toute fois assez brillante et peut atteindre une magnitude maximale de -1.9, c’est-à-dire nettement visible à l’œil-nu.
On parle de transit planétaire lorsqu’une planète passe devant le Soleil, c’est-à-dire lorsque la Terre, la planète en question et le Soleil sont alignés dans cet ordre. Depuis la Terre, il est nécessaire que ces planètes aient une orbite plus petite que celle de la Terre afin qu’elles passent devant le Soleil. Un transit planétaire se réduit donc aux planètes intérieures que sont Mercure et Vénus.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les planètes n’orbitent pas toutes autour du Soleil dans un même plan. Certaines présentent des angles importants par rapport à l’écliptique (plan de l’orbite Terrestre) et évoluent donc dans l’espace (espace au sens des trois dimensions).
Etant donné des distances astronomiques que séparent les planètes les unes des autres, on constate que finalement, il y a très peu de points de recoupement (intersection) où la Terre, Mercure (ou Vénus) et le Soleil se trouvent alignés.
C’est pourquoi un transit planétaire est extrêmement rare à l’échelle d’une vie humaine.
Transit de Mercure du 8 novembre 2006 vu de Guadeloupe (Photos : Y. Bercion) |
Bien qu’un transit planétaire devant le Soleil ne soit pas aussi spectaculaire qu’une éclipse, son charme s’explique par sa rareté. Attardons-nous sur les deux transits possibles pour des observateurs Terriens : celui de Mercure et celui de Vénus. Il faut savoir qu’en moyenne, Mercure effectue 13 transits solaires alors que Vénus n’en effectue qu’un seul (échelle de 100 ans). La dernière fois que Vénus est passé devant le Soleil, c’était en 2012 et il faudra attendre …. 2117 !
Observation du Soleil oblige, il est absolument indispensable de se munir d’une protection adéquate à l’observation solaire. Ne jamais observer le Soleil à l’œil nu ou au travers de n’importe quel autre instrument optique sans vous être assuré qu’il est équipé de protection/filtre aux normes.
L’avantage avec un tel phénomène astronomique est sa visibilité en tout point de la Terre éclairé par le Soleil.
En Guadeloupe, le transit débutera à 7 h 05 et se terminera à 14 h 35. Mercure se trouvera au plus près du centre du Soleil à 10 h 40. La durée totale du transit sera donc de 7h30, ce qui en fait le plus long transit de Mercure du siècle !
De nombreuses vidéos du transit de Mercure sont disponibles sur le site de la NASA.
Entre le 3 et le 6 mai 2016
Le zénith est le point sur la verticale au-dessus de notre tête tandis que le nadir est le point sur la verticale situé sous nos pieds. En coordonnées horizontales, l’axe zénith-nadir est perpendiculaire au plan de l’horizon céleste, tandis que le zénith et le nadir sont les pôles du grand cercle de l’horizon. Le méridien céleste du lieu passe par ces pôles que sont le zénith et le nadir.
Le zénith ne devrait pas être confondu avec le point le plus élevé de la trajectoire d’un astre dans le ciel (par exemple le Soleil), appelé point de culmination, car le Soleil ne passe au zénith que les jours où sa déclinaison est égale à la latitude du lieu, soit deux fois par an entre les tropiques et une fois par an sur les tropiques. En dehors de la zone intertropicale, le soleil ne passe jamais au zénith !
Le Soleil passera au zénith en Guadeloupe entre le 3 mai vers midi et le 6 mai vers midi.
Le Soleil passera au zénith le 11 mai vers midi à Saint-Barthélémy et le 12 mai vers midi à Saint-Martin.
Plus d’info sur le blog Sous le Soleil, exactement !
Mardi 8 mars 2016
Le 8 mars c’est la Journée internationale des femmes mais c’est aussi l’opposition de Jupiter, la meilleure période pour admirer la planète géante.
Le 8 mars 2016 Jupiter est à l’opposition (alignement Soleil-Terre-Jupiter) à 664 millions de km de nous, soit un diamètre apparent de 44,4 sec d’arc et une magnitude de -2,5. En 2015 l’opposition s’était produite le 6 février (distance de 650,1 millions de km, diamètre apparent 45,4″ et magnitude -2,6). En 2017 l’opposition aura lieu le 7 avril (distance 666,3 millions de km, diamètre apparent 44,3″ et magnitude -2,5).
La planète gazeuse géante est très suivie par les astronomes, qu’ils soient amateurs ou professionnels, et ce pour deux raisons : d’une part son diamètre apparent est le plus important de toutes les planètes du Système solaire et d’autre part il y a toujours quelque chose à admirer à sa surface (bandes gazeuses et passage de la Grande Tache Rouge comme sur l’image ci-dessus) ou autour (ballet des 4 principaux satellites qui sont Io, Europe, Ganymède et Callisto).
Une paire de jumelles stabilisée sur un pied photo (ou maintenue en appui sur un manche à balai coincé entre les genoux de l’observateur assis) permet de repérer les 4 satellites galiléens (ils ont été découverts en 1610 par Galilée).
Pour découvrir la surface de la planète il faut disposer d’une lunette astronomique ou d’un télescope bien réglés, mais l’instrument ne fait pas tout : il faut également bénéficier d’un site d’observation sans trop de turbulence atmosphérique et d’un entraînement régulier de la part de l’observateur de façon à distinguer les nuances entre les bandes gazeuses, toujours moins contrastées visuellement que sur les photographies.
Janvier & février 2016
Avec l’arrivée de Mercure dans le ciel de l’aube, nous allons pouvoir balayer du regard durant une quinzaine de jours toutes les planètes du Système solaire visibles à l’œil nu : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Je les donne ici dans leur ordre naturel d’éloignement au Soleil, mais si vous admirez la scène qui se déploie au-dessus de l’horizon sud-est à sud-ouest, vous les verrez dans cet ordre : Mercure, Vénus, Saturne, Mars et Jupiter. Ces cinq planètes sont visibles jusqu’à près de 58° de latitude nord et sud. Cet alignement planétaire matinal n’est qu’apparent. Dans la réalité, ces planètes sont largement dispersées dans l’espace, mais leur disposition par rapport à notre observatoire terrestre engendre ce défilé sur la voûte céleste matinale.
Il n’est pas rare de suivre le rapprochement de deux ou trois planètes, mais un regroupement impliquant ces cinq planètes est bien moins fréquent. Chacune tourne autour du Soleil à un rythme différent : 88 et 225 jours pour Mercure et Vénus, 1,9, 11,9 et 29,5 années pour Mars, Jupiter et Saturne. Si l’on combine ces périodes de révolution avec le mouvement de la Terre sur son orbite, on comprend pourquoi réunir ces cinq planètes dans un secteur relativement restreint du ciel n’est pas si courant. Le dernier regroupement en date s’était déroulé de décembre 2004 à janvier 2005 lorsque ces astres s’étaient affichés dans leur ordre naturel. Ils étaient alors dispersés sur près de 135° et la fenêtre qui s’ouvre en cette fin janvier est donc un peu plus favorable puisque Mercure et Jupiter sont à près de 112° d’écart sur la voûte céleste le 25 janvier.
Vénus et Jupiter sont tellement brillantes qu’il suffit de lever les yeux vers le ciel pour les repérer sans peine : Vénus est la plus éclatante et elle est superbe depuis de nombreuses semaines au-dessus de l’horizon sud-est. Jupiter est un peu moins lumineuse, mais le ciel plus sombre qui l’entoure la met en évidence comme un diamant dans un écrin de velours. Saturne et Mars sont plus modestes, mais tout de même plus brillantes que toutes les étoiles visibles dans la même région du ciel ; seule Antarès du Scorpion, située non loin de Saturne, tente de rivaliser dans le petit matin hivernal.
Lire notre article « Cinq planètes vont s’aligner dans le ciel de janvier pour la première fois depuis 10 ans » sur notre blog.
Décembre 2015
Les Géminides sont moins connues que les Perséides du mois d’août, mais il s’agit d’un bel essaim qui offre une remarquable régularité. Chaque année, la Terre traverse un nuage de poussières et de cailloux, probablement des débris de l’astéroïde nommé 3200 Phaethon. Certains de ces débris pénètrent dans l’atmosphère terrestre à grande vitesse et se consument, provoquant de belles traînées lumineuses dans le ciel : les étoiles filantes.
Une étoile filante ne dure le plus souvent qu’une fraction de seconde : il faut donc être chanceux pour apercevoir le phénomène par hasard; mais justement, le jour du maximum des Géminides offre de belles occasions d’en observer ! De plus, les étoiles filantes des Géminides sont un peu moins rapides que d’autres (comme les Perséïdes) et se laissent donc plus facilement capturer par le regard.
La période de visibilité s’étend officiellement du 4 au 17 décembre selon l’International Meteor Organization (IMO). Mais le spectacle est surtout à observer dans la nuit du maximum d’intensité, le 14 décembre. La période de pic d’intensité dure environ 24 h, mais il est intéressant de noter que les observateurs européens seront privilégiés, avec un maximum prévu à 18h Temps Universel soit, pour la France métropolitaine et une grande partie de l’Europe, 19h heure légale. A cette heure-là, la nuit est déjà bien installée et on n’a pas besoin de se priver de sommeil ! En plus, la Lune sera très discrète, avec un mince croissant au-dessus de l’horizon Ouest qui ne gênera pas les observations: un ciel noir est en effet préférable pour voir le maximum d’étoiles filantes, même si un ciel légèrement pollué de lumière (ciel péri-urbain) n’empêche pas de profiter d’une partie du spectacle.
Cette année, l’IMO prévoit un pic à 120 étoiles filantes par heure au moment du maximum. En théorie, cela fait donc 2 étoile filantes par minute ! En théorie seulement car, comme certaines sont peu lumineuses, et qu’il n’est pas possible d’observer tout le ciel à la fois, on en rate beaucoup. Heureusement, avec un peu de patience, le spectacle est garanti: il est bien rare qu’en observant attentivement pendant un quart d’heure on n’observe pas plusieurs belles étoiles filantes ! Les plus chanceux peuvent même en voir plusieurs à la fois, ou bien des étoiles filantes particulièrement longues et lumineuses: on parle alors de météore, voire de bolide lorsqu’un gros morceau de roche se consume pendant plusieurs secondes et émet une très vive lumière.
Il suffit de s’installer confortablement en un lieu bien dégagé et préservé des lumières parasites (lampadaires…). Le mieux est de s’installer sur un transat, pour observer une grande portion de ciel. Les étoiles filantes semblent plus ou moins provenir de la constellation des Gémeaux, d’où le nom de Géminides. Cette constellation sera visible au-dessus de l’horizon nord-est à partir de 20h. Mais en pratique, la direction ou porter son regard n’est pas très importante: des étoiles filantes peuvent être vues un peu partout, l’important est d’observer le plus de ciel possible.
Octobre 2015
Profitez de la moindre éclaircie pour admirer jusqu’à la fin du mois la danse des planètes Vénus, Mars et Jupiter dans le ciel en seconde partie de nuit. Cela se passe loin au-dessus de l’horizon est et c’est facile à voir à l’œil nu.
Durant plus d’une semaine, les planètes Mars, Jupiter et Vénus seront regroupées dans un cercle de moins de 5 degrés de diamètre, ce qui correspond à peu près à la hauteur de votre pouce lorsque vous tendez votre bras vers le ciel. Cela correspond également au champ de la plupart des jumelles et, si vous en possédez une paire, je vous engage à contempler ce ballet aussi souvent que la météo vous le permettra. Ces trois planètes sont visibles à l’œil nu à l’est en seconde partie de nuit.
Bien évidemment, ce rapprochement planétaire n’est qu’apparent. Vénus, Mars et Jupiter ne sont pas du tout à la même distance de la Terre : Vénus est la plus proche de nous actuellement, à 100 millions de kilomètres ; Mars est à 340 millions de kilomètres et Jupiter à 900 millions de kilomètres. Seule la dimension importante de Jupiter – c’est la plus grosse planète du Système solaire avec plus de 142 000 kilomètres de diamètre – lui permet de briller plus vivement que la planète Mars (6 792 km de diamètre). En ce moment, Vénus est 11 fois plus brillante que Jupiter, qui est 25 fois plus brillante que Mars. Sur le schéma suivant, vous pouvez voir une représentation à l’échelle (de dessus et en perspective) des orbites des planètes Mercure à Jupiter – les disques des planètes et du Soleil ne sont bien sûr pas à l’échelle – qui montre pourquoi nous observons un tel rapprochement apparent entre Mars, Vénus et Jupiter.
27/28 septembre 2015
Une éclipse totale de Lune se produira la nuit du 27 au 28 septembre 2015. Elle sera visible de la Guadeloupe.
Elle débutera le 27 à 20h12 et se terminera le 28 à 1h22.
- V : la région de visibilité,
- I: la région d’invisibilité,
- P1 : la limite de la région où l’on observe l’entrée dans la pénombre,
- O1 : la limite de la région où l’on observe l’entrée dans l’ombre,
- T1 : la limite de la région où l’on observe l’entrée dans la totalité,
- T2 : la limite de la région où l’on observe la fin de la totalité,
- O2 : la limite de la région où l’on observe la sortie de l’ombre,
- P2 : la limite de la région où l’on observe la sortie de la pénombre.
Entre le 7 et le 9 août 2015
Le zénith est le point sur la verticale au-dessus de notre tête tandis que le nadir est le point sur la verticale situé sous nos pieds. En coordonnées horizontales, l’axe zénith-nadir est perpendiculaire au plan de l’horizon céleste, tandis que le zénith et le nadir sont les pôles du grand cercle de l’horizon. Le méridien céleste du lieu passe par ces pôles que sont le zénith et le nadir.
Le zénith ne devrait pas être confondu avec le point le plus élevé de la trajectoire d’un astre dans le ciel (par exemple le Soleil), appelé point de culmination, car le Soleil ne passe au zénith que les jours où sa déclinaison est égale à la latitude du lieu, soit deux fois par an entre les tropiques et une fois par an sur les tropiques. En dehors de la zone intertropicale, le soleil ne passe jamais au zénith !
Le Soleil passera au zénith en Guadeloupe entre le 7 août vers midi et le 9 août vers midi.
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Juin 2015
Le vendredi 12 juin à la fin du crépuscule, deux heures après le coucher du Soleil, elles ne sont qu’à une dizaine de degrés d’écart, soit la largeur de votre poing bras tendu. Vénus est dans la constellation du Cancer, juste à côté de l’amas ouvert Messier 44, que l’on surnomme l’amas de la Crèche ou la Ruche. Les deux planètes sont comme deux abeilles brillantes à proximité de cette petite ruche. La plus lumineuse, Vénus, volette à moins de 1 degré du centre du célèbre amas ouvert du Cancer, alors que Jupiter en est éloignée de près de 10 degrés. La nuit tarde à venir à l’approche du solstice et Vénus n’est qu’à une dizaine de degrés de hauteur au-dessus de l’horizon ouest-nord-ouest. Dans une atmosphère limpide, il faut utiliser des jumelles ou une petite lunette pour parvenir à distinguer les étoiles les plus éclatantes de cette agglomération stellaire, juste à gauche de la planète.
Du vendredi 19 au dimanche 21 juin au crépuscule, une heure et demie après le départ du Soleil, la Lune adresse un salut à Vénus et à Jupiter. Elle ne s’approche guère, 8 degrés de Vénus le 19 et 5 degrés de Jupiter le 20, mais son arrivée nous signale l’imminence de la rencontre extrêmement serrée entre les deux planètes que nous attendons depuis des semaines. De plus, au fil des longs crépuscules solsticiaux, l’intensité de la lumière cendrée et l’éclat puissant des planètes donnent une présence exceptionnelle à ce spectacle naturel. Le vendredi 19, le mince croissant lunaire est très bas sur l’horizon ouest-nord-ouest et il peut aisément se cacher derrière un relief ou un bâtiment. Les soirs suivants, Séléné prend de la hauteur et son repérage ne devrait vous poser aucun problème. Le samedi 20, Vénus, Jupiter et la Lune dessinent un vaste triangle isocèle et, le dimanche 21, ces trois astres sont pratiquement alignés, avec un écart de 18 degrés entre Vénus et notre satellite. À partir de cette fin de semaine, Vénus et Jupiter sont visibles dans le même champ de jumelles : suivez leur rapprochement soir après soir !
Entre le lundi 22 et le mardi 30 juin, la distance apparente entre Vénus et Jupiter est pratiquement divisée par 10. Nous arrivons au terme d’une chevauchée de plusieurs semaines durant laquelle les deux astres ponctuels les plus brillants du ciel se sont rapprochés dans le ciel du soir. Même si elles se reproduisent régulièrement, les conjonctions entre Vénus et Jupiter ne sont pas toujours aussi serrées ; cela dépend essentiellement de la position de Vénus par rapport à l’écliptique, une ligne dont la deuxième planète du Système solaire peut s’écarter de plusieurs degrés. En outre, Vénus et Jupiter ne sont pas tout le temps aussi bien placées que cette fois-ci pour les observateurs des latitudes moyennes de l’hémisphère Nord. Cette rencontre doit donc retenir votre attention et il faut profiter de la moindre ouverture météorologique pour admirer son dernier acte. Durant toute la fin du mois, une heure et demie après le coucher du Soleil, un écrin crépusculaire ourlé de feu met superbement en valeur le double joyau planétaire ; il chatoie à près de 10 degrés de hauteur au-dessus de l’horizon ouest-nord-ouest. Le lundi 22 juin, l’écart entre Vénus et Jupiter est de 4,8 degrés. Le mardi 30, il est légèrement inférieur à 0,4 degré, soit moins que le diamètre de la Pleine Lune. Ce soir-là, vous pouvez prendre des jumelles pour détailler la scène et distinguer les petits points des quatre principales lunes de Jupiter : Ganymède d’un côté, Io, Europe et Callisto alignées de l’autre. Dans une lunette, avec un grossissement de 30 à 40 fois, vous distinguerez également la phase de Vénus qui nous présente un croissant de 34 % en fin de mois.
Voir l’article sur le Blog Archipel des Sciences.
1er juin 2015
Le lundi 1er juin 2015 au crépuscule, moins d’une heure après le départ du Soleil, cherchez le petit point de la planète Saturne à moins d’un degré du limbe lunaire. Séléné sera toute ronde dans quelques heures à peine et son disque est éblouissant au-dessus de l’horizon sud-est.
Si l’atmosphère est chargée d’humidité, la diffusion de l’éclat lunaire peut rendre le repérage de Saturne un peu délicat à l’œil nu. Dans ce cas, essayez de cacher la Lune derrière un doigt ou, mieux, derrière une branche, un poteau ou le bord d’un toit, pour distinguer la planète.
Les deux astres cheminent côte à côte tout au long de la nuit. À l’aube, ils surplombent l’horizon sud-ouest. Leur écart apparent est alors de plus de 3 degrés, soit près de 3 fois plus qu’en début de nuit.
Si vous pouvez utiliser une lunette ou un télescope pour observer ce rapprochement, un grossissement d’une trentaine de fois vous montrera Saturne et ses anneaux, en compagnie de Titan, sa principale lune, dans le même champ que le limbe austral de Séléné. La Lune est à 387 000 kilomètres de nous et Saturne à 1,35 milliard de kilomètres, soit 3 480 fois plus loin : c’est un raccourci spatial vertigineux !
Vendredi 22 mai 2015
Saturne est à l’opposition le 23 mai 2015 à 1h00 UTC, soit le 22 mai à 21h heure de Guadeloupe.
Saturne à l’opposition signifie que la Terre se trouve alignée entre le Soleil et Saturne. Saturne se trouve à ce moment-là de son orbite au plus près de la Terre, apparaissant ainsi plus grande et plus lumineuse.Mardi 15 avril 2014
Une éclipse totale de Lune se produira le 15 avril 2014. Elle sera visible de la Guadeloupe.
Elle débutera à 0h54 et terminera à 6h38.
- V : la région de visibilité,
- I: la région d’invisibilité,
- P1 : la limite de la région où l’on observe l’entrée dans la pénombre,
- O1 : la limite de la région où l’on observe l’entrée dans l’ombre,
- T1 : la limite de la région où l’on observe l’entrée dans la totalité,
- T2 : la limite de la région où l’on observe la fin de la totalité,
- O2 : la limite de la région où l’on observe la sortie de l’ombre,
- P2 : la limite de la région où l’on observe la sortie de la pénombre.
Dimanche 3 novembre 2013
Une éclipse solaire se produira en Guadeloupe Dimanche 3 Novembre 2013 entre 6h07 et 8h13, le maximum étant prévu à 7h06 avec une obscuration du soleil de 59,6%.
Cette éclipse solaire est la 9ème éclipse totale du XXIème siècle et la seconde éclipse solaire de l’année 2013.
Voir pour la carte interactive.
Cette éclipse solaire est répertoriée comme étant une « éclipse hybride » car, au début de l’éclipse solaire sur la Côte Est des États-Unis, sa bande de centralité est visible sous une forme d’éclipse solaire annulaire, puis après une trajectoire de 100 km environ sa bande de centralité est visible sous une forme d’éclipse solaire totale. Ceci est relativement rare, car la prochaine éclipse solaire hybride aura lieu le 14 novembre 2031.
Cette éclipse solaire hybride du 3 novembre 2013 sera visible sur trois continents : au Sud-Est de l’Amérique du Nord et au Nord de l’Amérique du Sud, sur la totalité de l’Afrique, au Sud de l’Europe et au Moyen-Orient.
Sa bande de centralité sera visible sous forme d’éclipse solaire totale aux Caraïbes, au Gabon, au Congo, en République Démocratique du Congo, en Ouganda, au Nord du Kenya, au Sud de l’Ethiopie et prendra fin au Nord de la Somalie.
Cette éclipse totale du Soleil sera visible sous une forme partielle dans tous les pays des Caraïbes, à l’extrême Nord de l’Amérique du Sud, tous les Pays de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique Centrale, de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Australe, au Moyen-Orient et au Sud de l’Europe.
Les éclipses totales du Soleil, à cause de leur rareté et du spectacle qu’elles nous offrent, sont d’autant plus passionnantes à observer.
Mais il est d’autant plus impératif de se protéger les yeux, durant les différentes phases d’une éclipse totale.
Consulter les horaires de l’éclipse dans les différentes communes de la Guadeloupe.
Archipel des Sciences vous propose d’observer cette éclipse sur la plage de Viard.
Si vous loupez le réveil, il faudra attendre le lundi 21 août 2017 à 15H43 pour vous rattraper…
Attention : observer une éclipse solaire n’est pas anodin. Il faut impérativement utiliser des lunettes spéciales. Celles-ci sont en vente dans les pharmacies et chez les opticiens de la place.
9 juillet 2019
Saturne sera à l’opposition le 9 juillet 2019. C’est l’occasion d’admirer ses anneaux inclinés. Vous ne pourrez les voir qu’avec une lunette astronomique ou un télescope.
Presque un mois après Jupiter, c’est au tour de Saturne de passer à l’opposition le 9 juillet 2019. La planète aux célèbres anneaux est impliquée dans plusieurs événements astronomiques ce mois-ci : une rencontre avec la Lune sera également au programme.
Si la météo le permet, l’occasion sera parfaite pour admirer la planète. Avec une lunette ou un télescope, il sera même possible de voir ses anneaux inclinés. Vous devez cependant posséder un équipement capable de grossir au moins 50 fois l’image pour pouvoir profiter du spectacle.
Un astre est à l’opposition lorsqu’il est à l’opposé d’un autre dans le ciel, vu d’un troisième. Par exemple, pendant la pleine Lune, la Lune et le Soleil sont en opposition, par rapport à la Terre. Le 9 juillet, Saturne et le Soleil seront en opposition par rapport à la Terre. On peut aussi dire que le Soleil, la Terre et Saturne seront alignés dans cet ordre. Lorsque le Soleil se couche, Saturne se lève (et inversement).
Lorsque les planètes externes (Mars, Jupiter et Saturne) passent par l’opposition, l’événement coïncide avec le moment où elles sont le plus proches de la Terre. À ce moment, leur diamètre apparent peut sembler plus grand que d’habitude. Le 9 juillet, l’alignement entre le Soleil, la Terre et Saturne sera parfait, mais vous pourrez continuer à regarder la planète les jours suivants car il n’y aura pas de changement radical.
Saturne ne sera pas très haut sur l’horizon : vous devrez donc privilégier un site d’observation permettant d’avoir une vue bien dégagée pour espérer voir la planète. Le Soleil se couchera à 18h43 (heure de Guadeloupe). Saturne, de son côté, sera en train de se lever en direction du sud est. Vous devrez chercher la planète à côté de la constellation du Sagittaire (les constellations du Capricorne et du Bouclier ne seront pas loin). Saturne se couchera aux alentours de 5h40 du matin (le 10 juillet).
Comme toujours, privilégiez un lieu éloigné de la pollution lumineuse des villes, pour espérer bien voir les astres sur la voûte céleste. Bonne observation du ciel !
Source : Météo France
12 au 20 août 2024
La tempête tropicale ERNESTO traverse l’archipel guadeloupéen en fin de nuit du 12 au 13 août et en matinée du 13 avant de frôler les îles du nord en cours de nuit suivante. Quelques valeurs notables…
Le dimanche 11 août à 17 h, une masse convective située à un peu plus de 1500 km à l’est des Antilles et en provenance de l’Afrique et des îles du Cap-Vert est classée Potential Tropical Cyclone n°5 par le National Hurricane Center (NHC) de Miami considérant une menace pour un territoire au cours des prochaines 48 heures.
Le 12 août, en début de matinée, la zone faiblement dépressionnaire se situe à environ 800 km à l’est de la Désirade avec un déplacement rapide. Mais elle s’organise difficilement. Le même jour, vers 17 h locales, le NHC baptise la tempête tropicale ERNESTO alors centrée vers le 16.0N et 57.5W à 450 km à l’est de la Guadeloupe. Le cyclone faisant route vers l’ouest devrait alors entamer sa traversée de l’archipel guadeloupéen.
Le 13 août vers 6 h locales, le centre pénètre sur les terres à 10 km au nord de la commune du Moule et circule vers l’ouest à nord-ouest très rapidement. Il évacue l’île de la Grande-Terre en direction de Montserrat dès la fin de matinée. Le soir, il passe à 90 km au sud-ouest de Saint-Martin.
Guadeloupe
A l’image de la tempête tropicale FIONA (septembre 2022) restée dans les mémoires, le danger principal étant le risque de forts cumuls de précipitation et non le vent cyclonique, le département est alors placé en vigilance rouge pour fortes pluies et orages dès le lundi 12 août à 18 h. La vigilance orange pour vague-submersion et la vigilance jaune pour vents violents sont également déclenchées.
Les premières pluies liées au phénomène sont enregistrées à la Désirade vers 0 h locales le 13 dans un flux alors de nord-est. En deuxième partie de nuit du 12 au 13 août puis en matinée du 13, les pluies deviennent continues et localement soutenues. D’abord sur le sud de la Grande-Terre, surtout au sud-est des Grands-Fonds au lever du jour avec des cumuls estimés par le radar de l’ordre de 100 mm.
A partir de 8 h, le flux tournant au sud-ouest puis au sud, elles se généralisent à l’ensemble de l’archipel avec des cumuls entre 30 et 120 mm en 6 heures. Les plus forts cumuls sont enregistrés sur la Basse-Terre et surtout sur l’ensemble la Côte Sous-le-Vent avec des maximums de l’ordre de 40 mm/h et plus localement. Vers 12 h locales, les dernières pluies s’évacuent vers le nord. ERNESTO s’éloignant de l’archipel.
Sur l’ensemble de l’épisode, un cumul pluviométrique maximal supérieur à 150 mm a été atteint sur la commune de Pointe-Noire.
Des rafales de vent de 80 à 90 km/h sont mesurées le 13 août lors du passage de cette tempête tropicale sur l’archipel guadeloupéen. Localement, on atteint les 129 km/h à la pointe est de la Désirade avec un effet de cap accélérateur. Le vent moyen sur 10 minutes mesuré approche les 48 km/h sur le Raizet, 46 km/h à Goyave et 43 km/h à St François. Le vent de secteur sud à sud-est faiblit ensuite en cours d’après-midi.
La mer est forte en Atlantique (creux 3 à 4 m) et en mer des Caraïbes (2 m 30 à Malendure). La houle est peu énergétique de sud-sud-Est. Mais compte-tenu de l’agitation anormale de la mer sur la côte caraïbe, la vigilance orange pour vague-submersion est maintenue jusqu’au 14 août à 6 h.
Iles du Nord
Compte-tenu du risque cyclonique en augmentation sur une trajectoire à proximité des deux îles avec des vents moyens prévus proches des 90 km/h, celles-ci sont placées en vigilance jaune cyclone dès le 11 août à 18 h puis en orange cyclone le lundi 12 août à 18 h.
Les pluies épargnent un peu les îles du Nord, au passage d’ERNESTO, le centre passant au plus près à 60 km au sud-ouest de Saint-Martin le 13 août à 14 h. Mais on enregistre tout de même 54 mm en 6 h dont 21.6 mm en 1 h, durant la nuit du 13 au 14 à l’aéroport de St-Jean sur l’île de Saint-Barthélemy. Les cumuls ne dépassent guère les 10 à 15 mm sur Saint-Martin.
Un vent soutenu avec de violentes rafales souffle sur les deux îles, atteignant jusqu’à 134 km/h en pointe à Saint-Martin et 123 km/h à Saint Barthélémy. Le vent est de nord-est le matin, virant est puis sud-est en fin d’après-midi.
Suite au passage de la tempête au plus près des îles le 13 août à 14 h, la vigilance cyclonique est alors suspendue et les deux îles sont placées en vigilance orange pour vague et submersion à 18 h ce même jour compte-tenu des creux de 3 m agitant notamment les côtes orientales. Une vigilance jaune pour vents violents et fortes pluies/orages est également diffusée considérant les conditions météorologiques à l’arrière du système.
18 octobre au 1er novembre 2023
L’ouragan de classe 1 TAMMY passe sur ou à proximité de nos îles entre le 21 et le 23 octobre 2023. Des vents violents, une mer énorme et des pluies diluviennes lui sont associés.
Le 13 octobre, Météo-France fait un premier bulletin vers les institutionnels de Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barth afin de les sensibiliser à une dégradation du temps entre le vendredi 20/10 et le dimanche 22/10.
Une publication Facebook est réalisée ce même jour et informe du début du suivi d’un potentiel phénomène cyclonique pouvant impacter l’arc antillais (probabilité de 70% à 7 jours pour le National Hurricane Center de Miami (NHC).
Le 18 octobre 2023 à 17 heure Antilles, la tempête tropicale TAMMY prend naissance au milieu de l’Atlantique tropical. Elle est alors centrée par 13N et 51,7W et fait route à l’ouest-nord-ouest. Durant la journée du 19, le cyclone s’approche des Petites-Antilles en s’organisant et se renforçant.
Le 20 octobre à 10h, le phénomène passe au nord-ouest de la Barbade et devient ouragan de classe 1 (classification de Saffir-Simpson) avec des vents moyens sur 1 minute de 120 km/h. La trajectoire menace plus particulièrement la partie est de l’archipel, et notamment l’île de la Désirade, même si l’ensemble de l’archipel reste potentiellement concerné (cône d’incertitude du NHC du 20 octobre à 11h).
La vigilance rouge est déclenchée le 21 octobre à 0h.
Le 21, au petit matin, son centre passe au plus près de la Martinique à environ 70 km de la côte est de l’île française et entame une remontée lente vers le nord à nord-ouest et l’archipel guadeloupéen. La trajectoire semble se confirmer vers la Désirade. A 9h, il est décidé de passer en vigilance violette (impact majeur dans les 3h). La vigilance étant départementale, c’est l’ensemble de l’archipel qui se trouve concerné par les mesures collectives obligeant ainsi le confinement de toute la population guadeloupéenne.
Le 21 octobre entre 12 et 14 h, le centre de TAMMY passe sur l’est de la Désirade.
Nous pouvons nous référer à l’imagerie radar (ci-dessous) pour identifier avec plus de précisions la trajectoire de l’œil de l’ouragan et ainsi localiser les vents les plus forts. La carte ci-dessous indique une trajectoire sud-nord de l’ouragan avec un passage à l’extrême est de la Désirade aux alentours de 12h45 loc le 21 octobre.
Des vents violents d’abord de nord retournant progressivement par l’ouest et s’établissant au sud à sud-ouest concernent cette île. Les rafales de vents sont estimées entre 140 km/h à 150 km/h pendant un épisode relativement bref d’environ une heure.
Tammy est un système compact avec une faible extension des vents les plus forts dans sa partie Est. Ceci explique que les vents ne soient pas particulièrement fort sur la majeure partie de l’Archipel. Les valeurs les plus élevées ont concerné l’est de Grande-Terre et Marie-Galante avec des rafales comprises entre 73 km/h au Moule et 80 km/h à St Francois. Aux Abymes, les vents les plus forts ont atteint seulement 53 km/h à 14h lors du passage de l’oeil sur la Désirade.
Le centre de l’ouragan continue son déplacement lent vers le nord-ouest, traverse l’île de Barbuda en début de nuit du 21, et passe à l’est des Îles du Nord en deuxième partie de cette même nuit.
Après le passage de l’œil, l’attention reste mobilisée sur la bande pluvieuse qui suit le système. La communication se focalise sur le risque pluvieux dans la nuit de samedi 21 à dimanche 22.
Pic de l’épisode pluvieux dimanche matin 22 octobre entre 5h et 7h heures locales
Dans le même temps, en deuxième partie de nuit du 21 au 22 et matinée du 22, des pluies diluviennes sont déversées sur l’archipel guadeloupéen, par une bande spiralée au sud du phénomène. Les plus gros cumuls horaires sont relevés entre 5h et 7h locales de l’ordre de 80 à 100 mm/h. Ils sont principalement sur la moitié sud de l’île montagneuse de Basse-Terre. Mais partout ailleurs, sous la spirale du cyclone, de 00h à 10h locales, le 22, les précipitations sont quasi continues avec des épisodes localement intenses.
La vigilance rouge pour fortes pluies est diffusée à 6h. A noter que les communes touchées sont celles déjà largement impactées par la tempête Philippe qui a touché l’archipel deux semaines auparavant.
Les plus fortes intensités (cumuls pluviométriques en 6 minutes) sont relevées sur les stations du Sud Basse-Terre entre 5h et 6h locales le dimanche 22 octobre :
- 19,5 mm à Vieux-fort à 5h30
- 17,9 mm à Gourbeyre Gros-Morne-Dolé à 5h42
- – 16,4 mm à Capesterre-Belle-Eau à 5h42
Pour ces trois stations, il s’agit d’une intensité comprise entre 10 et 20 mm pour 3 pas de temps de 6 minutes soit 40 à 50 mm en 18 minutes.
Le cumul horaire atteignent la centaine de mm entre 5h et 6h sur cette extrémité sud de la Basse-Terre. Cela correspond à des durées de retour supérieures à 10 ans voire de 50 ans selon les secteurs.
Etat de la mer
Au passage du phénomène à proximité de la Désirade, la mer devient très forte à grosse avec des creux moyens de l’ordre de 4,70 m. Une grande houle cyclonique est générée par l’ouragan TAMMY. Le houlographe de la Grande-Vigie enregistre une valeur maximale de la hauteur des vagues à 9,30 m.
Saint-Martin et Saint-Barthélémy
La vigilance rouge cyclonique est diffusée le 21 octobre à 12h. L’ouragan Tammy conserve une trajectoire Nord-Nord-Ouest et selon le scénario le plus probable le centre de TAMMY passerait à proximité immédiate de St Barthélémy dans la soirée ou nuit de samedi 21 à dimanche 22.
L’ouragan passe en fin de nuit à 60 km à l’est des îles n’apportant pas de vents forts du fait d’un système toujours compact avec les vents les plus forts à l’est du centre dépressionnaire.
Le dimanche 22 à 8h, l’ouragan poursuivant sa trajectoire au nord de l’arc, les deux îles passent en vigilance orange pour fortes pluies et orages, en jaune pour vents violents et vagues-submersion.
Le dimanche 22 en soirée alors que l’ouragan se situe à 190 km au nord d’Anguilla, les premières pluies à l’arrière du système touchent les îles (20 mm à Gustavia en 3h).
En fin de nuit du dimanche au lundi 23, des pluies orageuses apportent 45 mm à Saint-Martin Grand-Case et 35 mm à Saint-Martin Marigot. Des rafales temporairement comprises entre 70 à 90 km/h ont été relevées à Saint-Barthélemy.
23 au 8 cotobre 2023
La tempête tropicale PHILIPPE passe à proximité de nos îles entre le 2 et 4 octobre 2023. Plus que le vent, ce sont des pluies diluviennes qui ont touché principalement le Sud de la Basse-Terre et Les Saintes en début de soirée du 2.
A 17h le 23/09 la dépression tropicale n°17 devient la tempête tropicale Philippe. Son déplacement se poursuit vers l’ouest et l’affaiblissement de la dorsale qui contraint son déplacement vers l’ouest doit le faire pivoter progressivement vers le nord. C’est sans compter la tempête tropicale Rina qui naît le 28/09 à 11h locales. La tempête Philippe est ainsi poussée vers le sud-sud-ouest par Rina retardant ainsi son virage vers le nord et la rapprochant de l’arc antillais. La prévision devient alors plus complexe pour déterminer les impacts et leurs chronologies sur l’ensemble de nos îles.
Malgré un environnement peu favorable, Philippe résiste plutôt bien au cisaillement et maintient une convection importante lorsqu’il vient longer les îles du 1er au 4 octobre 2023, son centre passant au nord-est des Îles du Nord. Et ce sont surtout les nuages instables porteurs de pluies souvent orageuses qui viennent concerner les îles dans la partie sud du phénomène.
Le 30/09 à 12h, la Guadeloupe passe en vigilance jaune Fortes Pluies/Orages pour un risque de pluies stationnaires lié à une panne d’Alizé due à la proximité de Philippe en premier lieu et à des pluies en périphérie du système ensuite.
Les premières pluies liées à PHILIPPE touchent l’archipel de Guadeloupe le 1er octobre dans un flux inhabituel de nord à nord-est. Des cumuls significatifs (>10 mm) sont relevés surtout sur le Sud de la Basse-Terre et au Sud des Grands-Fonds.
Le bulletin du dimanche 1er octobre en fin de journée annonce un risque de très fortes pluies pour la journée de lundi 2.
Le 2 octobre, la partie la plus convective du cyclone aborde les îles entre la Martinique et Antigua :
- Sur l’archipel de Guadeloupe, les premières pluies significatives ont lieu le 02/10/2023 avec une bande pluvieuse qui s’organise autour du centre dépressionnaire transitant à ce moment-là à quelques dizaines de kilomètres au nord d’Anse-Bertrand. La Guadeloupe est alors en vigilance jaune pour vents violents, fortes pluies et vagues-submersion.
- S’ensuit une accalmie relative sur une grande partie de l’Archipel excepté pour Vieux-Fort, les Saintes et Saint-François avec des cumuls de 70 mm en 3h à 17h locales.
- A 14h45, la vigilance orange fortes pluies/orages est déclenchée en perspective des fortes pluies de la fin d’après-midi.
- A 16h, la vigilance rouge est évoquée pour la soirée compte-tenu des pluies potentiellement torrentielles de la nuit suivante.
- Pic de l’épisode entre 18h et 20h locales : Les pluies s’intensifient après 18h sur le sud Basse-Terre, particulièrement sur Vieux-Fort où après les 73,2 mm à 18h, sont relevés 115,3 mm en 1h à 19h, puis 98,9 mm à 20h. De fortes pluies s’abattent également sur une partie du Nord-Grande-Terre. Port-Louis enregistre 42,7 mm en 1h.
- La Guadeloupe passe en vigilance rouge fortes pluies/orages à 19h40.
- Les plus fortes précipitations se sont concentrées sur le sud de la Basse-Terre : 338 mm sur 12h à Vieux-Fort, estimé 300 mm sur les Saintes (caserne foudroyée), plus de 150 mm à Vieux-Habitants et Saint-Claude.
- 9 communes seront concernées par des précipitations exceptionnelles.
- Ci-dessous, la lame d’eau (cumuls pluviométriques estimés par le radar) en 3h à 20h locales :
- Durant l’épisode le vent est modéré, d’abord au nord-est revenant sud en fin de nuit devenant assez fort. De nombreuses rafales parfois fortes (de l’ordre de 80 km/h) ont été observées au plus fort des orages de la nuit.
- La mer est hachée avec une petite houle cyclonique de sud-ouest qui vient croiser la houle résiduelle de l’alizé. Les creux sont de l’ordre de 1,80m.
- Sur les îles du Nord :
- A l’approche de la tempête tropicale. Le ciel ensoleillé est contrarié par de brefs passages de ligne d’averses non significatives en journée.
- Le 2/10 à 17h, la vigilance jaune est déclenchée pour vent violent, les fortes pluies/orages et les vagues-submersion. Le ciel ne se couvre qu’en fin de nuit du 2 au 3 par le sud-est. Des orages donnent alors des précipitations parfois significatives (>10 mm) comme à Gustavia. Le vent tourne à l’ouest puis sud-ouest créant une mer du vent de sud-ouest en Caraïbe. Une houle cyclonique et moyenne d’Est touche la côte Atlantique des îles du Nord. Les creux avoisinent les 3,50 m.
Le 3 octobre :
- En Guadeloupe, à l’arrière du phénomène les pluies deviennent plus continues et le plus souvent faibles avec une amélioration en fin de journée du 3. Le vent est faible à modéré de secteur sud. La mer est agitée côté Atlantique avec une petite houle d’Est en Guadeloupe et des creux de l’ordre de 1,60 m.
- Dans les Îles du Nord, le ciel est voilé. Des averses épisodiques sont rarement significatives en journée. La zone active vient déborder sur les deux îles françaises en soirée avec des orages parfois intenses.
- Les cumuls avoisinent alors les 35 mm en 1 h et jusqu’à 85 mm en 12 h. Les deux îles françaises sont placées alors en vigilance orange pour fortes pluies et orages, vent fort, vagues et submersions. Le vent y devient modéré de dominante Sud avec de fortes rafales (de l’ordre de 90 km/h) sous averses. La mer est forte côté Océan Atlantique et agitée en Mer des Caraïbe avec une houle d’est qui croise avec la petite houle cyclonique venant de sud-ouest à sud.
Le 4 octobre :
- En Guadeloupe, le temps est au beau et légèrement voilé avec quelques averses éparses en fin de journées. Elles se font orageuses en deuxième partie de nuit (30 mm à Petit Bourg Roujol en 1h). L’état de mer redevient classique même si la petite houle cyclonique de secteur sud n’a pas fini de s’amortir.
- Dans les îles du Nord, le temps est plus variable sous un ciel encore chargé en nuages. Les averses se produisent surtout en matinée le matin mais sans cumuls significatifs. Le vent est encore de secteur sud modéré avec rafales. La mer est encore agitée avec des creux de l’ordre de 2m en façade Atlantique et dans les canaux. La petite houle cyclonique de sud en à sud-ouest est bien présente en Mer des Caraïbes.
PHILIPPE a ensuite poursuivi sa route vers le Nord-Nord-Ouest emmenant avec lui sa traîne pluvio-orageuse.
Les cumuls enregistrés sur le sud de la Basse-Terre, rappellent ceux de cyclones majeurs tels HUGO 1989, KLAUS 1990, MARILYN 1995 et MARIA 2017 ou encore des tempêtes tropicales HELENA 1963, RAFAEL 2013 et FIONA 2022.
14 au 27 septembre 2022
Le cyclone FIONA, traverse l’Arc antillais les 16 et 17 septembre 2022 en donnant des pluies diluviennes, surtout sur la Basse-Terre.
FIONA, une tempête tropicale cisaillée mais exceptionnellement pluvieuse
La tempête tropicale FIONA a sévèrement affecté les conditions météorologiques sur l’archipel guadeloupéen du 16 au 18 septembre 2022. Son passage a occasionné un épisode pluvio-orageux intense qui s’est poursuivi dans son sillage sous l’effet des bandes spiralées pluvieuses instables et durables imposant le maintien de la vigilance rouge pendant près de 24h.
Le centre du phénomène aborde l’archipel par l’île de la Désirade à l’est vers 15h45 locales le 16. Il traverse ensuite la Grande-Terre puis le Nord de La Basse-Terre avant d’évacuer en Mer des Caraïbes peu après 22h ce même jour.
Le cyclone subit un fort cisaillement de vent en arrivant sur la Guadeloupe. Ainsi, l’essentiel de son activité se situe à l’arrière de son centre et dans sa longue traîne nuageuse qui continue de traverser les îles jusqu’au 18 en milieu de journée.
Les vents sont restés dans les normes d’une tempête tropicale faible avec des vents moyens bien en dessous des 85 km/h et des rafales ne dépassant qu’épisodiquement et très localement les 100 km/h. Ce sont des pluies à caractère orageux localement très intenses qui de façon quasi continuelle se succèdent sur l’ensemble de l’archipel.
Animation des images du satellite GOES-16 durant le passages de FIONA en Guadeloupe (Source : Météo France)
Animation des images du radar de Le Moule lors du passages de FIONA sur la Guadeloupe (Source : Météo France)
En Guadeloupe : des cumuls de pluie exceptionnels
Les intensités de pluies mesurées ont été particulièrement impressionnantes dépassant les 100mm en 1 heure notamment à la Désirade à Saint-Claude et à Capesterre. L’île de la Basse-terre, Les Saintes, le Sud-Est de la Grande-Terre et la Désirade sont particulièrement arrosés.
Les cumuls parfois records viennent dépasser, surtout sur le sud-Basse-Terre et les Saintes, ceux de cyclones majeurs tel HUGO 1989, KLAUS 1990, MARILYN 1995 et MARIA 2017 ou encore de tempêtes tropicales comme HELENA 1963 et RAFAEL 2013. Certains pluviomètres de la Basse-Terre ont recueilli entre 450 et 500mm en 24 heures.
FIONA aux îles du Nord : pas de précipitation notable mais un peu de vent
Saint-Martin et Saint-Barthélémy sont restés à l’abri des pluies les plus importantes. En revanche, le vent y a été plus soutenu. C’est Saint-Barthélémy qui enregistre la rafale la plus forte avec 113km/h à Gustavia.
FOINA a généré de l’agitation sur les côtes saint-martinoise et saint-barthéloméennes sans générer d’incidents particuliers.
Etat de la mer
Guadeloupe
La houle cyclonique de l’ordre de 4m atterrit le 16 d’abord sur les rivages exposés au nord-est. Elle vire dans la nuit d’abord sud-est puis de sud-ouest. En fin de nuit du 16 au 17 et en journée du samedi 17, La houle cyclonique a entrainé des conditions dégradées en côte caraïbe de la Basse-Terre et aux Saintes. Cette houle entrante a contribué à retarder l’évacuation des rivières en crues sur ces côtes. Des submersions marines ont été constatées à Terre de Bas.
Saint-Martin et Saint Barthélémy
Le 16, la houle cyclonique d’est à nord-est rend la mer forte. Les creux sont de l’ordre de 3,50 à 4,50m. Le 17 en fin de journée la houle cyclonique est de secteur sud-est et les creux sont de l’ordre de 2,50 à 3 m rendant la mer agitée à forte en atlantique et dans les canaux. Le 18, la mer est agitée. Les creux sont de l’ordre de 1,50m en amortissement. La houle cyclonique résiduelle est croisée de sud-ouest et de sud-est.
Source : Météo France
16 au 30 septembre 2017
Début Septembre, l’ouragan exceptionnel IRMA impacte fortement le Nord des Petites Antilles. Dans la foulée, un nouvel ouragan majeur JOSE menace et passe à proximité immédiate de la même région. Quelques jours plus tard, c’est au tour de MARIA, 2ème ouragan majeur de catégorie 5 du mois de septembre 2017, de semer la désolation sur les Antilles. La Dominique et Porto-Rico ont subi l’atterrissage puis la traversée de MARIA qui a engendré des conditions catastrophiques d’une ampleur jusqu’alors inconnue sur ces îles.
Les îles françaises des Petites Antilles ont eu davantage de chance en échappant aux conditions les plus sévères même si des impacts importants ont été engendrés surtout sur l’archipel Guadeloupéen.
L’historique de MARIA
Le samedi 16 septembre 2017 vers 17 heures locales un avion de reconnaissance de la NOAA (USA) classe un système dépressionnaire centrée par 12,3° Nord et 52,6° Ouest en tempête tropicale. Baptisée MARIA, elle se déplace à environ 25 km/h vers l’ouest puis ouest-nord-ouest en direction des Petites Antilles. Le 17 septembre à 17 heures, le phénomène s’intensifie en ouragan de catégorie 1.
Alors qu’il se rapproche des côtes de la Martinique, le lundi 18 septembre à 11 heures, MARIA devient ouragan majeur de catégorie 3. Il ralentit alors sa progression avec une vitesse de déplacement de l’ordre de 10 km/h et un cap Ouest-Nord-Ouest et est en phase d’intensification rapide.
Cette trajectoire l’amène au plus près de la Martinique dans l’après-midi du 18 septembre. En début d’après-midi, MARIA, en catégorie 4 (vents moyens de 210 km/h, rafales 260 km/h) a son mur de l’œil à environ 45 km dans l’Est de la presqu’île de Caravelle. Il longe la côte Nord-Est de l’île en se renforçant et devient catégorie 5 (vents moyens de 260 km/h, rafales supérieures à 300 km/h, pression mer de l’ordre de 920 hPa) en fin de journée à environ 70 km au Nord de Macouba.
MARIA atterrit sur la côte Sud-Est de la Dominique vers 21 heures locales. Son œil traverse l’île
de la Dominique d’Est en Ouest puis longe la côte « Caraïbe » en remontant vers le Nord.
En deuxième partie de nuit du 18 au 19 septembre, le quadrant nord du mur de l’ouragan, toujours en catégorie 5, frôle les îles des Saintes, en particulier Terre-de-Bas qui n’est qu’à une vingtaine de kilomètres du centre (par 15,7° Nord et 61,9° Ouest) et à moins de 10 km du mur de l’œil.
Dans la matinée du 19, bien que l’ouragan s’éloigne en mer des Caraïbes en direction du Nord- Ouest, les vents violents touchent encore le sud-est de la Basse-Terre. Cette trajectoire quasi rectiligne jusqu’à Porto-Rico, maintiendra le centre de MARIA, toujours ouragan majeur, à plus de 150 km dans le Sud-Ouest de Saint-Martin. Cela limitera les effets hydrométéorologiques sur les îles du Nord.
Animation satellite dans le visible du 15 au 19 septembre 2017 (Source : Amicale des Ouragans)
Animation satellite dans l’infrarouge du 15 au 20 septembre 2017 (Source : Amicale des Ouragans)
Animation radar de Guadeloupe 18 & 19 septembre 2017 (Source : Amicale des Ouragans)
Le caractère exceptionnel
Une succession exceptionnelle en septembre 2017 …
Si l’on se réfère aux bases de données sur le bassin Atlantique/Mer des Caraïbes, IRMA fut le premier ouragan (depuis 1851, date de début des bases de données) à atterrir en catégorie 5 sur des îles des Petites Antilles, en l’occurrence Barbuda, Saint-Barthélemy, St-Martin/Anguilla et les Iles Vierges. À sa suite, un autre ouragan majeur, de catégorie 4 JOSE, est venu menacer directement le Nord des Petites Antilles, en passant à quelques dizaines de kilomètres. Quelques jours après, c’est MARIA, qui atterrit sur la Dominique en catégorie 5, puis sur Porto-Rico en catégorie 4. Une telle activité, concentrée sur 2 semaines et sur la même région ne s’était jamais vue !!!
Une phase d’intensification rapide impressionnante …
- Une intensification « explosive »
En général, les ouragans « Barbadiens », c’est-à-dire qui naissent et s’intensifient du côté de l’arc Antillais plutôt qu’en sortie d’Afrique (en opposition aux ouragans Cap-Verdiens), n’atteignent pas le stade d’ouragan majeur. L’intensification explosive de MARIA est donc exceptionnelle, avec un quasi doublement de l’intensité des vents d’ouragan en 24 heures…130 km/h en vents moyens max le 17 à 20h00 locales puis 260 km/h le 18 à 20h00 locales !!!Cette intensification rapide a été particulièrement marquée entre le passage au large de la Martinique (vents moyens max 200 km/h) et l’arrivée sur la Dominique (vents moyens max 260 km/h),soit une augmentation de 60 km/h en 6 heures ! Dans quasiment le même temps, les données mesurées dans l’œil de MARIA par les avions « chasseurs de cyclones » de l’U.S. Air Force, ont permis de valider une chute de 30 hPa de la pression minimale, soit presque 5 hPa par heure qui représente une variation exceptionnelle !
- Une telle intensification était elle prévisible ?
L’anticipation des cyclogénèses (naissance des cyclones) et la prévision de trajectoires des cyclones tropicaux ont fait d’énormes progrès depuis la fin du siècle dernier. IRMA, JOSE et MARIA en sont de bons exemples. Mais, la prévision d’intensité s’améliore plus difficilement et demeure un challenge pour les prévisionnistes !En effet, les processus extrêmement complexes qui interagissent dans les changements d’intensité des cyclones et surtout des ouragans se produisent à très petite échelle (de l’ordre du kilomètre) au cœur même de celui-ci et ne sont pas tous complètement connus. Même les modèles de simulations numériques opérationnels les plus performants au monde ne sont pas encore capables d’appréhender les processus à une échelle aussi fine.Quand cette intensification est explosive et exceptionnelle, on est dans le domaine de l’imprévisible… même si de nombreux éléments permettaient d’envisager une intensification de MARIA avant son arrivée sur l’arc Antillais. En effet, de nombreuses conditions favorables intrinsèques et dans l’environnement proche de MARIA étaient présentes :
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- une taille réduite avec un rayon d’intensité très concentré (moins de 100 km de diamètre) ainsi qu’une vitesse de déplacement faible à modérée,
- un fort potentiel énergétique pour alimenter l’ouragan grâce à une température de l’océan superficiel très chaude (entre 28 et 29°),
- un faible cisaillement de vent sur la verticale de la troposphère, permettant à la « cheminée centrale » de l’ouragan de rester bien alignée,
- des vents de très haute altitude (8000-12000 m) bien organisés, favorisant l’échappement énergétique en haute troposphère sans étouffer le moteur de l’ouragan,
- une alimentation d’air humide sur une couche importante de la troposphère.
Les paramètres météo sur les îles
Martinique
Même si l’œil de MARIA, alors en pleine intensification rapide, est passé à moins de 50 km des côtes Nord-Atlantique de l’île, la Martinique a eu la chance de rester dans le quadrant Sud-Ouest le moins actif de l’ouragan. Elle a quand même connu des conditions de tempête tropicale les 18 et 19 septembre.
- Vent :
Les vents soutenus mesurés confirment les conditions de tempête tropicale (> 63 km/h) sur la Martinique. Le seuil d’ouragan (> 118 km/h) n’a pas été atteint.
Les rafales ont dépassé les 100 km/h sur les hauteurs et mornes et la plus forte a été enregistrée à la station de la Caravelle qui était au plus près du centre du cyclone. Les communes du nord-atlantique ont probablement été affectées par des rafales supérieures à 100 km/h dans la journée du 18 septembre. Le 19, c’est la façade Caraïbe qui subit les plus fortes rafales de secteur sud-ouest.
- Pression atmosphérique :
La station de la Caravelle s’est trouvée au plus près de l’œil de MARIA (un peu plus de 50 km du centre) le 18 septembre à la mi-journée. La pression atmosphérique a alors chuté de 10 hPa en 6 heures jusqu’à 993,2 hPa au minimum vers 16 heures locales.
- Pluie :
Dès le dimanche 17 septembre vers 17 heures, la Martinique est touchée par les averses liées au cyclone. La pluie devient continue le lundi 18 au matin et persiste jusqu’à la nuit du mardi 19. Ensuite, ce sont des averses intenses et orageuses issues des bandes spiralées à l’arrière de MARIA qui prennent le relai. L’intensité des pluies ne présente pas de caractère exceptionnel mais le cumul sur 24 heures est très important sur le nord de l’île, avec des valeurs dépassant 200 mm.
- Mer :
Le 18 septembre en fin de matinée, l’ouragan Maria s’intensifie en catégorie 4, alors qu’il se trouve à 80 km des côtes de la Martinique. La mer est alors très forte avec des vagues moyennes de 4 mètres.
Ralentissant sa progression, l’ouragan qui s’intensifie rapidement passe au plus près de la Martinique à moins de 50 km au nord-est de l’île. Les effets de la mer du vent et de la houle se conjuguent alors et une nette croissance de la hauteur des vagues est constatée sur l’Atlantique avec des creux moyens de 4 à 5 m et des hauteurs maximales pouvant atteindre 7 à 8 m (une hauteur de 7,1 m est enregistrée sur le houlographe de Basse Pointe à 18h). Ces fortes vagues se sont propagés sur les côtes Nord-Atlantique en déferlant puissamment.
La chute rapide de pression atmosphérique a entraîné une surcote estimée entre 15 et 30 cm dans certaines baies, mais ce n’est pas exceptionnel.
Avec le passage de l’ouragan sur la Dominique puis en mer des Caraïbes, ce sont les vents et les vagues de secteur Ouest qui dominent alors. La mer sur la façade Caraïbe devient forte à très forte avec des trains de vagues d’ouest qui se lèvent en soirée du 18 avec des hauteurs moyennes de 2,50 à 3 mètres. La persistance des vents d’ouest fait grossir les vagues jusqu’à 3 m en moyenne avec des vagues maximales entre 5 et 6 m (une hauteur maximale de 5,7 m est mesurée par le houlographe de Fort-de-France, dans la journée du 19 septembre, hauteur remarquable voire exceptionnelle).
Les vagues ont entraîné de violents déferlements sur le littoral caraïbe où la bathymétrie côtière a favorisé des effets de submersion.
Guadeloupe
Au vu de l’historique de MARIA et de sa trajectoire, on comprend facilement que c’est l’archipel guadeloupéen qui a été le plus touché des territoires français des Petites Antilles, et en particulier les Saintes qui ont vu l’œil de MARIA passer à une poignée de kilomètres dans l’Ouest de Terre de Bas.
- Vent :
Les vents ont atteint ou dépassé les 100 km/h en vitesse moyennée sur 1 minute sur la majorité des postes de mesures de l’île de la Guadeloupe. Ils ont atteint la force d’ouragan (119 km/h ou plus) sur 4 stations de mesures conventionnelles.
Des valeurs de rafales à plus de 150 km/h ont été mesurées sur plusieurs postes de la Basse-Terre. Compte-tenu du relief, on peut affirmer que des rafales ont dépassé les 200 km/h sur cette partie du territoire.
Le centre de MARIA est passé à 40 km de la ville de Basse-Terre et à 20 km seulement de l’archipel des Saintes qui a donc subi des vents beaucoup plus violents. Compte-tenu des mesures enregistrées sur l’île de Basse-Terre, on peut estimer que l’archipel des Saintes a subi, pendant plusieurs heures, des rafales supérieures à 215 km/h et probablement bien au-delà.
- Pluie :
Les pluies quotidiennes sur l’archipel guadeloupéen, mesurées par des stations conventionnelles ou estimées par le radar de précipitation, présentent un caractère anormal pour l’ensemble des communes du département.
Ci-dessous un tableau des valeurs les plus remarquables enregistrées par les stations ((1 mm = 1 litre/m²) :
Commune | Altitude | Cumul en 24 heures | Valeur décennale |
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